La Revue de presse de l'Histoire - “La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté.”
Geneviève Gaillard, Gilbert Favreau, Alain Baudin… les personnalités politiques réagissent au décès de l’ancien maire de Niort Bernard Bellec.
Le 25 janvier 1996, à la sortie de l’hôtel de ville de Niort : Bernard Bellec, Jacques Chirac, Jacques Brossard, maire de Chauray et député, et Jean-Pierre Raffarin. © (Photo archives NR)
Geneviève Gaillard, conseillère municipale, députée et maire de Niort de 2008 à 2013 (PS). « Je savais qu’il était malade, c’est peut-être un peu un soulagement pour lui aussi. J’éprouve de la tristesse. J’ai beaucoup de respect pour lui, il avait fait des choses, il s’est beaucoup impliqué dans la vie publique. Je pense que c’est quelqu’un qui va laisser un grand vide, par le tempérament qu’il avait aussi. Je me souviens de quelqu’un d’autoritaire et de très intelligent, qui a eu beaucoup d’idées, quelques fois étonnantes aussi. Il y a eu des tensions entre nous, mais je n’étais pas une ennemie. Il a laissé des points d’urbanisme importants, les silos de la Brèche, c’est lui, L’Acclameur, c’est lui avec Jean-Pierre Raffarin, il a aussi construit la communauté d’agglomération… »
Gilbert Favreau , ancien président du conseil départemental, sénateur (LR). « Dire que j’étais un proche serait mentir, je ne l’ai pas fréquenté de près. C’était un homme qui avait une autorité naturelle, qui lui a permis de tenir la Ville pendant longtemps. Il a laissé le souvenir d’un élu de grande qualité, qui a marqué Niort de son passage. Je ne partageais pas tous ses choix, mais il était apprécié de la population. J’ai un grand respect et je m’incline devant son souvenir. »
Bastien Marchive , député (Parti radical) : « C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la disparition de l’ancien maire de Niort et président de la communauté d’agglomération du Niortais. Aujourd’hui, Niort est en deuil. Militant mutualiste et homme de convictions, Bernard Bellec s’est consacré, pendant dix-sept années de mandats, au bien commun. Une figure emblématique de l’histoire politique locale disparaît. Son humanisme et ses valeurs fraternelles demeurent sources d’inspiration. Mes pensées vont à son épouse, sa famille et tous ceux qui ont partagé son engagement. »
Jérôme Baloge, maire de Niort (Parti radical) : « C’est avec une très profonde tristesse que j’apprends le décès de Bernard Bellec. Celui qui fut maire de Niort pendant dix-sept ans a durablement marqué la Ville de son empreinte. Il a été un artisan majeur de sa modernisation et de son aménagement. Il a mis au service de Niort son engagement, sa force de caractère et sa remarquable capacité de travail. Depuis son retrait de la vie politique Bernard Bellec demeurait attentif à la vie municipale et aux projets et réalisations qui ont vu le jour. C’est ainsi qu’il ne manquait pas de participer à des événements organisés à l’hôtel de ville ou encore aux vœux de la municipalité. Je me suis entretenu à de nombreuses reprises avec lui pour évoquer l’aménagement de la ville. Nos échanges étaient particulièrement amicaux et enrichissants. Sa passion pour Niort et la chose publique était intacte. En mon nom, en celui de la Ville de Niort, je salue très sincèrement Bernard Bellec pour son action au service de ses concitoyens. J’adresse mes plus sincères condoléances à sa femme Madou, à ses enfants et à tous ses proches qui l’ont accompagné. »
Alain Baudin, d ans l’équipe municipale de Bernard Bellec de 1989 à 2002, maire de Niort de 2003 à 2008 : « C’est une bien triste nouvelle, c’était d’abord mon ami, mon mentor. Il m’avait recruté en 1974, une amitié de presque cinquante ans. J’ai été à ses côtés de nombreuses années en tant qu’élu, de 1989 à 2003 en tant qu’adjoint. On a mené de nombreux combats ensemble, il a œuvré pour cette ville qu’il aimait beaucoup. Et après, quand je lui ai succédé en tant que maire de Niort après sa démission, de 2003 à 2008, pendant cinq ans, j’ai poursuivi ce pour quoi nous avions été élus, notamment la Brèche et le projet de réhabilitation urbaine et sociale qui lui tenait à cœur, au départ dans les quartiers de la Tour-Chabot, Gavacherie et Clou-Bouchet . Il était dans la démarche d’associer la population à la prise de décision. Il avait une fibre très sociale, humaine. Il pouvait paraître froid quand on ne le connaissait pas mais après, on s’apercevait qu’il avait un grand cœur et qu’il était chaleureux. Bernard Bellec a beaucoup compté pour moi. Je suis très affecté mais il souffrait beaucoup dans sa chair comme il avait beaucoup souffert aussi durant la guerre d’Algérie et je me dis que quelque part, c’était peut-être un soulagement pour lui. »