Épisode 3/4 : Les batailles, de Guadalcanal à Stalingrad
Jusque-là les initiatives et les victoires étaient dominées par les forces de l’axe, à l’hiver 43, sur tous les fronts qui les opposent aux alliés anglo-américains, de l’Egypte au Pacifique, en passant par Stalingrad ; l’Allemagne, l’Italie et le Japon connaissent leurs premières défaites majeures.
Janvier 1943 : Stalingrad. ©Getty - (Photo par Alexander Ustinov/Collection Slava Katamidze/Getty Images)
Le tournant militaire de la Seconde Guerre mondiale se joue lui aussi sur plusieurs fronts. Dans le Pacifique, les Japonais sont écrasés par les Américains à Guadalcanal. En Afrique du Nord, c’est l’opération Torch, le premier débarquement allié puis la victoire d’El Alamein, remportée par les Anglais face à l’Afrika Korps d’Erwin Rommel.
En janvier 1943, se tient la conférence de Casablanca, le spécialiste de la Seconde Guerre mondial, Nicolas Bernard, nous rappelle son importance : “Au cours de cette conférence, Roosevelt va pour la première fois proclamer l'exigence alliée d'une reddition sans condition des forces de l'Axe. Pas de compromis, pas de paix blanche, pas de cessez-le-feu, pas de paix négociée. Cette exigence de la reddition inconditionnelle intervient de manière, certes un peu improvisée de la part de Roosevelt, mais sert à rassurer Staline, et dire qu’il n'y aura pas de nouveau Munich. Ils iront jusqu'au bout pour écraser l'Allemagne, l'Italie et le Japon, ces puissances perturbatrices”.
Mais c’est bien sûr la résistance acharnée des Soviétiques à Stalingrad qui prouvera aux yeux du monde que l’armée allemande peut être vaincue, comme le rappelle l’historien Tal Bruttmann : “Stalingrad constitue un espoir. Pour la première fois, l'Allemagne connaît un revers militaire majeur. Oui, l'Allemagne n'est pas invincible, alors que ça fait trois ans que l'Allemagne vole de succès en succès. Elle a balayé la première puissance du monde qui était la France. Elle s'est enfoncée jusqu'à Moscou. Mais il ne faut pas perdre de vue non plus que Stalingrad ne constitue pas la fin des victoires allemandes. Stalingrad n'est qu'un événement de la guerre qui est loin d'être achevé”.
Un documentaire de Kristel Le Pollotec et Thomas Dutter.
Avec :
Olivier Wievorka , historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale
Nicolas Bernard, avocat et spécialiste de la Seconde Guerre mondiale
Mickael Lucken , historien, professeur à l’INALCO
Francois-Xavier Nérard, historien à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, spécialiste de l’Union Soviétique
Johannes Hürter , historien, Institut d’Histoire contemporaine de Munich
Tal Bruttmann, historien, spécialiste de la Shoah
Comédien•nes :
Journal de Joseph Goebbels : Samuel Glaumé
Journal -Thomas Mann : Thomas Dutter
Vie de Destin – Vassili Grossmann : Marc Lamigeon
Journal du ghetto de Lodz – Dawid Sierakowiak : Rainer Sievert
Entre les murs du ghetto de Wilno – Yitskhok Rudashevski : Pierre-Benoist Varoclier
Je veux témoigner jusqu’au bout – Victor Klemperer : Rainer Sievert
Anne Steffens prête sa voix aux traductions des historien(nes)s allemand(e)s.
Liens :
- Armée allemande sur le front russe, hiver 1943 : images amateurs tournées par un officier allemand, à voir sur le site de la Cinémathèque de montagne.
- La bataille de Stalingrad (1942-1943) dans la presse française de l’époque : une sélection à retrouver sur Gallica.
- La bataille d'El Alamein, un tournant de la Seconde Guerre mondiale ? A lire sur le site de France 24 (octobre 2002).
- La bataille de Guadalcanal (1942-43) sur ce site dédié à la Seconde Guerre mondiale.
- Opération "Torch", les débarquements alliés en Afrique du Nord, racontés sur le site Chemins de mémoire.
Source : Épisode 3/4 : Les batailles, de Guadalcanal à Stalingrad