Guerre en Ukraine : comment réagissent les candidats à l'élection présidentielle ?
Les candidats à la présidentielle Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont condamné jeudi l'opération russe en Ukraine. il a également répété son attachement à l'intégrité territoriale de l'Ukraine. En clair, le président (et futur candidat) souffle le chaud et le froid et multiplie les efforts pour aboutir à un règlement diplomatique du conflit.
Des affiches de campagne pour l'électio présidentielle, le 19 février 2022 à Paris. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
A un mois et demi de l'élection présidentielle en France, difficile de faire abstraction de la crise ukrainienne, qui vient de connaître un développement majeur avec le lancement d'une opération militaire par Vladimir Poutine, jeudi 24 février. Voici les réactions des candidats à l'élection française qui se sont déjà exprimés.
Le président Emmanuel Macron, qui n'a pas encore annoncé sa candidature à sa réélection, a appelé Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires", a apporté son soutien au président ukranien et a convoqué un conseil de défense à 9 heures à l'Elysée. Ces derniers jours, il avait répété son attachement à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et avait multiplié les efforts pour aboutir à un règlement diplomatique du conflit.
Une condamnation à gauche et à l'extrême droite
L'équipe du candidat d'extrême droite Eric Zemmour a de son côté indiqué qu'il "condamne sans réserve l'intervention militaire russe qui a débuté cette nuit en Ukraine". Il faisait jusque-là droit aux demandes de Moscou. "Il faut un accord pacifié, pacifique, et pour cela il y a une condition simple : il faut s'engager à ce que l'Ukraine ne rentre jamais dans l'Otan, jugeait-il début février sur France Inter, estimant que "la revendication de Vladimir Poutine est tout à fait légitime".
Le candiat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a lui rapidement dénoncé "une initiative de pure violence manifestant une volonté de puissance sans mesure. Une escalade insupportable est provoquée", dans un communiqué jeudi matin. Il ajoute que "la Russie prend la responsabilité d’un recul terrible de l'histoire. Elle créé le danger immédiat d’un conflit généralisé". Il y a quelques jours, il estimait sur France 2 que l'organisation nord-atlantique était "sans aucun doute" l'agresseur dans le conflit ukrainien.
Le candidat communiste Fabien Roussel estime quant à lui que "le président russe fait le choix de la guerre. Il fait le choix de violer le droit international. C'est une situation grave, qui pourrait devenir une nouvelle guerre mondiale". Sur France 2, il a qualifié Vladimir Poutine de "président nationaliste, dur", mais a également fustigé Kiev pour "ne pas avoir voulu respecter les accords de Minsk", signés en 2015. Le candidat communiste avait déjà fait savoir qu'il souhaitait un "espace de paix et de sécurité collective" pour les peuples d'Europe, incluant l'Ukraine et la Russie. Et renvoyait dos à dos le bruit "des bottes des soldats russes ou celles des soldats de l'Otan".
Le président Russe fait le choix de la guerre. Il fait le choix de violer le droit international.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) February 24, 2022
C'est une situation grave, qui pourrait devenir une nouvelle guerre mondiale.
Nous devons tout mettre en œuvre pour la désescalade. #Les4V
De son côté, Anne Hidalgo "condamne avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine". Sur son compte Twitter, la candidate socialiste exprime sa "solidarité" et son "soutien avec l’Ukraine et son peuple. Nous devons réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel". Fin janvier, la candidate socialiste regrettait sur RTL que l'UE soit "trop passive" dans ce dossier.
Je condamne avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine. En ces moments sombres pour la paix et pour l’Europe, j'exprime ma solidarité et mon soutien avec l’Ukraine et son peuple. Nous devons réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) February 24, 2022
La candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, "dénonce" elle aussi "l’intervention russe en Ukraine", tout comme elle "dénonce l'Otan, fauteuse de guerre et principale force militaire à l’est de l’Europe". La candidate exprime sa "solidarité aux populations".