Les États-Unis en passe d'approuver davantage d'armes pour l'Ukraine après la visite de Zelensky
Washington a précédemment déclaré qu'elle ne fournirait pas à Kiev de missiles à longue portée appelés ATACMS
Les législateurs américains devraient approuver vendredi un programme d'aide de 45 milliards de dollars pour l'Ukraine, peu après le retour du président Volodymyr Zelensky de son voyage à Washington. Le président Joe Biden a promis au dirigeant ukrainien de fournir à Kiev des missiles Patriot en plus de l'aide de près de 50 milliards de dollars qui a été envoyée à l'Ukraine depuis le début de l'année. M. Zelensky a demandé à plusieurs reprises des missiles Patriot pour contrer les frappes aériennes russes en cours, qui visent les infrastructures civiles et privent des millions d'Ukrainiens d'électricité et d'eau pendant les mois d'hiver. Le Sénat a approuvé jeudi le nouveau programme d'aide dans le cadre d'une loi de financement du gouvernement américain, tandis que la Chambre des représentants doit se prononcer vendredi.
ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFPVolodymyr Zelensky et le président américain Joe Biden
Le projet de loi devrait être adopté même si les responsables américains affirment que les missiles Patriot promise par M. Biden à M. Zelensky ne changeront pas le cours du conflit. Washington a précédemment déclaré qu'elle ne fournirait pas à Kiev de missiles à longue portée appelés ATACMS, car ils pourraient être utilisés pour attaquer des cibles situées dans les territoires russes.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes que Moscou trouverait un "antidote" pour contrer les Patriots. Il a ajouté que son objectif n'était "pas de faire tourner le volant du conflit militaire, mais de mettre fin à cette guerre, le plus tôt sera le mieux." Le mot "guerre" étant légalement interdit d'utilisation en Russie en lien avec l'invasion de l'Ukraine, que le Kremlin a qualifiée d'"opération militaire spéciale", la déclaration de Poutine a de ce fait provoqué des réactions négatives.
Un politicien de l'opposition de Saint-Pétersbourg, la ville natale de M. Poutine, a accusé le président d'enfreindre ses propres lois sur la diffusion de la "désinformation" concernant l'armée russe. Nikita Yuferev a demandé l'ouverture d'une enquête sur les propos de M. Poutine.