Résultats des législatives 2022 : la Nupes obtient 149 sièges et devient la première force d'opposition, selon notre estimation Ipsos-Sopra Steria
Les différents partis de l'union de la gauche (LFI-EELV-PS-PCF) pourront compter sur une plus large présence à l'Assemblée, notamment pour La France insoumise.
La Nupes obtient 149 sièges et devient la première force d'opposition, selon notre estimation Ipsos-Sopra Steria (FRANCEINFO)
La Nupes est devenue la première force politique d'opposition à l'Assemblée nationale, au soir du second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. Les différents partis de la coalition de gauche ont obtenu 149 sièges de députés pour la prochaine mandature, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires. La France insoumise et ses alliés avaient qualifié 388 candidats pour le second tour, avec 25,78% des voix le 12 juin.
Dans le détail, La France insoumise obtient 86 sièges, Europe Ecologie-Les Verts 28 sièges, le Parti socialiste 22 sièges et enfin le Parti communiste, 13 sièges. Les écologistes retrouvent donc un groupe parlementaire cinq ans après l'avoir perdu.
En 2017, La France insoumise, Europe Ecologie-Les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste français étaient partis en ordre dispersé aux élections législatives, qui avaient vu la vague macroniste déferler sur l'Assemblée nationale. LFI avait obtenu 17 sièges au Palais-Bourbon, contre 28 pour le PS, 15 pour le PCF et aucun pour EELV.
Des groupes parlementaires distincts ?
Après avoir fait campagne de manière unie, les différents partis de cette alliance vont désormais siéger de manière autonome à l'Assemblée nationale. La Nupes est un "accord électoral" destiné à durer, mais chaque formation politique aura "son groupe", avait assuré Jean-Luc Mélenchon début mai, "sinon ça ne peut pas marcher".
Chacun des partis aura donc un groupe parlementaire, sauf les communistes, qui disposaient d'une cinquantaine de candidats dans le cadre de cette coalition bâtie au lendemain de l'élection présidentielle. Tous les députés seront dans l'opposition au gouvernement d'Elisabeth Borne, qui n'a pas réussi à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale. L'exécutif pourrait donc être obligé de s'appuyer sur les voix des députés Les Républicains pour faire voter ses lois.