Otan : l'adhésion de la Suède et de la Finlande "entraînera une réponse", prévient Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a estimé, lundi, que les adhésions de la Finlande et de la Suède à l'Otan ne constituaient pas "une menace" en soi. Mais il a affirmé que la Russie réagirait à des déploiements militaires.
Sa réponse était attendue. Le président russe Vladimir Poutine a estimé, lundi 16 mai, que les adhésions de la Finlande et de la Suède à l'Otan ne constituaient pas "une menace" en soi.
Pour Helsinki et Stockholm, deux pays qui n'avaient jamais rejoint l'Alliance même au pic de la Guerre Froide, ce revirement est le résultat de l'offensive russe contre l'Ukraine, Moscou étant perçue comme une menace par ses voisins.
Un tel "élargissement de l'Otan ne constitue pas une menace immédiate (...) mais le déploiement d'infrastructures militaires sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse" de la Russie, a clarifié le maître de la Russie lors d'un sommet d'une alliance militaire régionale au Kremlin.
Avant le président russe, son porte-parole Dmitri Peskov avait jugé que l'élargissement de l'Otan n'allait "ni renforcer ni améliorer l'architecture sécuritaire". Le ministère russe des Affaires étrangères y voyait lui une "grave erreur".
L'"agressivité" des États-Unis déplorée
Cette réaction semble tout en retenue, alors que Moscou considère la présence de l'Otan dans son voisinage comme une menace existentielle, et que le Kremlin avait notamment lancé son offensive contre l'Ukraine en raison de ses ambitions atlantistes.
Le porte-parole du Kremlin a toutefois relativisé la portée de ces entrées, en comparaison à la candidature de l'Ukraine, car la Russie n'a pas de "disputes territoriales" avec les deux pays scandinaves.
Le président russe a tout de même accusé les États-Unis d'utiliser l'Otan à leurs fins "de manière tout à fait agressive". Il a estimé que cela avait pour conséquence une "situation internationale compliquée dans le domaine de la sécurité".