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La Revue de presse de l'Histoire - “La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté.”

Guerre en Ukraine : Moscou a testé un missile intercontinental avant la visite de Biden à Kiev

La Russie avait prévenu les États-Unis du lancement de son missile Sarmat, surnommé « Satan II » du fait de sa puissance. Qui, selon toute vraisemblance, a dû échouer.

Un essai de tir de missile Sarmat, le 20 avril 2022 depuis le cosmodrome de Plesetsk, dans la région russe d'Arkhangelsk. Russian Defence Ministry/Via REUTERS

Un essai de tir de missile Sarmat, le 20 avril 2022 depuis le cosmodrome de Plesetsk, dans la région russe d'Arkhangelsk. Russian Defence Ministry/Via REUTERS

Signal fort ou concordance d’agenda ? La Russie a testé le lancement d’un missile balistique intercontinental à peu près au moment où le président Joe Biden était en Ukraine lundi matin. C’est ce que deux responsables américains proches du dossier ont affirmé à CNN. La chaîne américaine a d’abord rapporté que l’essai avait eu lieu « pendant la visite » mais l’une de ses sources a corrigé : le tir a eu lieu lundi, « juste avant » la visite.

Ce n’était pas un tir décidé à la dernière minute. De la même façon que, dimanche soir, les États-Unis avaient prévenu Moscou de la venue surprise de Joe Biden à Kiev, quelques heures avant son arrivée, les lignes de « déconfliction » ont été utilisées : la Russie a prévenu Washington du test qu’elle s’apprêtait à faire, selon l’un des responsables. Et selon l’autre, bien qu’il s’agisse d’un missile capable d’aller d’un continent à un autre, le test n’a pas été considéré comme « une anomalie ou une escalade » par Washington. CNN a demandé des commentaires à l’ambassade de Russie à Washington, qui ne les a pour l’instant pas formulés.

Le test du missile terrestre super-lourd Sarmat – surnommé le Satan II en Occident et capable de transporter dix ogives nucléaires à une distance de 11 000 à 18 000 km – semble avoir échoué, puisque Vladimir Poutine n’en a fait aucune mention dans son long discours sur l’état de la nation, mardi matin, alors qu’il aurait pu brandir cette victoire à quelques jours de l’anniversaire de l’offensive qui ne devait durer que quelques semaines en Ukraine, et qui s’est enlisée.

VIDEO. Quand Poutine brandissait la menace nucléaire avec le tir d’essai réussi de son missile «Satan 2»

Le Sarmat, dévoilé en 2016 par l’armée russe, avait déjà été testé, avec succès, la dernière fois en avril de l’an dernier, depuis un silo du cosmodrome d’essai de l’État de Plesetsk dans la région d’Arkhangelsk. Vladimir Poutine s’en était alors réjoui en affirmant que cela « ferait réfléchir ceux qui tentent de menacer la Russie », quelques mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les Occidentaux n’avaient pas relevé ce tir d’essai comme une menace mais plus comme une tentative du Kremlin de détourner l’attention de ses échecs sur le terrain ukrainien.

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