Guerre en Ukraine : Amnesty International documente des crimes de guerre et la Hongrie bloque l’embargo européen sur le pétrole russe
RECAP' « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Amnesty international a enquêté sur les bombardements visant les habitations de Borodianka. — UPI/Newscom/SIPA
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce vendredi, Amnesty International a publié un rapport mettant en évidence des « preuves irréfutables » que la Russie commet des crimes de guerre, et Viktor Orban continue de s’opposer à un embargo européen sur le pétrole russe.
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Amnesty International vient de publier un rapport, intitulé « il ne reviendra pas », dans lequel l’ONG documente plusieurs crimes de guerre au nord-ouest de Kiev. « Nous avons des preuves irréfutables, nous affirmons qu’il y a des crimes de guerre qui sont commis sur le sol ukrainien », a expliqué Jean-Claude Samouiller sur France Info.
🔴Nouvelle enquête
— Amnesty International France (@amnestyfrance) May 6, 2022
En #Ukraine, après 12 jours d’enquête sur le terrain et des dizaines de témoignages recueillis, nous apportons de nouvelles preuves des crimes de guerre commis par les forces russes dans la région au nord-ouest de Kiev.https://t.co/pKAVRiqzJ1
Le document recense des témoignages, mais aussi des preuves matérielles, comme des balles, des documents militaires et des vues satellites, pour monter un dossier sur des « exécutions extrajudiciaires » à Boutcha et des bombardements visant des zones civiles à Borodianka, ce qui constitue des crimes de guerre. Amnesty International espère ainsi que leurs auteurs, mais aussi leur hiérarchie, seront jugés à terme.
La phrase du jour
En m’adressant aux habitants de la région de Kherson, j’aimerais dire encore une fois que la Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute »
Andreï Tourtchak, premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), était en visite à Kherson, une ville du sud de l’Ukraine à mi-chemin entre la Crimée et Mykolaïv. « Il n’y aura aucun retour vers le passé. Nous allons vivre ensemble, développer cette région riche, riche de son patrimoine historique, de son peuple qui habite ici », a précisé le parlementaire russe.
Le chiffre du jour
500. C’est le nombre de civils qui ont pu être évacués de Marioupol ces derniers jours, selon les autorités ukrainiennes. Mais Kiev et les militaires sur place continuent d’accuser l’armée russe de ne pas respecter le cessez-le-feu à Azovstal. « Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l’usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l’usine », indique le régiment Azov.
La tendance du jour
La Hongrie continue de bloquer le projet d’embargo européen sur le pétrole russe, alors que les négociations sur le nouveau paquet de sanctions de l’UE doivent durer tout le week-end. « Depuis le début, nous avons clairement signifié qu’il y avait une ligne rouge, à savoir l’embargo sur l’énergie. Ils ont franchi cette ligne », dénonce Viktor Orban, le premier ministre hongrois, proche de Vladimir Poutine. Ainsi, « la présidente de la Commission », Ursula von der Leyen, « a volontairement ou non attaqué l’unité européenne », critique-t-il.
En attendant, la Russie renforce ses positions dans l’est, assurant avoir détruit un dépôt de munitions ukrainien près de Kramatorsk. Quant à Severodonetsk, grande ville du Donbass sous contrôle ukrainien, elle est désormais « quasiment encerclée » par les forces russes selon son maire.