L'Inspecteur Harry
L'Inspecteur Harry (Dirty Harry) est un film américain réalisé par Don Siegel, sorti en 1971. Il sera suivi de quatre suites et constitue le premier volet de la série homonyme. Si la police de San Francisco ne remet pas immédiatement 200 000 dollars à un homme qui vient de commettre un crime, il recommencera au rythme d'un assassinat par jour. L'inspecteur Harry Callahan est sur ses talons.
L'Inspecteur Harry de Don Siegel
Fiche technique
- Titre francophone : L'Inspecteur Harry
- Titre original : Dirty Harry
- Titre original du script : Dead Right
- Réalisation : Don Siegel
- Scénario : Harry Julian Fink, Rita M. Fink, Dean Riesner, d'après une histoire de Harry Julian Fink, R.M. Fink, Jo Heims
- Directeur de la photographie : Bruce Surtees
- Décors : Dale Hennesy
- Musique : Lalo Schifrin
- Montage : Carl Pingitore
- Production : Don Siegel
- Sociétés de production : Malpaso et Warner Bros.
- Société de distribution : Warner Bros.
- Budget : 4 millions de dollars
- Pays : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : 2.35:1 - 35 mm Panavision - couleur (Technicolor) - Son mono
- Genre : policier
- Durée : 98 minutes
- Dates de sortie en salles : États-Unis : 23 décembre 1971, France : 16 février 1972
- France Mention CNC : interdit aux moins de 12 ans, art et essai (visa d'exploitation no 39452 délivré le 7 février 1972)
Distribution
- Clint Eastwood (VF : Jean-Claude Michel) : l'inspecteur Harry Callahan
- Andrew Robinson (VF : Roger Coggio) : Scorpion (Scorpio en version originale)
- Harry Guardino (VF : Jacques Degor) : le lieutenant Al Bressler
- Reni Santoni (VF : Maurice Sarfati) : l'inspecteur Chico Gonzalez
- John Vernon (VF : Jean Berger) : le maire de San Francisco
- John Larch (VF : Pierre Collet) : le chef
- John Mitchum (VF : Claude Bertrand) : l'inspecteur Frank DiGiorgio
- Mae Mercer : Mme Russell
- Lyn Edginton : Norma
- Ruth Kobart (VF : Marie Francey) : la conductrice de bus
- Woodrow Parfrey (VF : Albert Augier) : Jaffe
- Josef Sommer (VF : Pierre Trabaud) : le district attorney Rothko
- William Paterson : le juge Bannerman
- James Nolan : le propriétaire de la boutique d'alcools
- Maurice Argent : Sid Kleinman, le vendeur d'écoute électronique
- Jo de Winter : Miss Willis
- Craig Kelly : le sergent Reineke
- Don Siegel : un homme qui court dans la rue4 (caméo non crédité)
- Albert Popwell : le braqueur de banque blessé au sol (non crédité)
- Kathleen O'Malley : une femme au Jaffe's Cafe (non créditée)
- Larry Duran (non crédité)
A San Francisco, l'inspecteur Harry n'y va pas avec le dos de la cuillère. Une brute. Son obsession : faire régner l'ordre. Cow-boy des années 1960 (période Sergio Leone), Clint Eastwood s'est mué, au début des années 1970, en justicier impitoyable. A l'époque, on le considéra (avis général synthétisé par la revue Positif) comme « une machine aux attributs sexuels développés au détriment total de son humanité [...], taré [...], primitif [...], un spécimen de Cro-Magnon ».
On perçoit mieux aujourd'hui comment, replacée dans l'ensemble de sa carrière, cette ambiguïté déplaisante a pu nourrir — enrichir, même — l'image d'Eastwood. Lorsqu'un peu plus tard il s'est mis en scène dans des rôles malmenant son statut de star machiste, il a étonné. Il faut donc voir dans cette série B une oeuvre de transition entre l'Ouest mythique et les nouveaux déserts, urbains et inhumains. L'affrontement final est digne d'un duel à l'antique. Clint Eastwood y acquiert la dimension mythique du dernier des héros. — Philippe Piazzo