Le monument du Maréchal Juin dégradé pour servir de projectiles à Paris
En marge de la manifestation des gilets jaunes place d'Italie, des casseurs s'en sont pris à la plaque commémorative du héros de la Seconde guerre mondiale.
POLITIQUE - Voitures renversées, engin de chantier et poubelles incendiées, abribus saccagés: les violences et dégradations constatées à Paris pour ce premier anniversaire du mouvement des gilets jaunes se sont concentrées ce samedi 16 novembre sur la place d’Italie d’où devait partir une manifestation autorisée en début d’après-midi.
“Au vu des violences et des exactions”, la préfecture de police a demandé l’annulation de la manifestation et a “fixé” sur la place les manifestants en vue de procéder à des interpellations. C’est dans ce contexte tendu, au cours duquel des policiers ont été pris pour cible et des pompiers empêchés d’intervenir, qu’une poignée de manifestants ont pris pour cible le monument dédié au Maréchal Juin, situé au centre de la place d’Italie.
Une partie du monument dédié au Maréchal Juin a été dégradée pour servir de projectiles #giletsjaunes #acte53 pic.twitter.com/xbP5JsFByX
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) November 16, 2019
Sur une vidéo diffusée par Le Figaro, des individus cagoulés sont filmés en train de dégrader à la barre de fer la plaque commémorative en mémoire du général Alphonse Juin, élevé à la dignité de Maréchal après la Seconde guerre mondiale pour son rôle dans les campagnes de Tunisie et d’Italie. Sur d’autres images, on aperçoit des manifestants s’emparant de débris, probablement pour s’en servir de projectiles.
Manifestations à Paris: des plaques commémoratives saccagées pic.twitter.com/UMjabjVSQ0
— BFMTV (@BFMTV) November 16, 2019
Le rassemblement place d’Italie “rassemblait des individus qui ne défendaient pas une cause, mais procédaient à des destructions” et ”à des attaques systématiques contre les forces de sécurité et contre les pompiers”, a déclaré le préfet de police Didier Lallement en conférence de presse, justifiant sa décision d’interdire la manifestation.
Selon le préfet de police, la situation est désormais “parfaitement sous contrôle”: “Les choses se passent telles que nous les avions envisagées”, a-t-il affirmé, précisant que “la manœuvre consistait à fixer les éléments les plus destructeurs à un endroit pour que les destructions soient limitées”.
La destruction du monument, et plus largement l’ensemble des dégardations et violences commises ce samedi, ont été unanimement condamnées par les élus LREM, dont plusieurs membres du gouvernement.
Notre mémoire nationale est le ciment de nos valeurs républicaines. Détruire ce qui nous rassemble traduit un manque criant de sens et de respect. https://t.co/qraglkh5Zp
— Florence Parly (@florence_parly) November 16, 2019
Détruire un monument historique pour en faire des pavés à jeter sur nos policiers, empêcher les pompiers d'intervenir... Ces violences sont inacceptables.
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) November 16, 2019
Toute ma reconnaissance à nos forces de l'ordre et de secours.
Si notre République est debout, c'est grâce à vous. #Acte53
Aucune cause ne justifie que des pompiers soient visés par des pavés, que des biens publics soient saccagés, que des permanences d’élus soient dégradées, qu’un monument érigé en l’honneur d’un grand homme de notre République soit souillé. Aucune ! #Acte53
— Jacqueline Gourault (@j_gourault) November 16, 2019
Saccager des monuments, lancer des incendies, caillasser les pompiers, ce n’est pas défendre une idée, c’est attaquer les fondements mêmes de notre démocratie.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) November 16, 2019
J’appelle à la + grde fermeté contre ces casseurs qui volent leur manifestation à des protestataires pacifiques #Acte53 pic.twitter.com/TG9x34eyaL
Détruire ce qui fait notre identité commune est une insulte adressée à tous les Français.
— Aurore Bergé (@auroreberge) November 16, 2019
Vous n'inspirez que du dégoût et la ferme volonté de continuer à ne rien céder face à la violence.
Merci, une nouvelle fois, à nos forces de l'ordre.#Acte53 #GiletJaunes pic.twitter.com/ehWLQ1W0Ir
Confiance et reconnaissance aux forces de sécurité et secours qui étaient mobilisées partout en France.
— Christophe Castaner (@CCastaner) November 16, 2019
Les dégradations et violences commises en marge des manifestations appellent des condamnations fermes et unanimes.
Le ministère de l'Intérieur reste vigilant et mobilisé.
Écœurée et scandalisée par cette nouvelle dégradation des symboles de notre Mémoire nationale.
— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) November 16, 2019
Le Maréchal Juin et tous ses soldats ont combattu le nazisme et se sont battus pour notre liberté.
Aucune cause ne justifie de tels actes, aucune. https://t.co/YB1AQpUOzX
Au-delà des représentants du parti présidentiel, la dégradation du monument sur la Place d’Italie a provoqué l’indignation de plusieurs élus de droite et d’extrême droite, dont la présidente du Rassemblement National Marine Le Pen.
Le gouvernement a laissé ses idiots utiles, les #BlackBlocs, tout casser, attaquer #policiers et #pompiers, détruire une stèle en hommage au Maréchal Juin.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 16, 2019
Les revendications des #GiletsJaunes sont ainsi souillées. @CCastaner, incompétent et... complice ! MLP
La mémoire du Maréchal #Juin, héros de Mont Cassino qui a rendu à la France son honneur face aux Nazis, souillée par des décérébrés Place d’Italie à Paris.
— Eric Ciotti (@ECiotti) November 16, 2019
Ces casseurs crachent sur la mémoire nationale, ils doivent être lourdement condamnés. #PlacedItalie #Acte53 pic.twitter.com/IL5dUOFooX
S’attaquer aux forces de l’ordre et aux pompiers, vandaliser des monuments commémoratifs, détruire et voler... Comment sommes-nous tombés si bas que cela puisse arriver en plein Paris ? Il y a des principes que rien n’autorise à ne pas respecter. La justice doit être implacable. https://t.co/KVqsMr5EIE
— Fx Bellamy (@fxbellamy) November 16, 2019