Chantérac : le dernier hommage à Oriane Guéna, une femme "pas ordinaire"

Publié le par Marie Gasc

Chantérac : le dernier hommage à Oriane Guéna, une femme "pas ordinaire"

Les obsèques d’Oriane Guéna se sont déroulées hier en présence de près de 300 personnes.

Hier à Chantérac, à la sortie de la cérémonie à l’église

Hier à Chantérac, à la sortie de la cérémonie à l’église

Sept enfants, 23 petits-enfants et 18 arrière-petits-enfants. Sans compter son autre famille – politique – issue de la Résistance et du Gaullisme, fidèles de son mari Yves Guéna. Ils étaient tous là, réunis hier en début d’après-midi à l’église de Chantérac, pour rendre un dernier hommage à cette femme « pas ordinaire », comme l’a souligné son fils, Frédéric Guéna. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 93 ans.

« Elle a mené sa vie selon ses convictions : La France et de Gaulle » a raconté son fils. « Nous, ses enfants, nous adorions ses histoires de la Résistance ». Il en a ainsi évoqué quelques-unes, comme « lorsqu’elle rendait visite à sa mère détenue par la Gestapo et que celle-ci en profitait pour lui faire passer des messages ». Ou encore « les sorties dans le métro avec des aviateurs anglais sous l’Occupation » et « les trajets en train pour accompagner des enfants juifs ».

La rencontre avec Yves Guéna

Il a aussi évoqué la rencontre de cette jeune femme issue de l’aristocratie, avec le jeune Breton d’origine modeste, Yves Guéna, engagé comme elle dans la Résistance. « Après la guerre, elle l’a choisi, contre l’avis de sa famille. Il lui a dit ‘je vous aime mais je n’ai rien à vous offrir’. Elle lui a répondu :’ épousez-moi, pour le reste on s’arrangera ! ». Une anecdote qui montre son caractère et n’a pas manqué de faire rire, hier, au regard aussi de la carrière politique d’Yves Guéna, ministre et maire de Périgueux.

« Notre coach de vie »

« Elle était essentielle dans la vie politique de notre père » a souligné son fils. Ses petits-enfants ont évoqué les souvenirs des vacances au château de Chantérac, avec cette « Mamie » peu ordinaire. « Elle nous a appris à nager, elle nous racontait des tas d’anecdotes avec un naturel désopilant, nous organisait des nuits à la belle étoile. Elle était notre coach de vie. Mamie, ma mère disait qu’on te consultait comme un oracle et c’était vrai ». Ces derniers, s’adressant à elle, ont eu à cœur d’« éviter les discours « gnan-gnan » dont tu parlais à propos des enterrements ».

Ces paroles ont dessiné, hier, l’image d’une femme engagée où la « force de caractère » égalait « la générosité ».

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