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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Borrély Maria

Borrély Maria Maria Borrély, de son nom de jeune fille Maria Brunel, est une romancière française née à Marseille le 16 octobre 1890 et morte à Digne-les-Bains le 22 février 1963. Comme Jean Giono et Jean Proal, elle a pris la Haute-Provence comme cadre de son œuvre même si, à la différence de ces deux auteurs, elle n'en était pas originaire. Fille d'un gardien de la paix qui avait été sous-officier dans l'infanterie coloniale au bagne de Cayenne, elle fait ses études secondaires à Aix-en-Provence comme pensionnaire. À sa sortie de l’École normale d'institutrices de Digne en 1909, elle occupe son premier poste en Haute Ubaye en pays montagnard. Elle y rencontre Ernest Borrély, lui aussi instituteur, qu'elle épouse en 1910.

Les horreurs de la Grande Guerre dont son mari, mobilisé en 1914, reviendra gravement blessé en 1917, affirmeront ses positions pacifistes. Comme son mari, elle adhère au Parti communiste dès le congrès de Tours, avant de s'en retirer en même temps que lui en 1928. Sa carrière de militante syndicaliste sera par contre plus longue. Elle occupera d'ailleurs le poste de secrétaire de la Fédération des membres de l'enseignement laïque (FMEL), de tendance anarcho-syndicaliste. Installé à Puimoisson en 1919, le couple va y recevoir de nombreux amis intellectuels dont les opinions pacifistes et internationalistes prolétariennes sont proches des leurs, comme les peintres Joseph Bœuf et Jacques Thévenet, Gabriel Péri, Édouard Peisson et surtout Jean Giono.

En 1928, Maria Borrély publie à compte d'auteur « Aube », un essai sur le végétarisme. La même année, elle écrit son premier roman, « Sous le vent » qu'elle envoie, sur les conseils de Giono, à André Gide. Celui-ci enthousiasmé le fait publier chez Gallimard en 1930. Puis ce sera « Le dernier feu » en 1931, préfacé par Jean Giono, et « Les Reculas » en 1932. En 1933, les Borrély s'installent à Digne où Ernest a été nommé. Tandis que son mari se consacre au journalisme militant, Maria est de plus en plus désillusionné par le mouvement communiste et syndical dominé par le stalinisme. Le couple ne tarde pas à se séparer. Très affectée, elle va demander sa mise à la retraire proportionnelle et rompre toute relation avec son éditeur. Elle continue d'écrire, mais il s'agit désormais d’œuvres d'inspiration mystique qu'elle refuse de faire publier.

Pendant l'Occupation, Marie Borrély sort de sa retraite pour s'engager dans la Résistance au sein du Comité départemental de la Libération des Basses-Alpes. Elle organisera avec son fils Pierre l'évasion de son mari qui avait été arrêté par la Gestapo. Après la Libération, elle retournera à ses préoccupations spirituelles et se liera avec Alexandra David-Néel retirée à Digne depuis 1946. « Les mains vides », un court roman écrit par Marie Borrély en 1932 et qui raconte l'errance de chômeurs « gavots » au cœur de l'hiver marseillais, paraîtra plus de vingt ans après sa mort. Un collège de Digne porte aujourd'hui son nom.


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