Emmanuel Macron interpellé sur les ministres accusés de viols lors de son déplacement dans le Tarn

Publié le par franceinfo avec AFP France Télévisions

"Vous mettez à la tête de l'Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ?", a lancé, jeudi, une jeune femme au président de la République.

Emmanuel Macron (droite) et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, à Gaillac (Tarn), le 9 juin 2022. (CAROLINE BLUMBERG / AFP)

Emmanuel Macron (droite) et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, à Gaillac (Tarn), le 9 juin 2022. (CAROLINE BLUMBERG / AFP)

Lors d'un déplacement à Gaillac (Tarn), Emmanuel Macron a été interpellé jeudi 9 juin par une jeune femme au sujet de deux ministres accusés de viols, Gérald Darmanin et Damien Abad. "Vous mettez à la tête de l'Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ?", a lancé celle-ci, la vingtaine, lors d'un bain de foule du président.

La libération de la parole, "je l'ai accompagnée et je continuerai de l'accompagner, de la protéger. En même temps, pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d'innocence", a-t-il répondu. Les cris de "menteur" et un "vous êtes abominable" ont alors retenti. Imperturbable, le chef de l'Etat a continué à serrer des mains.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, avait été visé par une plainte pour viol, d'abord classée sans suite, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022. Damien Abad, nommé ministre des Solidarités avec le nouveau gouvernement Borne, est accusé de violences sexuelles, à la suite d'un courrier émanant de l'Observervatoire des violences sexistes et sexuelles, une association créée dans le sillage du mouvement MeToo. Dans ce dossier, le parquet de Paris n'a pas ouvert d'enquête préliminaire "en l'état", faute "d'éléments permettant d'identifier la victime des faits dénoncés".

Publié dans Articles de Presse

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