"Mémoires de Ben : procureur à Nuremberg et avocat de la paix mondiale" de Benjamin B. Ferencz chez Michalon (Paris, France)
Auteur : Benjamin B. Ferencz - Traducteur : Cécile Nelson - Genre : Histoire - Editeur : Michalon, Paris, France - Prix : 23.00 € - Date de sortie : 15/11/2012 - GENCOD : 9782841866748
Résumé
Né sous une bonne étoile en 1920 dans un village reculé de Roumanie, Benjamin Ferencz, qui émigre aux États-Unis en 1921, incarne le miracle américain. De la misère des trottoirs où règnent les gangs de New York à l'université de Harvard où il obtiendra son diplôme de juriste, il n'aura de cesse de lutter contre l'injustice et l'adversité. Homme de conviction et de devoir, il s'engage dans l'armée américaine et sert sous les ordres du général Patton. Il débarquera à Omaha Beach, fera la campagne de France et celle des Ardennes, contribuera à la libération de certains camps de concentration nazis avant d'atteindre le «Nid d'Aigle». À vingt-sept ans, il est nommé procureur en chef à Nuremberg et dirige les charges contre les chefs des Einsatzgruppen, ces unités mobiles affectées au meurtre de masse sur le front oriental. Il découvre leurs archives secrètes à Berlin et poursuit vingt-quatre généraux et officiers supérieurs dans le cadre de ce qui deviendra le «procès du plus grand meurtre de l'Histoire».
Tour à tour grave, amusé ou indigné, d'une plume toujours alerte, Benjamin Ferencz rassemble les souvenirs d'une vie passée à se battre contre l'agression guerrière, aux côtés d'hommes comme René Cassin ou Rafael Lemkin. Il lève le voile sur cette deuxième moitié du XXe siècle où la justice a bien failli s'éteindre dans l'indifférence de la Guerre froide. À travers ce texte unique, à la fois plein d'humour et de générosité, Ferencz revient sur l'histoire du droit international depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la création de la CPI, dont il sera, avec d'autres, à l'origine. Il s'adresse à tous, et plus particulièrement à la jeune génération, à laquelle il lance un vibrant plaidoyer : Pourquoi la guerre ? Pourquoi la guerre puisque «le seul vainqueur de la Guerre est la Mort» ?
Benjamin Ferencz est né en mars 1920 en Transylvanie. Il grandit à New York et obtient son doctorat à la Harvard Law School en 1943. Aujourd'hui, il publie des ouvrages et des articles relatifs notamment à la répression du crime d'agression, à la nécessité d'un procès loyal pour les criminels de masse (en particulier en Irak). Il milite pour la ratification par les USA du Traité de Rome et la participation de son pays à la CPI.
La revue de presse : Marc Semo - Libération du 10 janvier 2013
Il a beaucoup d'humour. Et une rage intacte, bien que maintenant nonagénaire, pour combattre l'impunité des tyrans et tortionnaires. Petit juif misérable né dans les montagnes de Transylvanie, entre Roumanie et Hongrie - «là où il ne fait pas bon être juif ou tzigane» -, émigré tout gosse dans les bas-fonds de New York avant d'être sauvé par l'école et d'intégrer la prestigieuse faculté de droit de Harvard, Benjamin Ferencz a eu une vie étonnante qu'il raconte avec beaucoup d'auto-ironie, sans pour autant perdre de vue sa passion pour le droit et la justice pénale internationale, dont il fut l'un des grands précurseurs...
Il s'engage ensuite dans la bataille pour une justice pénale internationale qui vit la naissance du TPI pour l'ex-Yougoslavie, puis celui pour le Rwanda. Leur succès permit la création de la Cour pénale internationale, une instance permanente pour juger les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité, crimes de guerre... A ceux que cette Cour encore bien lente à s'affirmer laisse sceptique, il dit : «Les criminels responsables de telles horreurs savent désormais qu'ils risquent de faire face aux juges.»