Le député Olivier Dassault meurt dans un crash d’hélicoptère
Député de l’Oise depuis 2002, fils de l’industriel Serge Dassault, Olivier Dassault est mort lors du crash d’un hélicoptère dans le Calvados, dimanche, à l’âge de 69 ans.
Député Les Républicains de l’Oise depuis 2002, fils de l’industriel Serge Dassault, Olivier Dassault est mort, dimanche 7 mars, dans le crash d’un hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, selon des éléments communiqués par des sources parlementaires et proches de l’enquête à l’Agence France-Presse (AFP).
Le pilote de l’appareil est également mort dans l’accident qui s’est produit vers 18 heures dans la commune de Touques, a confirmé Delphine Mienniel, procureure de la République de Lisieux, à l’AFP. Aucun autre passager n’avait pris place à bord. Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, désormais chargée de l’enquête judiciaire ouverte pour homicide involontaire. Le bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile a écrit, sur Twitter, que l’accident avait eu lieu au décollage.
Olivier Dassault, père de trois enfants, était âgé de 69 ans. Administrateur du Groupe Figaro, il détenait une fortune estimée à 5 milliards d’euros, selon le magazine Forbes, notamment issue de l’héritage laissé par son père, patron de presse et ancien sénateur mort en 2018.
Après la mort de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l’avait nommé directeur-adjoint d’Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l’entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d’affaires Falcon. En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l’AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale « pour cause d’incompatibilité avec son mandat de député ». Son mandat d’administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu hommage au député sur Twitter, dimanche soir, déplorant le « décès brutal » d’un « capitaine d’industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l’armée de l’air » qui « ne cessa de servir notre pays, d’en valoriser les atouts ».
« Grand défenseur de l’industrie »
De nombreuses personnalités de droite ont également rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l’une des plus grandes fortunes de France.
Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, Damien Abad, a salué un « député au grand cœur et grand défenseur de l’industrie ». « Sa gentillesse et son humanisme resteront à jamais dans notre mémoire », a écrit le député de l’Ain sur Twitter, dimanche soir.
« Notre région perd un grand serviteur », a estimé Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France quand Gérard Larcher, président du Sénat, s’est dit « très touché par la disparition brutale d’Olivier Dassault, homme d’entreprise reconnu et député actif et engagé ». « Sa mort tragique laisse un grand vide », a également commenté Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.