Chirac Jacques
Jacques Chirac, né le 29 novembre 1932 à Paris (Ve) et mort le 26 septembre 2019 à Paris (VIe), est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Il est président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007. À l'origine de la fondation de deux partis politiques, le Rassemblement pour la République (RPR) en 1976 et l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, il occupe à plusieurs reprises les fonctions de député pour la Corrèze et de maire de Paris entre 1977 et 1995. Secrétaire d'État dès 1968, il se voit nommé Premier ministre par Valéry Giscard d'Estaing en 1974 ; entretenant de mauvaises relations avec celui-ci, il quitte la tête du gouvernement en 1976. Il est à nouveau Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand, de 1986 à 1988, étant ainsi le premier chef du gouvernement d'une cohabitation sous la Ve République et, par la même occasion, la seule personnalité politique sous ce même régime ayant assumé par deux fois la charge de Premier ministre.
Il se présente sans succès aux élections présidentielles de 1981 — lors de laquelle il contribue à la défaite de Giscard d'Estaing — et de 1988. Il remporte l'élection présidentielle de 1995 avec 52,6 % au second tour face au socialiste Lionel Jospin. Le début de son septennat est marqué par une réforme des retraites et de la Sécurité sociale qui est massivement contestée et en partie abandonnée, et par la reconnaissance de la responsabilité de l'État français dans la déportation des Juifs au cours de l'Occupation. À la suite de la dissolution manquée de l'Assemblée nationale en 1997, il est contraint à une cohabitation avec Lionel Jospin. Il doit faire face à des affaires judiciaires dans lesquelles il est directement mis en cause, et se rallie à la proposition — ratifiée par un référendum en 2000 — de ramener la durée du mandat présidentiel à cinq ans. Lors de l'élection présidentielle de 2002, il est réélu au second tour avec 82,2 % des voix, bénéficiant d'un « front républicain » face au candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen.
Pendant son second mandat, il prend notamment la tête de l'opposition internationale à la guerre d'Irak lancée par George W. Bush, et s'implique pour le « oui » dans le référendum de 2005 sur la Constitution européenne, qui se solde par la victoire du « non ». À la fin de sa présidence, devenu très impopulaire et affaibli par une succession d'échecs électoraux, il renonce à briguer un troisième mandat. Retiré de la vie politique, il siège jusqu’en 2011 au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en tant qu'ancien président de la République. Mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires durant sa carrière, il a bénéficié de son immunité présidentielle, mais reste poursuivi dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, dans le cadre de laquelle il est condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis en 2011. Malade, il effectue sa dernière apparition publique en 2014. Durant son parcours politique, il se montre changeant au niveau idéologique. Engagé à gauche dans sa jeunesse, il est généralement considéré comme gaulliste et classé à droite de l'échiquier politique, bien que des spécialistes le qualifient de radical-socialiste.
Patronyme Chirac
Le patronyme Chirac désigne celui « qui est originaire de Chirac », nom de plusieurs localités : la commune de Chirac-Bellevue en Corrèze, près d'Ussel, ou l'ancienne commune de Chirac en Lozère (actuelle Bourgs sur Colagne), ou bien la commune de Chirac en Charente, ou encore un hameau du même nom dans la Haute-Loire (Chanteuges). Le toponyme vient lui-même d'une forme latine Cariacum : « domaine de Carius », mot formé sur Carius, nom latinisé d'un homme gaulois qui a sûrement possédé un jour un domaine en cet endroit. D'après Jacques Chirac, son nom « a pour origine la langue d'oc, celle des troubadours, donc celle de la poésie ».
Famille
Né à la clinique de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire dans le 5e arrondissement de Paris, Jacques René Chirac est le fils « par accident » de Marie Louise Valette (1902-1973) et d'Abel François Marie Chirac (1898-1968), médaillé militaire croix de guerre de 14-18, décoré de la Légion d'honneur, employé de banque puis administrateur d'une filiale de la société aéronautique SNCAN. Tous deux proviennent de familles corréziennes « laïques et républicaines ». Ses deux grands-pères sont des instituteurs devenus directeurs d'école : à Brive-la-Gaillarde pour son grand-père paternel, Louis Chirac, également vénérable de la loge de la Fidélité du Grand Orient, et à Sainte-Féréole (Corrèze) pour son aïeul maternel.
1932 – 1951 : jeunesse
Le jeune Jacques est élevé en enfant unique car sa sœur aînée, Jacqueline, est morte en bas âge, en 1924, avant sa naissance. Il commence ses études à l'école communale de Sainte-Féréole en Corrèze de 1940 à 1943 avant de rejoindre l'ingénieur aéronautique Henry Potez sur le domaine du Rayol-Canadel-sur-Mer puis de les poursuivre en région parisienne (où son père, après avoir été employé de banque, est nommé directeur à la BNCI en 1936), tout d'abord au lycée Hoche de Versailles pendant un an, puis au cours Hattemer6, au lycée Carnot et enfin au lycée Louis-le-Grand, où il obtient le baccalauréat. Les études n'empêchent pas le jeune Jacques de lire de la littérature de son âge, en particulier le magazine Coq hardi dont il rejoint les amateurs en se faisant « totémiser », à la manière des scouts et comme c'était la pratique dans cette édition, sous le totem de « Bison égocentrique » dans les années 1940.
Après son baccalauréat, obtenu en 1950 en section « mathématiques élémentaires » avec mention « assez bien », il fait une campagne de trois mois comme matelot sur un navire charbonnier, le Capitaine Saint-Martin, contre l'avis de son père et signe l’appel de Stockholm sur la non-prolifération des armes nucléaires. De retour en France, il fait une année en « hypotaupe » (mathématiques supérieures, première année de classe préparatoire scientifique) au lycée Louis-le-Grand.
1951 – 1956 : études à Sciences Po et vie familiale
Envisageant une carrière administrative, il intègre, en septembre 1951, l'Institut d'études politiques de Paris. Durant cette période, brièvement, il milite dans la mouvance du Parti communiste avec notamment le futur éditeur Christian Bourgois. Il vend L'Humanité rue de Vaugirard, et participe au moins à une réunion de cellule communiste, comme il l'a raconté. Ayant signé l'année précédente l'appel de Stockholm, d'inspiration communiste, il se voit interrogé lorsqu'il demande son premier visa pour les États-Unis ; il est ainsi auditor (étudiant auditeur libre) de la Summer school de Harvard en 1952, et prend dans la foulée une année sabbatique pour parcourir les États-Unis. Il s'y fiance avec une jeune fille de Caroline du Sud — Florence Herlihy mais les jeunes gens doivent rompre sous la pression de leurs familles respectives.
De retour en France, ses fiançailles avec Bernadette Chodron de Courcel (née en mai 1933), rencontrée à Sciences Po, sont célébrées dans l'appartement des Chodron de Courcel, boulevard Raspail, le 17 octobre 1953. En 1954, il finit son cursus à l'IEP Paris (section Service Public) en soutenant un mémoire de géographie économique intitulé Le Développement du port de La Nouvelle-Orléans, dirigé par le professeur Jean Chardonnet. Il sort ainsi troisième sur les 139 de sa promotion, avec la mention « bien ». À l'automne de la même année, il est reçu à l'École nationale d'administration.
Le 16 mars 1956, il épouse Bernadette Chodron de Courcel, malgré les réticences de la famille de celle-ci vis-à-vis d'un jeune homme issu d'un milieu différent. Les Chodron de Courcel refusent un mariage solennel dans la basilique Sainte-Clotilde, habituée des familles de la haute société du faubourg Saint-Germain. La cérémonie a donc lieu dans la chapelle de Jésus-Enfant (no 29 rue Las-Cases), annexe de l'église, réservée alors au catéchisme et aux cérémonies plus intimes, Jacques Chirac étant en uniforme de sous-lieutenant de cavalerie. Ils ont deux filles : Laurence (1958-2016), médecin, et Claude, née en 1962, conseillère en communication. Les médias rapportent de nombreux cas d’adultère de la part de Jacques Chirac.
1956 – 1957 : service militaire et guerre d'Algérie
Juste après son mariage, de 1956 à 1957, il effectue son service militaire, et il est classé huitième à l'École de la Cavalerie de Saumur. On lui refuse cependant le grade d'officier (il est affecté tout d'abord comme soldat de deuxième classe dans un régiment en Bretagne) en raison de son passé communisant et il faut l'intervention des relations de la famille Chodron de Courcel (le général Kœnig) pour l'obtenir. Il en sort donc finalement comme sous-lieutenant de cavalerie. En tant qu'élève de l'ENA, il aurait pu éviter de faire la guerre d'Algérie (pendant 18 mois), mais il se porte volontaire et il est affecté, à partir du 1er avril 1956, au 11e puis 6e régiment de chasseurs d'Afrique, en poste à Souk-el-Arba dans le département de Tlemcen. Au cours de son service, il est blessé au visage, puis promu lieutenant au début de l'année 1957. Il est libéré de son service le 3 juin 1957. Partisan de l'Algérie française, Jacques Chirac explique qu'il n'est devenu gaulliste qu'en 1958, et qu'en 1947, il a pris sa carte du Rassemblement du peuple français « sans savoir ce [qu'il] faisait ».
1957 – 1965 : ENA et carrière de haut fonctionnaire
Grâce à son mariage et à son ambition, il change complètement de milieu social. De retour de son service militaire, il reprend ses études à l'ENA dans la promotion Vauban, dont il sort dixième en 1959. Celle-ci étant détachée en Algérie par Charles de Gaulle entre le 17 avril 1959 et avril 1960, il est affecté en tant que « renfort administratif » auprès du directeur général de l'Agriculture en Algérie, Jacques Pélissier. À son retour en France métropolitaine, Jacques Chirac est nommé auditeur à la Cour des comptes et devient maître de conférences à l'IEP de Paris. En juin 1962, il devient chargé de mission (pour la « construction, les travaux publics, et les transports ») auprès du Secrétariat général du gouvernement, puis au cabinet du Premier ministre, Georges Pompidou, dont il devient rapidement un fidèle partisan et collaborateur. Un an plus tard, il retourne à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire, mais ne tarde pas à s'engager en politique.
Une ascension ministérielle exemplaire
De racines provinciales (sa famille est implantée en Corrèze depuis près de trois siècles) et républicaines (ses deux grands-pères sont instituteurs), Jacques Chirac prend goût à la politique lors de ses études à Sciences-Po. Après avoir intégré l'ENA, il accomplit son service militaire pendant la guerre d'Algérie comme officier de réserve dans une unité combattante (1956-1958). Il est profondément marqué par cette expérience, au cours de laquelle il découvre son ascendant sur les hommes, au point qu'il envisage d'embrasser la carrière militaire. Sorti dixième de l'ENA, il entre à la Cour des comptes en 1959, mais dès 1962 opte très vite pour la politique en devenant membre du cabinet du Premier ministre Georges Pompidou, dont il devient l’un des principaux collaborateurs. Son premier engagement électoral en Corrèze en mars 1967 – où il s'empare du fief radical-socialiste d'Henri Queuille et où il sera constamment réélu – lui vaut le secrétariat d'État aux Affaires sociales (1967), puis le secrétariat d'État à l'Économie et aux Finances (1968-1971).
Il joue un rôle important lors des accords de Grenelle pendant les événements de mai 1968 et, au lendemain de l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République (1969), il est nommé ministre des Relations avec le Parlement (1971), puis ministre de l'Agriculture (1972) : il se taille alors une réputation auprès du monde paysan par sa pugnacité lors des négociations relatives à la politique agricole commune de la CEE. Ministre de l'Intérieur en mars 1974, il soutient, après la mort de Georges Pompidou, la candidature du centriste libéral Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République contre celle du « gaulliste historique » Jacques Chaban-Delmas et devient Premier ministre en 1974. Mais les caractères des deux hommes sont très différents, ce qui rend leur collaboration de plus en plus difficile, et Jacques Chirac démissionne en 1976. Parallèlement, il joue un rôle de premier plan au sein de l'Union des démocrates pour la République (UDR), qu'il transforme en Rassemblement pour la République (RPR), et dont il devient président (1976).
Le leader du RPR à la mairie de Paris
L'année suivante, Jacques Chirac est élu maire de Paris, contre le candidat giscardien, Michel d'Ornano. Pendant dix-huit ans – puisqu'il est réélu en 1983 et en 1989 – il va faire de l'hôtel de ville de la capitale une véritable « machine de guerre » au service de son parti et de son ambition. Il se présente sans succès à l'élection présidentielle de 1981 contre François Mitterrand et s'affirme comme un opposant résolu du pouvoir socialiste. Après la victoire du RPR aux élections législatives de mars 1986, il devient Premier ministre du gouvernement de « cohabitation ». Il s'emploie à redresser les comptes publics et mène une politique d'inspiration libérale, mais sa popularité s'amenuise à l'épreuve du pouvoir. Il est contraint de démissionner en mai 1988, à la suite de sa défaite face à François Mitterrand lors du second tour de l'élection présidentielle. Il retrouve cependant dès le mois de juin suivant son siège de député de la Corrèze (qu'il conservera en 1993) et redevient, malgré quelques contestations internes vite avortées, le leader naturel de l'opposition au gouvernement socialiste. Soucieux de ne pas répéter l'erreur de 1986, il laisse son fidèle allié Édouard Balladur former le deuxième gouvernement de cohabitation issu des élections législatives de 1993. Mais les liens entre les deux hommes se distendent à mesure que la popularité d’Édouard Balladur croît et flatte des ambitions présidentielles. Dans la perspective du scrutin de 1995, celui-ci rallie autour de sa personne nombre de ténors de la majorité législative, contraignant son « ami de trente ans » à un isolement forcé.
Un septennat affaibli par la cohabitation et les « affaires »
Se portant, dès novembre 1994, candidat à l'élection présidentielle de 1995, Jacques Chirac engage une longue campagne sur le thème de la réduction de la fracture sociale (thème de ses essais Une Nouvelle France, 1994, et la France pour tous, 1995). Donné perdant au départ, il mène une campagne dynamique dénonçant « la pensée unique » et proposant « une autre politique ». Il parvient à devancer Édouard Balladur au premier tour et l'emporte sur le candidat de la gauche unie Lionel Jospin au second (7 mai 1995) avec 52,64 % des suffrages exprimés. Il nomme au poste de Premier ministre, Alain Juppé, dont la politique de rigueur très éloignée des thèmes de la campagne vaut à celui-ci une grande impopularité (grandes grèves de décembre 1995 sur la réforme des régimes spéciaux de la Sécurité sociale, de fait repoussée). À la surprise générale, le Président procède à la dissolution de l'Assemblée nationale (avril 1997), mais perd son pari : la gauche remporte les élections législatives, et Jacques Chirac est contraint d'appeler son ancien rival, Lionel Jospin, à la tête du gouvernement.
Cette cohabitation – la plus longue de l'histoire de la Ve République – affaiblit la fonction présidentielle et dégrade l'image personnelle de Jacques Chirac. Le Premier ministre apparaît comme le véritable chef de l'exécutif et les « affaires » de la mairie de Paris (liées notamment à des emplois fictifs et des détournements de fonds au profit du RPR), dont la justice s'est saisie, compliquent la situation politique. Tenu à une stricte fonction présidentielle, Jacques Chirac sillonne le monde en se faisant l'avocat des performances industrielles françaises et le garant de la francophonie – il est à l'origine de la fondation de l'Organisation internationale pour la francophonie (OIF). Sur le territoire national, il assiste, impuissant, aux crises qui secouent les différents partis d'opposition et se pose en observateur, parfois caustique, des réformes du gouvernement de gauche plurielle en place (notamment sur l'adoption des 35 heures). Il se garde cependant de contrecarrer trop visiblement la politique du gouvernement et d'envenimer la cohabitation, et bénéficie toujours d'une forte popularité.
Un quinquennat contrasté
Candidat à sa réélection en 2002, Jacques Chirac n'obtient que 19,85 % des voix à l'issue d'un premier tour marqué par une très forte abstention, et doit affronter au second tour Jean-Marie Le Pen, dont les suffrages acquis au premier tour ont été supérieurs à ceux du candidat socialiste Lionel Jospin. Face au président du Front national, il bénéficie d'un remarquable élan républicain contre l’extrême droite et du report massif des voix de gauche. Il est réélu le 5 mai 2002 avec le score historique de 82,22 % des suffrages. Au début de son second mandat, Jacques Chirac marque sa volonté de peser sur la conduite des affaires intérieures en fixant les orientations que doit mettre en œuvre son Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, et en parachevant l'établissement de l'UMP, grand parti politique de la droite et du centre.
Par ailleurs, il s'implique fortement sur la scène diplomatique internationale en s'opposant à la logique de guerre et à l'ultimatum des États-Unis à l'encontre de l'Iraq de Saddam Husayn, et, au-delà du cas irakien, en refusant l'ordre unipolaire et unilatéral imposé par Washington. Mais alors que cette initiative lui vaut le soutien de l'opinion publique nationale, voire internationale, il doit faire face à l’échec du référendum sur l'approbation du traité constitutionnel européen (29 mai 2005). Le chef de l'État est alors conduit à remplacer à Matignon Jean-Pierre Raffarin par Dominique de Villepin, et à réintégrer dans l'équipe de ce dernier Nicolas Sarkozy – écarté un an plus tôt des responsabilités ministérielles en raison des ambitions présidentielles qu’il affiche à la tête de l'UMP. En mars 2007, Jacques Chirac annonce sa décision de ne pas briguer un troisième mandat.
Décès
Sa santé continue à se détériorer au fil des années. En 2019, Jean-Louis Debré indique qu’il ne reconnaît plus ses proches et qu’il ne parle plus. Il meurt à Paris le 26 septembre 2019, à l'âge de quatre-vingt six ans. Sa famille annonce que l'ancien président « s'est éteint au milieu des siens, paisiblement ».
Conseiller municipal et maire
- 1965 - 1971 : membre du conseil municipal de Sainte-Féréole, Corrèze
- 1971 - 1977 : membre du conseil municipal de Sainte-Féréole, Corrèze
- 1977 - 1983 : membre du Conseil de Paris et maire de Paris
- 1983 - 1989 : membre du Conseil de Paris et maire de Paris
- 1989 - 1995 : maire de Paris
Conseiller général
- 1968 - 1970 : membre du conseil général de la Corrèze
- 1970 - 1976 : membre et président du conseil général de la Corrèze
- 1976 - 1979 : membre et président du conseil général de la Corrèze
- 1979 - 1982 : membre du conseil général de la Corrèze
Député
- 1967 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
- 1968 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
- 1973 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
- 1976 - 1981 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
- 1981 - 1986 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
- 1986 : député, élu dans le département de la Corrèze
- 1988 - 1995 : député, élu dans la 3e circonscription de la Corrèze
Député européen
- 1979 - 1980 : membre du Parlement européen
Président de la République
- 1995 - 2007 : président de la République française
Secrétaire d'État
- Secrétaire d'État aux Affaires sociales, chargé des Problèmes de l'emploi du gouvernement Georges Pompidou (4) (du 6 avril 1967 au 31 mai 1968)
- Secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances du gouvernement Georges Pompidou (4) (du 31 mai au 10 juillet 1968)
- Secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances du gouvernement Maurice Couve de Murville (du 12 juillet 1968 au 20 juin 1969)
- Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances du gouvernement Jacques Chaban-Delmas (du 22 juin 1969 au 7 janvier 1971)
Ministre délégué
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement du gouvernement Jacques Chaban-Delmas (du 7 janvier 1971 au 6 juillet 1972)
Ministre
- Ministre de l'Agriculture et du Développement rural du gouvernement Pierre Messmer (1) (du 6 juillet 1972 au 2 avril 1973)
- Ministre de l'Agriculture et du Développement rural du gouvernement Pierre Messmer (2) (du 5 avril 1973 au 27 février 1974)
- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Pierre Messmer (3) (du 27 février au 27 mai 1974)
Premier ministre
- Premier ministre du 27 mai 1974 au 25 août 1976
- Premier ministre du 20 mars 1986 au 11 mai 1988
Affaires judiciaires du RPR et de la mairie de Paris
Le 21 septembre 2000, est publié dans le journal Le Monde un aveu posthume de Jean-Claude Méry, promoteur immobilier, financier occulte du RPR, lequel accuse Jacques Chirac, alors maire de Paris, d'avoir été au cœur du système. Le RPR est accusé d'avoir alimenté son budget à l'aide de commissions versées par des entreprises du bâtiment auxquelles la région Île-de-France a confié en contrepartie d'importants travaux publics. Jacques Chirac était alors le président du RPR. Il était également maire de Paris lors des faits de l'affaire des faux électeurs du 3e arrondissement de Paris, qui ne le concernera pas lors de l'instruction. Une enquête a lieu dans le cadre du financement de voyages en avion à caractère privé de l'ancien maire. Bertrand Delanoë, nouveau maire de Paris, ignorant ces premières accusations, rend public durant la campagne présidentielle de 2002 un rapport détaillant les 2,13 millions d'euros (soit 700 euros par jour) dépensés en « frais de bouche » (frais de représentation du Maire) par Jacques Chirac et sa femme entre 1987 et 1995 ; un non-lieu pour prescription est prononcé par le juge d'instruction Philippe Courroye en 2003.
Au total, depuis les années 1990, le nom de Jacques Chirac est régulièrement évoqué dans huit affaires judiciaires impliquant notamment la mairie de Paris, parmi lesquelles l'affaire des emplois fictifs, l'affaire des faux chargés de mission, ou encore l'affaire des HLM de Paris. La plupart de ces affaires ont été jugées (certains de ses proches collaborateurs comme Michel Roussin, Louise-Yvonne Casetta ou Alain Juppé ont été condamnés) ou classées sans suite, ou sont en cours. Jacques Chirac a toujours refusé de témoigner devant la justice et de se rendre aux convocations des juges lorsqu'il était président de la République en raison du statut pénal de ce dernier, le tenant à l'abri de poursuites judiciaires durant toute la période de son mandat. En conséquence, des personnalités politiques de gauche comme Jack Lang, Noël Mamère ou Arnaud Montebourg ont réclamé un changement de la législation et la fin de « l'immunité présidentielle ».
Le 16 juin 2007 (un mois après la fin de son mandat), cette immunité arrive à son terme. Le 19 juillet suivant, Jacques Chirac est entendu une première fois par la justice sur cette affaire dans ses bureaux de la rue de Lille. Cette audition porterait sur une des affaires des emplois fictifs du RPR. Pour cette première affaire, il a été entendu par les juges en tant que témoin assisté. Convoqué pour une seconde audition le 21 novembre 2007, Jacques Chirac se voit notifier sa mise en examen par la juge Xavière Simeoni du pôle financier du tribunal de Paris dans le cadre de l'affaire des chargés de mission de la ville de Paris employés au cabinet de celui qui était alors maire de la ville. Le 30 octobre 2009, Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel par la juge Xavière Simeoni, dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Chirac sera jugé pour abus de confiance et détournement de fonds, mais bénéficie en revanche d'un non-lieu pour le chef de faux en écriture publique (qui lui aurait valu la Cour d'assises). Qualifié de « concepteur », « auteur » et « bénéficiaire » du « système » par l'ordonnance de 125 pages, il se déclare « serein » quant à l'issue de ce procès.
Le 18 décembre 2009, dans un second volet de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Jacques Chirac est à nouveau mis en examen par le juge de Nanterre, Jacques Gazeaux. Après avoir été reporté en raison d'une question prioritaire de constitutionnalité, son procès se déroule du 5 au 23 septembre 2011, en l'absence du prévenu pour raisons de santé (d'après un rapport médical, Jacques Chirac souffre de troubles neurologiques « sévères » et « irréversibles ») et de la victime de l'infraction, la mairie de Paris (Bertrand Delanoë a retiré son avocat à la suite d'un accord financier avec l'UMP et Jacques Chirac). Le 15 décembre 2011, alors que le parquet avait requis la relaxe, le tribunal correctionnel de Paris condamne Jacques Chirac dans les deux volets de l'affaire (Paris et Nanterre), à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance », « prise illégale d'intérêts » et « délit d'ingérence ». Pour le tribunal, il est « l'initiateur et l'auteur principal des délits » et « a manqué à l'obligation de probité qui pèse sur les responsables publics, au mépris de l'intérêt public des Parisiens ». C'est la première fois qu'un ancien président de la République française est condamné par la justice. Jacques Chirac décide de ne pas interjeter appel de cette décision, mais « conteste catégoriquement ce jugement ».
Affaire du compte japonais
Un document interne de la DGSE de 1996 fait état de l'existence d'un compte bancaire de Jacques Chirac au Japon, pays dans lequel il aime se rendre, crédité de « 300 millions de francs » en 1996. Cette note est envoyée par le chef de poste de la DGSE à Tokyo au siège des services à Paris le 11 novembre 1996. Elle fut rendue publique dans le livre Machinations des journalistes Laurent Valdiguié et Karl Laske (Denoël, novembre 2006). En 2001, Gilbert Flam, magistrat détaché à la DGSE, a ouvert une enquête au Japon pour vérifier des soupçons d'existence de comptes bancaires appartenant à Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank et les liens pouvant exister entre Jacques Chirac et l'ancien banquier Shōichi Osada. Après la réélection de Jacques Chirac, en 2002, Gilbert Flam a été limogé.
Le 19 avril 2006, dans Le Canard enchaîné, Nicolas Beau affirme qu'un classeur au nom de Gilbert Flam sur « d'hypothétiques comptes bancaires de Chirac au Japon », a été saisi chez le général Philippe Rondot. En 2001, le général Rondot avait mené une enquête interne sur les services secrets pour savoir s'ils avaient enquêté sur Jacques Chirac, à la demande de ce dernier. Interrogé par les juges le 28 mars 2006, le général Rondot a confirmé dans un premier temps l'existence d'un compte Chirac, avant de revenir sur ses déclarations.
Selon le Canard enchaîné du 23 mai 2007, de nouveaux documents saisis chez le général Rondot accréditeraient l'existence du compte bancaire en question. Le parquet de Paris aurait tenu une réunion le 21 mai 2007 pour examiner les conséquences possibles de ces éléments nouveaux. Une vérification des autorités bancaires, effectuée à la demande de l'ancien président français, à l'automne 2007, a cependant montré l'absence de compte au nom de Jacques Chirac à la TSB. Aucune instruction judiciaire ne sera ouverte en vue d'une mise en examen et plusieurs journalistes d'investigation (Pierre Péan, Karl Laske et Laurent Valdiguié, Gérard Davet et Fabrice Lhomme) ont conclu que cette affaire n'était qu'une rumeur sans fondement.
Affaire Borrel
Depuis 2004, les autorités djiboutiennes souhaitent se voir reconnues compétentes pour mener l'enquête sur l'assassinat du juge Borrel survenu à Djibouti le 18 octobre 1995 (l'instruction sur l'assassinat de Bernard Borrel est encore en cours, actuellement dirigée par le juge Sophie Clément du tribunal de Paris). Or, le 29 janvier 2005, le ministère des affaires étrangères français assure publiquement, par communiqué de presse, qu'une copie du dossier d'instruction français relatif au décès de Bernard Borrel serait « prochainement transmise à la justice djiboutienne », qui en avait fait la demande. Cette communication est intervenue dix jours avant que la juge Sophie Clément ne soit officiellement saisie de cette demande d'entraide judiciaire. La juge refusera le 8 février 2005 la transmission, estimant notamment que la demande de Djibouti avait « pour unique but de prendre connaissance […] de pièces mettant en cause le procureur de la République de Djibouti ».
Le comportement d'Hervé Ladsous, alors porte-parole du quai d'Orsay, s'analyse, selon Élisabeth Borrel, en une pression sur la juge Clément. Elle dépose alors une plainte avec constitution de partie civile, et une enquête est confiée aux juges Fabienne Pous et Michèle Ganascia le 2 mars 2006 (instruction toujours en cours). Jacques Chirac et la présidence de la République seraient mêlés à ces pressions sur la justice. D'après des documents saisis au quai d'Orsay et à la Chancellerie, et cités par le journal Le Monde, l'idée de saisir la Cour internationale de justice contre la France pour contourner la juge d'instruction Sophie Clément et avoir accès au dossier a été suggérée par Jacques Chirac au président djiboutien.
Autres
Après l’élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris, son chauffeur personnel, Jean-Claude Laumond, interrogé sur les fonds spéciaux du gouvernement, indique avoir déposé à l’hôtel de ville de Paris un coffre rempli de billets de 500 francs en provenance de l’hôtel de Matignon. En octobre et novembre 2009, Charles Pasqua puis Arcadi Gaydamak affirment que Jacques Chirac et Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Élysée sous sa présidence, ont participé aux ventes d'armes à l'Angola. D'après Ajay Sooklal, ancien avocat de la compagnie française d’armement Thales, Jacques Chirac a fait pression en 2004 sur les autorités sud-africaines afin que le groupe ne soit pas poursuivi pour corruption.
Bilan contrasté
Si Jacques Chirac s'est revendiqué gaulliste, il est aussi passé par diverses phases comme le « travaillisme à la française » ou le « libéralisme à la française ». Beaucoup de commentateurs politiques ont estimé que sa véritable sensibilité politique s'est progressivement révélée être plus proche du radical-socialisme d'antan et, qu'au fond, son véritable maître à penser aurait pu être le « bon docteur » Henri Queuille, comme lui figure emblématique de la Corrèze, qui estimait qu'« il n'est pas de problème dont une absence de solutions ne finisse par venir à bout ». La carrière politique de Jacques Chirac, d'une durée de plus de quarante ans, restera indéniablement comme l'une des plus importantes de la Cinquième République.
Mais, avec son départ de l'Élysée, c'est aussi une page qui se tourne, et sans doute la fin d'une certaine manière de faire de la politique, « à l'ancienne ». D'une manière générale, les analystes dressent un bilan globalement négatif de sa carrière et soulignent son inconstance, son caractère de « girouette » ou de « caméléon », celui d'un « éternel opportuniste », « sa propension effarante aux beaux discours non suivis d'effets et aux grands engagements jamais tenus », son absence de scrupules, l'importance des corruptions couvertes par une immunité ad hoc, l'échec de ses courtes tentatives de réformes économiques dans une époque où l'influence de la France s'est amoindrie.
- Discours pour la France à l'heure du choix, éditions Stock, 1978. (ISBN 2-234-00859-X)
- La Lueur de l'espérance. Réflexion du soir pour le matin, La Table ronde, 1978.
- Avec Alain Berger, Oui à l'Europe, éditions Albatros, 1984.
- Une ambition pour la France, Albin Michel, 1988. (ISBN 2-226-02895-1)
- Une nouvelle France. Réflexions 1, NiL Éditions, 1994. (ISBN 978-2-84111-011-7)
- La France pour tous, NiL Éditions, 1995. (ISBN 978-2-84111-024-7)
- Le Développement du port de La Nouvelle-Orléans, Presses universitaires du Nouveau Monde, 2007. (ISBN 1-931948-68-2)
- Mon combat pour la France, tome I, Odile Jacob, 2006. (ISBN 978-2-7381-1984-1)
- Mon combat pour la paix, tome II, Odile Jacob, 2007. (ISBN 978-2-7381-1985-8)
- Demain, il sera trop tard, Desclée de Brouwer, 2008. (ISBN 978-2-220-05991-4)
- Mémoires :
- Tome I, Chaque pas doit être un but, NiL Éditions, 2009. (ISBN 978-2-84111-393-4)
- Tome II, Le Temps présidentiel, NiL Éditions, 2011. (ISBN 978-2-84111-519-8)
Inédit
- Traduction inédite en français d'Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine
Préfaces
- Recherches en productions animales : 1969-1972, Paris, Institut national de la recherche agronomique, 1973 (notice BnF no FRBNF35389254)
- Pierre-Bernard Cousté et François Visine (de), Pompidou et l'Europe, Paris, Librairies techniques, 1974, 207 p. (notice BnF no FRBNF34566078)
- L'Enjeu, Paris, Presses pocket, coll. « Presses pocket » (no 1 238), 1975, 251 p. (notice BnF no FRBNF34549492)
- Rassemblement pour la République (ill. Dominique Nourry), Verviers, Marabout, coll. « Flash actualité Marabout », 1977, 126 p. (notice BnF no FRBNF34593101)
- Pierre Emmanuel, Culture, noblesse du monde : histoire d'une politique, Paris, Stock, 1980, 177 p. (ISBN 2-234-01339-9, notice BnF no FRBNF36601359)
- Hommage à l'architecture parisienne du XXe siècle : Paris, Grand Palais, novembre 1981, Paris, Société du salon d'automne, 1981, 191 p. (notice BnF no FRBNF34740744)
- Livre du centenaire de la reconstruction de l'hôtel de ville : 1882-1982, Paris, ville de Paris, 1982, 230 p. (ISBN 2-7299-0044-6, notice BnF no FRBNF34741852)
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- Les Courtiers jurés piqueurs de vins dans l'histoire de Paris, Paris, Compagnie des courtiers jurés piqueurs de vins de Paris, 1985 (notice BnF no FRBNF36619066)
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- Marie de Thézy et Thomas Michael Gunther, Images de la Libération de Paris, Paris, Paris Musées, 1994, 159 p. (ISBN 2-87900-177-3, notice BnF no FRBNF37213456)
- Le Paris des Polytechniciens : des ingénieurs dans la ville, 1794-1994, Paris, délégation à l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », 1994, 299 p. (ISBN 2-905118-48-2, notice BnF no FRBNF36149856)
- Régine de Plinval de Guillebon, Faïence et Porcelaine de Paris : XVIII-XIXe siècles, Dijon, Faton, 1995, 475 p. (ISBN 2-87844-022-6, notice BnF no FRBNF35845478)
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Postfaces
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