Angers : sur la trace du dernier collabo de la gestapo angevine
Notre confrère Benoît Robert à Angers est parti sur les traces de Jacques Vasseur, éminent collaborateur de la Gestapo durant la seconde guerre mondiale, connu surtout pour s'être conduit en parfait tortionnaire, sa mort en 2009, n'était pas parvenue aux descendants de ses victimes.
Ce personnage de sinistre mémoire hante encore l'histoire de la ville. Jacques Vasseur, étudiant brillant, il a fait HEC, s'était transformé au contact des nazis, en fonctionnaire zélé de la machine policière de l'occupant allemand. Dénonçant, déportant, torturant. On lui attribue 430 arrestations, 310 déportations et la mort de 230 personnes. Nombre de familles des victimes se souviennent encore de cette histoire humaine tragique et singulière.
Celle de Jacques Vasseur est faite de fuites, de cachettes et de prison. Condamné une première fois par contumace à la peine capitale, il sera finalement retrouvé par les gendarmes, cloîtré chez sa mère. Condamné une seconde fois à mort, il sera gracié par le général De Gaule. Au terme de son emprisonnement, il avait refait sa vie en Allemagne.
L'enquête de Benoît Robert l'a donc conduit jusqu'à Heidelberg, au cimetière de la ville. Où les cendres de Jacques Vasseur ont été dispersées en 2009 dans le carré des anonymes.