Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Otfried Nippold (21 mai 1864 – 27 juillet 1938) est un juriste, pacifiste, avocat, académicien, enseignant et auteur germano-suisse. Fils du professeur Friedrich Nippold des universités de Berne
et de Iéna, Nippold voit le jour à Wiesbaden en Allemagne. Il fréquenta les gymnasiums de Burgdorf et de Berne, et étudia le droit à l'université de Berne, l'université de Halle-Wittenberg,
l'université de Tübingen et l'université d'Iéna. Dans cette-dernière, il obtint son doctorat en 1886. En 1889, il fut recruté par le gouvernement de Meiji en qualité de conseiller étranger et
enseigna le droit à l'université de Tokyo. De retour en Europe après l'expiration de contrat de trois ans, il fut avocat à Thun et Berne et acquis la citoyenneté suisse en 1905. La même année, il
passa son habilitation en droit international à l'université de Berne. Après un bref séjour à Francfort, il retourna en Suisse suite au déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Après la guerre, il devint président de la Haute-Cour du territoire du Bassin de la Sarre à Sarrelouis en 1921. En 1927, il devint professeur à l'université de Berne et retourna en Suisse pour
assurer son poste en 1928. Il meurt en Suisse en 1938 à l'âge de 72 ans. Nippold est l'un des premiers à proposer une société des nations. Son livre, Développement du droit international après la
Guerre mondiale, fut rédigé pendant la guerre. Nippold y argue qu'après un tel conflit, il est nécessaire de réinterpréter les lois de la guerre. Il estimait qu'on ne pouvait pas donner à la
guerre le statut d'institution juridique car elle est une négation du droit ; et donc, que la guerre en elle-même est une illustration de l'"auto-aide" de la part de l'agresseur.
Nippold fut le meneur de la lente transformation des traités bilatéraux vers des conventions codifiées par des règles ; et au XXe siècle, il fallait désormais faire une distinction entre les
traités codifiés et les arrangements à "l'amiable" avec un pseudo-droit. En 1894, Nippold résuma sommairement son action : "Tous les traités internationaux doivent respecter le droit
international."