Ukraine : Biden, Macron, Scholz, et Johnson appellent à la « retenue » autour de la centrale de Zaporijjia
Les dirigeants américain, français, allemand et britannique ont appelé, ce dimanche, à la « retenue » autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par l’armée russe.
Vue arienne de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le 13 août 2022 (Planet Labs PBC/Handout via REUTERS)
Ce dimanche 21 août, le président français Emmanuel Macron , le président américain Joe Biden , le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson, se sont entretenus au téléphone. Ils ont appelé à la « retenue » autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia , la plus grande d’Europe, actuellement occupée par l’armée russe. Les dirigeants ont également demandé l’envoi « rapide » sur place d’une mission des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon le porte-parole du chancelier allemand.
Lors de leurs entretiens dimanche, les quatre dirigeants occidentaux ont également « convenu que le soutien à l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe serait maintenu ». Alors que les combats et les bombardements se multiplient autour de la centrale nucléaire, et que l’Ukraine et la Russie se rejettent la responsabilité des attaques, le spectre de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl est dans les esprits.
Un accord sur l’inspection de la centrale
Ce vendredi, la présidence française a affirmé que le chef d’État russe, Vladimir Poutine, et Emmanuel Macron s’étaient mis d'accord sur le fait que des inspecteurs de l’AIEA puissent faire une visite d’inspection à la centrale de Zaporijjia . L’Agence avait réclamé à plusieurs reprises une inspection de la centrale face à « un risque réel de catastrophe nucléaire ». Une venue jusqu’à présent refusée par l’Ukraine, par peur que cela ne légitime l’occupation russe du site.
D’après un communiqué de l’Élysée, le président français a donc « soutenu l’envoi sur place dans les meilleurs délais d’une mission d’experts de l’AIEA, à des conditions agréées par l’Ukraine et les Nations unies ». L’Élysée a poursuivi : « Le président de la fédération de Russie a indiqué au président de la République son accord pour le déploiement de cette mission et les modalités évoquées. ».
Le directeur de l’AIEA se félicite de la décision
Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a souligné que le « bombardement systématique (...) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires ».
Après l’accord entre la France et la Russie, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, s’était « félicité des récentes déclarations indiquant que l’Ukraine et la Russie soutenaient l’objectif de l’AIEA d’envoyer une mission » à Zaporijjia. L’organisation « est en consultation active avec toutes les parties » pour y dépêcher « dès que possible » une équipe que le directeur « dirigera lui-même ».