Décès de l'Aveyronnais Jacques Genthial, un des pères de la police scientifique moderne

Publié le par France Bleu par Mathieu Ferri, France Bleu Occitanie, France Bleu, France Bleu Paris

L'Aveyronnais Jacques Genthial est décédé, rapporte le quotidien Centre-Presse Aveyron ce lundi. Ce "super-flic" avait 82 ans, et avait participé à la modernisation de police scientifique dans les années 1980.

Jacques Genthial, en 2009. Maxppp - JEAN LOUIS PRADELS

Jacques Genthial, en 2009. Maxppp - JEAN LOUIS PRADELS

Il avait dirigé la Crim', la fameuse brigade criminelle du 36 quai des orfèvres à Paris dans les années 1980, puis la police judiciaire à partir de 1990. Jacques Genthial est décédé, rapporte le quotidien Centre-Presse Aveyron ce lundi. Il avait 82 ans.

Né à Rodez en 1938, lycéen à Foch et à l'Institution Sainte-Marie, l'Aveyronnais a fait une longue et solide carrière dans la police, où il entre sur concours en 1965. Depuis, il a occupé un peu tous les postes, essentiellement à Paris. Il débute en tant que commissaire adjoint de police à la direction de la police judiciaire, de 1965 à 1967. Après avoir été chef de l’office central pour la répression de la traite des êtres humains, au début des années 1970, il devient sous-chef du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse, de 1976 à 1979.

Après un passage à Orléans, retour à Paris en 1982, oùil prend la tête de la brigade criminelle de Paris. Il devient ensuite sous-directeur de la police technique et scientifique à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, en 1986. C'est à partir de là qu'il oeuvre pour la modernisation des méthodes d'enquêtes.

Un rapport pour le ministre qui bouleverse tout

Plus tard, pendant le deuxième septennat de François Mitterrand, il assiste le ministre de l'Intérieur Pierre Joxe, en tant que conseiller technique pour la police au sein du cabinet ministériel. Pour le ministre, il rédige le "rapport Genthial". Trente pages d'état des lieux sans concession qui entraîne une réforme globale de la police scientifique. _"Le "rapport Genthial" écrit d’une plume vigoureuse séduit et emballe Pierre Joxe",_explique d'ailleurs Frédéric Charpier, dans "Au coeur de la P.J., enquête sur la police scientifique" (Flammarion, 1997).

Après sa carrière dans la police, il avait co-fondé une société d’audit de sécurité à Paris. Selon le journal Centre-Presse, il demeurait très attaché à l'Aveyron, et possédait une maison de famille à Bozouls, sur le Causse Comtal. 

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