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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Henri Brigitte

Brigitte Henri est un commissaire de police des Renseignements généraux (DCRG). Elle fut une collaboratrice directe d'Yves Bertrand, directeur des RG de 1995 à 2004. Elle a quitté la Police en 2006 en tant que commissaire divisionnaire pour entrer dans le secteur privé.

Henri Brigitte

Chargé du recueil de renseignements sur les affaires de financement occulte du RPR, en particulier l'affaire Maillard et Duclos et l'affaire des HLM de Paris, elle fit l'objet d'une tentative complexe de déstabilisation à partir de 1995. Un ou plusieurs " corbeaux " firent parvenir à des juges d'instruction, en particulier le juge Éric Halphen, des notes blanches de la DCRG et divers " tuyaux " pour orienter leurs recherches. Ces documents mirent en évidence l'absence de transmission à la justice par les RG d'informations compromettantes pour le pouvoir. En dehors de ces affaires, elle a par ailleurs traité de nombreux dossiers de financement occulte (Gifco, les lycées d'Ile-de-France, Sawari, l'ARC, la Tour BP, Elf, etc...). 4 octobre 1995: Une première lettre postée le jour même à Créteil (Val-de-Marne)parvient au juge d'instruction Éric Halphen. Il y est question d'un commissaire des renseignements généraux (RG) (Brigitte Henri), d'un compte bancaire ouvert à l'Arab Bank de Zurich et des « magouilles » RPR. « Le commissaire en question s'appelle Mme Henri, pouvait-on lire. (…) Elle pourrait vous donner les morceaux du puzzle qui vous manquent. (…) Elle ne parlera que sous la pression. Tant qu'elle se sait protégée, elle se taira. »

Cinq lettres anonymes ont suivi, produites par le même ordinateur. Elles contiennent des détails précis sur le « commissaire Henri » et ses informateurs. Toutes suggéraient avec insistance au juge Halphen d'interroger la policière. Des missives étaient accompagnées de photocopies de rapports des RG. Le juge Halphen a convoqué le commissaire à trois reprises, les 16 novembre 1995 et 20 février et mars 1996, afin de l'interroger. Avant Éric Halphen, les juges de Bourg-en-Bresse (Ain) Philippe Assonion et Jean-Patrick Péju, avaient reçu une série de lettres comparables. Ils enquêtaient sur un dossier des fausses factures de la société Maillard et Duclos, filiale du groupe Lyonnaise des eaux-Dumez (affaire Maillard et Duclos). « Mon travail, précisait-elle au juge Assonion le 24 mars 1995, consiste à en savoir plus [sur les affaires en cours] et à en rendre compte. »

Le 4 août 1995, Brigitte Henri rentrait en voiture d'une mission sur la Côte d'Azur, un pneu de sa Renault 19 de service éclate sur l'autoroute sans provoquer d'accident. Le garagiste constate que le pneu a été entaillé au couteau. Le 8 août 1995, quatre jours plus tard, elle renonce à se rendre en voiture à Bourg-en-Bresse, où un juge l'a convoquée, et choisit le train. À son retour, sa Renault 19 se retrouve sans freins après cinq kilomètres de route. Le 23 août 1995, une lettre anonyme, postée dans le 6e arrondissement de Paris et adressée à son domicile, débute par ces mots : « Ne vous croyez pas à l'abri. Demain, après-demain, un jour, il faudra que vous parliez au juge. C'est votre survie qui est en jeu, car ceux qui vous suivent sont dangereux. Vous êtes sous étroite surveillance et ceux qui vous surveillent n'ont pas que de bonnes intentions… ».

À la fin du mois d'août 1995, le juge Assonion recevra à son tour une lettre intitulée « Chronique d'une mort annoncée ». « Dépêchez-vous si vous voulez la faire parler… », était-il notamment écrit. 29 août 1995: Alors qu'elle regagne son véhicule en sortant de la gare de Lyon, elle est agressée par deux individus qui, sans dire un mot, la frappent et lui déchirent son corsage avant de s'enfuir. Elle est dotée d'une protection permanente assurée par les policiers du RAID. 27 octobre 1995: Les vitres de sa voiture garée près de son domicile sont brisées. L'autoradio est intact. Seule la plaque de police est volée. 16 novembre 1995: Elle confie au juge Halphen: « Je crois que l'on veut m'intimider parce qu'on pense que je sais des choses sur votre affaire et celle de Bourg-en-Bresse (affaire Maillard et Duclos), et que [l'on veut] que j'aille les dire alors que j'en sais finalement bien moins que les juges. » 22 décembre 1995: La direction de la Renault 19 est faussée. 5 et 14 février 1996: Brigitte Henri se décide à déposer plainte contre X à Bourg-en-Bresse et à Nanterre pour « menaces sous conditions ». Selon Jean-Paul Cruse, journaliste à VSD, Brigitte Henri aurait été filée et traitée par Octogone, officine d'intelligence économique, proche de la nébuleuse Vivendi (in Un corbeau au cœur de l'État).

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