Ukraine : Zelensky dans la région de Kherson, partiellement occupée par la Russie
La sûreté nucléaire de la centrale ukrainienne de Zaporijia se trouve dans un "état précaire", a mis en garde le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avec des soldats qu'il est venu décorer, le 22 mars 2023 sur la ligne de front près de Bakhmout afp.com/Handout
Les regards se tournent à nouveau vers Zaporijia. La sûreté nucléaire de la centrale ukrainienne (sud-est) se trouve dans un "état précaire", a alerté, mercredi 22 mars, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans un communiqué.
Sur le terrain, les attaques russes continuent. Au moins huit personnes ont été tuées dans la nuit lors d’une attaque de drone sur Rzhyshchiv dans la région de Kiev, a déclaré le chef de la police régionale Andrii Nebytov.
L'Otan rejette les plaintes de Moscou sur la livraison d'obus à uranium appauvri à Kiev
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a rejeté ce jeudi les plaintes de la Russie, qui a critiqué l'annonce par Londres de la livraison prochaine à l'Ukraine de munitions contenant de l'uranium appauvri. Moscou avait jugé mercredi qu'un tel choix constituerait une "aggravation sérieuse" du conflit, menaçant de "répliquer".
Les pays membres de l'Alliance atlantique "respectent les règles internationales et le droit international dans tout ce qu'ils font pour soutenir l'Ukraine", a déclaré Jens Stoltenberg à l'AFP, interrogé sur les plans britanniques et les plaintes russes. "Ce qui est dangereux, c'est la guerre, qui fait des milliers de morts", a-t-il poursuivi au cours du lancement opérationnel d'une nouvelle flotte d'avions ravitailleurs Otan-UE sur une base aérienne néerlandaise.
"La chose la plus importante qui puisse être faite pour réduire les risques est que le président (Vladimir) Poutine arrête la guerre", a-t-il ajouté.
La Russie aura terminé la réorientation de son économie "dès 2024"
La Russie aura terminé la réorientation de son économie, affectée par une pluie de sanctions internationales dans de nombreux secteurs, "dès 2024", a affirmé jeudi le Premier ministre Mikhaïl Michoustine.
"Soyons réalistes : la pression extérieure sur la Russie ne va pas faiblir. Néanmoins, nous nous attendons à ce que la période d’adaptation se termine dès 2024", a déclaré Mikhaïl Michoustine lors d’un discours à la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Zelensky se rend à Kherson
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu ce jeudi dans la région de Kherson, partiellement occupée par les Russes dans le sud de l’Ukraine, au lendemain d’un déplacement sur le front Est.
Il s’est rendu notamment à Posad-Pokrovské, selon des images de la présidence, une localité qui a subi d’importantes destructions et fut occupée par les troupes de Moscou, jusqu’à la retraite de l’armée russe à l’automne 2022.
Des équipages ukrainiens formés à la défense sol-air en France
Des aviateurs ukrainiens sont formés en France à la défense sol-air ainsi qu’à la survie en cas d’éjection en terrain hostile, a annoncé jeudi le ministère français des Armées. "Nous formons des équipages ukrainiens en France notamment à la défense sol-air et à la survie au cas où leur appareil serait abattu", a détaillé le délégué adjoint à l’information et à la communication de la défense, le général Yann Gravêthe, lors d’un point presse hebdomadaire.
En revanche, "nous ne formons pas de pilotes ukrainiens, ni au pilotage, ni à l’usage de système d’armes", a-t-il précisé, démentant ainsi une information du Figaro faisant état de la formation sur Mirage 2000 de pilotes ukrainiens sur le sol français.
L’Ukraine veut "tirer parti" de la fatigue russe
L’Ukraine a indiqué jeudi compter "très bientôt tirer parti" de la fatigue russe à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est du pays et où les forces russes, avec le groupe paramilitaire Wagner en première ligne, ont subi d’importantes pertes. "L’agresseur ne désespère pas de prendre Bakhmout à tout prix, malgré les pertes en hommes et en matériel", a indiqué sur Telegram le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky.
Les troupes russes mobilisées en masse à et autour de Bakhmout "perdent une force considérable et s’épuisent", a-t-il assuré.
Zaporijia : la sûreté de la centrale nucléaire dans un état "précaire"
La sûreté nucléaire de la centrale ukrainienne de Zaporijia (sud-est) se trouve dans un "état précaire", a mis en garde le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans un communiqué. Selon l’organisation, la "dernière ligne électrique de secours" de la centrale, endommagée depuis le 1er mars, reste "déconnectée et en réparation". Or, elle lui permet en dernier recours d’assurer la sûreté et la sécurité nucléaires, en refroidissant notamment ses réacteurs.
La centrale dépend depuis trois semaines de l’électricité fournie par une seule ligne externe principale de 750 kV, et "tout dommage (sur cette ligne) entraînera la perte totale de toute l’alimentation hors site de la centrale". "La sûreté nucléaire au sein de la (centrale) reste dans un état précaire", a déclaré Rafael Grossi. "J’appelle une fois de plus toutes les parties à s’engager à garantir la sûreté nucléaire et la protection de la sécurité de la centrale." Le 9 mars, la gigantesque centrale, occupée par l’armée russe, avait été coupée du réseau électrique ukrainien pendant 11 heures après une frappe russe.
Zelensky, près de Bakhmout, promet une victoire militaire
Le président Volodymyr Zelensky s’est rendu mercredi près de Bakhmout, épicentre du front et symbole de la résistance ukrainienne dans l’est du pays, où il a promis une victoire militaire sur la Russie "terroriste", au lendemain d’un appel à la paix lancé sans convaincre depuis Moscou par le chef de l’Etat chinois Xi Jinping. Les déclarations du président ukrainien, venu conforter ses troupes au plus près des combats près de Bakhmout, puis à Kharkiv, grande ville du nord-est, faisaient suite à de nouvelles frappes meurtrières de l’armée russe.
Celles-ci ont coûté la vie à au moins huit civils dans la région de Kiev, et ont touché de plein fouet un immeuble d’habitations de Zaporijjia (centre-est), y faisant au moins un mort et des dizaines de blessés. "Nous répondrons de façon certaine […] à toutes les attaques contre nos villes", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message vidéo. "Ici, dans le Donbass, dans la région de Kharkiv, partout où le Mal russe est venu, il apparaît évident que cet Etat terroriste ne peut être stoppé autrement que par notre victoire", a-t-il ajouté.
Washington rejette les plaintes de Moscou sur la livraison d’obus à uranium appauvri à Kiev
Les Etats-Unis ont rejeté les plaintes de la Russie, qui a critiqué l’annonce, par la Grande-Bretagne, de la livraison prochaine de munitions contenant de l’uranium appauvri à l’Ukraine. Moscou avait jugé qu’un tel choix représenterait une "aggravation sérieuse" du conflit, menaçant de "répliquer". John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a estimé que les arguments russes étaient "fallacieux".
Ces obus, efficaces contre les chars et véhicules blindés, "ne sont pas radioactifs", et "ne s’approchent même pas" de la catégorie des armements nucléaires, a-t-il ajouté. "C’est un type de munitions commun, utilisé particulièrement pour sa capacité de perforation de blindage", a affirmé John Kirby, prévenant que si Moscou "s’inquiète pour ses tanks et les soldats qui les opèrent", ils peuvent "simplement leur faire traverser la frontière pour les ramener en Russie". Les Etats-Unis sont, de loin, la première source d’aide militaire à l’Ukraine, mais ne fournissent pas d’uranium appauvri, a précisé John Kirby.
L’opposante biélorusse Tikhanovskaïa exhorte son pays à rompre ses relations avec Moscou
L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, en déplacement mercredi à Washington, a exhorté son pays à rompre les relations avec son voisin russe "colonialiste". "Il est temps de s’opposer à l’ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de la Biélorussie", a-t-elle plaidé lors d’une conférence de presse au Congrès. Moscou "appuie le régime illégitime" et "mène des actions colonialistes", a accusé l’opposante de 40 ans, qui s’était présentée à la présidentielle de 2020 contre Alexandre Loukachenko, l’homme fort du pays, au pouvoir depuis trois décennies.
Contrainte à l’exil, elle est désormais le visage des forces démocratiques en Biélorussie et l’ennemie d’un régime dont elle dénonce inlassablement les brutales exactions. Depuis Washington, Svetlana Tikhanovskaïa a appelé les Biélorusses à rompre leurs "relations étroites avec l’agresseur" russe. "L’agresseur militaire utilise librement notre territoire, notre espace aérien pour attaquer et menacer l’Ukraine", a-t-elle regretté, appelant l’armée russe à "se retirer totalement de la Biélorussie".