Stèle du souvenir : un hommage aux 5 martyrs bubryates

Le 10 décembre 1943, dans un village isolé de Malguénac, les francs tireurs du groupe Vaillant-Couturier, sur dénonciation d'un couple d'agriculteurs, sont arrêtés par la gendarmerie de Pontivy, et livrés à la Gestapo de Vannes.

Tous de Bubry, cinq jeunes hommes, Joseph Le Mouël, Jean Mahé, Ferdinand Malardé, Jean Robic et Raymond Guillemot, seront condamnés à mort le 17 février 1944, et fusillés au camp de Meucon. Deux autres verront une commutation de leur sentence en déportation dans les camps nazis : André Cojan et André Le Garrec.

Depuis ces années, les familles des victimes sont restées soudées, en mémoire des disparus. Samedi, en présence des élus, des familles, des associations patriotiques du département, une stèle a été inaugurée dans le jardin du souvenir, rappelant le sacrifice de ces Bubryates, qui luttèrent armes à la main dès 1942, face à l'occupant nazi et à la milice de Vichy.

Lors de cette cérémonie, deux autres résistants aujourd'hui disparus, à l'origine du groupe Vaillant-Couturier, René Jéhanno et Emile Le Carrer, ont reçu les honneurs des porte-drapeaux des différentes sections. A tour de rôle, Louis Le Dû, ancien résistant, Charles Carnac, de l'Anacr, Jacques Le Nay, député, et Jean-Yves Nicolas, maire de Bubry, ont salué le courage de ces hommes et femmes qui bravèrent au péril de leur vie, le joug imposé par l'Allemagne nazie.

En conclusion de cette cérémonie émouvante, où les familles de ces cinq fusillés ont apporté leur témoignage, le maire de Bubry a invité les générations futures à réfléchir devant cette stèle. Louis Le Dû rappelant le souvenir des cinq martyrs de Bubry. Les familles et les élus devant la stèle érigée dans le jardin du souvenir en mémoire des cinq martyrs de Burry.