Le journaliste et homme de théâtre Philippe Tesson est mort à l’âge de 94 ans, a indiqué sa famille ce jeudi au Figaro. Le polémiste s’est éteint à son domicile de Chatou (Yvelines), a précisé le jury du prix Interallié, qu’il présidait. Né en 1928 dans l’Aisne, il avait débuté sa carrière au journal Combat à 30 ans, avant de rejoindre Le Quotidien de Paris, journal qu’il a dirigé jusqu’à l’arrêt de sa publication en 1994.
Avec ce quotidien libéral, soutien de Valéry Giscard d’Estaing avant de s’opposer aux socialistes et à François Mitterrand, il avait mis le pied à l’étrier à de nombreuses personnalités : Eric Zemmour, Jean-Marc Sylvestre, Catherine Pégard, Claire Chazal... Le journaliste a également écrit pour Le Canard Enchaîné, Le Point ou encore le Figaro Magazine où il tenait une chronique sur le théâtre, sa passion de toujours.
Le journaliste était également un habitué des plateaux télé depuis les années 1990, où il intervenait comme chroniqueur littéraire sur Paris Première, France 3 ou sur France 2, aux côtés de Guillaume Durand dans son émission, Esprits libres. À la télé, l’homme de lettres pouvait volontiers prendre la posture du « réac » assumé.
« Aujourd’hui, je suis résolument de droite. À 90 ans, on n’est plus à gauche. Même Mélenchon changera », s’amusait ce passionné de politique, ami de Pierre Mauroy (son condisciple au collège du Cateau-Cambrésis) et soutien déclaré d’Emmanuel Macron en 2017.
Passionné par la scène, Philippe Tesson avait également pris la tête du théâtre Poche-Montparnasse dans le VIe arrondissement de Paris, avec sa fille Stépahnie Tesson. Philippe Tesson était également père de deux autres enfants, l’écrivain Sylvain Tesson et la journaliste Daphné Tesson. Avec sa femme médecin, Marie-Claude Millet (1942-2014), il avait également fondé « Le Quotidien du médecin » et « Le Quotidien du pharmacien ». Il a continué à présider jusqu’au bout le jury du prix Interallié, qu’il avait rejoint en 1993.