Compiègne : lifting 5 étoiles pour le musée de l’Armistice

Publié le par E. J

Compiègne : lifting 5 étoiles pour le musée de l’Armistice

Avec un agrandissement de 250 m2, des documents inédits et une nouvelle scénographie, il a subi une modernisation haut de gamme.

Compiègne, jeudi 23 août. Fier de la nouvelle scénographie du musée de l’Armistice, Bernard Letemps, président de l’association des amis du musée, ne peut s’empêcher de présenter les documents inédits exposés. LP/E. J

Compiègne, jeudi 23 août. Fier de la nouvelle scénographie du musée de l’Armistice, Bernard Letemps, président de l’association des amis du musée, ne peut s’empêcher de présenter les documents inédits exposés. LP/E. J

Le musée de l’Armistice, construit en 1927, vient de connaître le plus grand lifting de son histoire. S’il avait été démonté par Adolf Hitler après l’Armistice de 1940 puis reconstruit en 1950, l’agrandissement de 250 m² du musée du mémorial de la Clairière de Compiègne marque un investissement à 1,3 M€ inédit. Les derniers travaux d’ampleurs dataient de 1992.

Depuis moins d’un mois, la nouvelle scénographie, rédigée par un comité scientifique piloté par un officier de l’armée, raconte l’histoire des lieux depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à la venue destructrice du dictateur allemand en 1940. Et ceux qui reviennent sont impressionnés par le changement d’un lieu devenu plus ludique pour les enfants et moins ennuyeux. « C’était important d’expliquer comment l’on passait d’une guerre à l’autre », se réjouit le président de l’association qui gère le musée, Bernard Letemps.

Et bientôt un film en 3D

Avec la construction de nouvelles pièces, les collections d’objets de Poilus mais aussi des documents inédits comme les prémices du traité de Versailles sont mis en valeur.

Les plus jeunes suivent la visite, autour de l’indétrônable wagon où fut signé l’arrêt des combats le 11 novembre 1918, grâce à plusieurs films expliquant les grands moments de ces lieux.

À hauteur des yeux, les plus grands avancent à travers les pièces grâce à une frise chronologique en trois langues (français, anglais, allemand) et de photos incroyables de l’époque pour lequel le musée a dépensé 20 000 € en droit d’images. Un film en trois dimensions doit encore être installé dans une pièce digne d’une salle de cinéma. Entre le 1er mars et aujourd’hui, ils sont d’ailleurs plus de 37 000 à avoir poussé les portes des lieux. Tous les jours : 10 heures à 18 heures, route de Soissons à Compiègne. Tarifs : 3 à 5 €. Rens. 03.44.85.14.18

100 000 visiteurs attendus cette année

En cette année du centenaire, le musée de l’Armistice espère franchir la barre des 100 000 visiteurs soit 30 000 de plus qu’en 2014 par exemple. On est loin cependant du record.

Celui-ci a été atteint il y a tout juste 80 ans, en 1938 avec pas moins de 191 000 visiteurs. La grande guerre s’était achevée vingt ans auparavant et le musée avait ouvert onze ans plus tôt. Le public avait notamment pu découvrir la statue du Maréchal Foch érigée l’année précédente, en 1937. C’est la seule chose qu’Hitler n’a pas fait détruire en 1940. Depuis, la renommée du musée a largement dépassé les frontières de l’Hexagone.

Aujourd’hui, avec 40 % des visiteurs qui viennent de l’étranger, il s’est imposé comme un véritable site international. Les travaux d’agrandissement du musée auront coûté la bagatelle de 1,3 M€ et la rénovation de la Clairière 700 000 €.

Publié dans Articles de Presse

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