Double cérémonie du souvenir au Carré militaire
Au cours de la cérémonie du souvenir au cimetière, un hommage a été rendu au général Faucher en présence de son fils.
La Toussaint reste une journée de souvenir pour tous ceux qui ont perdu un être cher. Léopold Moreau, conseiller départemental et maire, aux côtés du colonel Sableyrolles et de Jean-Luc Drapeau ont honoré ceux qui ont perdu la vie pour la France. Tous ont écouté l’allocution de Jean-Claude Riera, président du comité du Souvenir français de Saint-Maixent, qui a mis l’accent sur la présence des jeunes générations avec les cadets de la défense du Saint-Maixentais et les jeunes sapeurs-pompiers et pour que personne n’oublie tous ceux qui se sont sacrifiés pour la France.
Hommage au général Louis-Eugène Faucher Le président a indiqué dans son discours les quatre lieux qui ont été restaurés cette année par le Souvenir français, « le monument aux morts de Danzay à Saint-Georges-de-Noisné, à Exireuil la tombe du général Coiffé, à Saint-Maixent le Carré militaire et deux monuments aux morts au quartier Marchand », avant de déposer des gerbes au Carré militaire du cimetière ancien.
A l’issue de la cérémonie, le maire et une petite délégation ont déposé une gerbe sur la tombe du général Louis-Eugène Faucher qui a donné son nom à une avenue dans la cité inaugurée le 4 octobre 1964, située entre l’avenue du Président-Wilson et la rue de la Tour-Carré.
Né à Saivres en octobre 1874 dans une famille modeste, le général Louis-Eugène Faucher était l’aîné de six enfants. Son père était menuisier dans la commune. « Boursier au lycée Fontanes de Niort, puis à Rochefort et à Poitiers il a été reçu à l’école polytechnique à l’âge de 20 ans. Officier du génie, il a été désigné en février 1919 pour participer à la Mission militaire française en Tchécoslovaquie dont il est devenu le chef en 1926 », a indiqué son fils Eugène. « Le 23 septembre 1938 pour protester contre les accords de Munich, il a demandé d’être relevé de son commandement. Il est rentré en France et a été désigné pour diriger la mission franco-tchécoslovaque en septembre 1939. »
Son combat s’est poursuivi toute sa vie car après l’armistice « il a participé aux mouvements de la Résistance en devenant chef de la région B de l’armée secrète. Arrêté par la Gestapo à son domicile à Saint-Maixent, il a été déporté en 1944 avant d’être libéré par les alliés et jusqu’à sa mort, il a résidé rue Anatole-France à Saint-Maixent-l’École ».