Avec la mort de Claude Brasseur, ils sont "tous au paradis" maintenant
Claude Brasseur, décédé ce mardi, rejoint Jean Rochefort, Guy Bedos, Victor Lanoux et Danièle Delorme avec qui il partageait l'affiche du célèbre film.
DÉCÈS - C’est une page de l’histoire du cinéma qui se tourne. Ce mardi 22 décembre, l’acteur français Claude Brasseur est décédé “dans la paix et la sérénité entouré des siens”, a-t-on appris de son agent.
À 84 ans, il laisse derrière lui une longue carrière, riche de deux César. Le premier, celui du meilleur acteur dans un second rôle, il l’a remporté pour le film “Un éléphant ça trompe énormément”, en 1977. Le second fut celui du meilleur acteur pour “La guerre des polices”, trois ans plus tard.
Depuis l’annonce de sa mort, une référence circule beaucoup sur les réseaux sociaux. Accompagnés d’une photo du film “Nous irons tous au paradis” ou bien de l’affiche du long-métrage sorti en 1977, ces messages rappellent qu’avec le décès de Claude Brasseur (après ceux de Jean Rochefort, Guy Bedos, Victor Lanoux et Danièle Delorme), ses principaux acteurs sont désormais “tous au paradis”.
Claude Brasseur est le dernier des acteurs du casting à disparaître. “La fête est finie, souffle Fabrice Angotti producteur de ‘C à Vous’. Ils sont tous au paradis.”
La fête est finie... 😢Ils sont tous au paradis. pic.twitter.com/si6MPS9hrO
— 🎙️Fabrice Angotti (@FabAngotti) December 22, 2020
″Il a rejoint ses copains”, ajoute un journaliste.
Il a rejoint ses copains 😢
— Antoine Llorca (@antoinellorca) December 22, 2020
Adieu Claude Brasseur 🖤 pic.twitter.com/rXjgZi6SNH
″Bon, je crois que l’équipe est au complet”, s’attriste cet autre internaute.
Bon, je crois que l’équipe est au complet maintenant... #ClaudeBrasseur pic.twitter.com/XuZmYpHBwH
— JeanPhilippe Balasse (@BalasseJP) December 22, 2020
Pour la jeune femme qui suit, ”ils sont tous au paradis maintenant”. “Reposez en paix, Monsieur Brasseur”, conclut-elle.
Voilà. Ils sont tous au paradis maintenant.
— Morgane Vittore (@VittoreMorgane) December 22, 2020
Reposez en paix, Monsieur Brasseur. #ClaudeBrasseur pic.twitter.com/WuMhTxUDD4
Nicolas Bedos les imagine en train de trinquer.
— Nicolas Bedos (@nicolasbedos1) December 22, 2020
Le long-métrage d’Yves Robert, également décédé tout comme Jean-Loup Dabadie (au scénario et aux dialogues), réunit les mêmes personnages que ceux du film “Un éléphant ça trompe énormément” sorti l’année précédente, et prend le contrepied de son prédécesseur. Alors qu’Étienne (Jean Rochefort) souhaitait tromper son épouse dans le premier, il découvre, dans le second, que celle-ci entretient peut-être une liaison avec un autre homme.
Nommée aux César dans les catégories du meilleur film, meilleur décor et meilleur scénario, la comédie est repartie bredouille, mais est devenue un classique du cinéma français.
110 films
Claude Brasseur, lui, ne s’est pas arrêté là. “Pour moi, jouer n’est pas du travail. Quand je joue, j’ai l’impression de retourner dans la cour de récréation où, avec mes copains, on s’amusait aux gendarmes et aux voleurs, aux cowboys et aux indiens. Par la suite, j’ai été empereur, chef de la police, dentiste... Je prie pour ne jamais me rendre au théâtre ou sur un plateau avec des semelles de plomb”, disait, de sa voix éraillée, l’acteur aux presque 110 films.
“La boum” en 1980, “Le dîner de cons” de Francis Veber au théâtre en 1993, “Camping” (1, 2 et 3) entre 2006 et 2016. Sa carrière, longue de 60 ans, a traversé le grand public, sans jamais délaisser le cinéma de niche. Il a travaillé avec Jean-Luc Godard (“Bande à part”, 1964), Costa-Gavras (“Un homme de trop”, 1967) ou encore François Truffaut (“Une belle fille comme moi”, 1972).
Président de la cérémonie des César en 2007, il s’est aussi illustré à la télé dans la série “Franck Keller”, en 2003. En 2013, il était dans “Y’a pas d’âge”. En 2015, “No Limit”. Marié, depuis 1970 à Michèle Cambon, il a eu avec elle un fils, Alexandre Brasseur. Acteur à son tour, évidemment.