Bourvil
André Robert Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français, né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare (Seine-Inférieure) et mort le 23 septembre 1970 à Paris 16e. Fils d'agriculteurs normands, il admire Fernandel et tente de devenir artiste lui aussi. Au départ musicien et chanteur de music-hall et d'opérette, il connaît le succès à la Libération avec la chanson Les Crayons et en se créant un rôle caricatural de paysan normand naïf et benêt, puis avec d'autres chansons sur deux décennies, comme À bicyclette, Salade de fruits, Un clair de lune à Maubeuge et La Tendresse. Il est également tête d'affiche de spectacles populaires, dont La Route fleurie, Pacifico, La Bonne Planque et Ouah ! Ouah !. En parallèle, il se tourne rapidement vers le cinéma, où il transpose son « comique-paysan », dans des comédies comme Pas si bête (1946), Le roi pandore, Le rosier de madame husson et Miquette et sa mère (1950), Le trou normand (1952), Les trois mousquetaires (1953) ou encore Les Hussards (1955).
Son personnage évolue peu à peu, puis sa carrière prend un tournant grâce à son rôle dramatique d'un chômeur faisant du marché noir sous l'Occupation dans La Traversée de Paris (1956), qui lui vaut le prix d'interprétation de la Mostra de Venise. Dès lors, il accède à un statut de vedette populaire au répertoire large, alternant les drames et les comédies jusqu'à sa mort en 1970, un grand nombre de ses films s'établissant comme les succès de l'époque ou devenant des classiques du cinéma français, tels que Les Misérables et Le Miroir à deux faces (1958), Le bossu (1959), Le capitan et Fortunat (1960), Un drole de paroissien, Le magot de Josefa et La cuisine au beurre (1963), La Cité de l'indicible peur (1964), Le corniaud, La Grosse Caisse et Les grandes gueules (1965), La grande vadrouille (1966), La Grande Lessive (!) (1968), Le cerveau et L'Arbre de Noël (1969), et enfin Le mur de l'atlantique et Le cercle rouge (1970). Il est le père de l'homme politique Dominique Raimbourg et de l'économiste Philippe Raimbourg.
Jeunesse et débuts
André Robert Raimbourg, alias Bourvil, est le deuxième garçon d'Albert René Raimbourg (1889-1918), décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale, et d'Eugénie Pascaline Hortense Marie Pesquet (1891-1970), agriculteurs. Il passe son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, à Bourville, village natal de sa mère où elle est revenue en 1921. Il a ainsi un frère aîné, René Raimbourg (ophtalmologue au Havre), une sœur cadette Denise (1919-2006), une demi-sœur Thérèse et un demi-frère, Marcel Ménard, futur maire de la commune de Bourville. Bon élève, il obtient son certificat d'études avec la mention très bien. On le destine à devenir agriculteur, mais il entame des études d'instituteur à l'école primaire supérieure pour garçons de Doudeville.
Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand ». De temps en temps, la famille attelle le cheval de la ferme et se rend au marché de Fontaine-le-Dun, chef-lieu de canton. C'est en 1936, dans cette commune qu'il intègre la fanfare (dans laquelle il joue de l'harmonica, de l'accordéon et du cornet à pistons) et qu'il rencontre un soir à un bal de fête, Jeanne Lefrique (1918-1985) dont le père est contremaître à la sucrerie du bourg.
Mitron à 17 ans dans une boulangerie à Saint-Laurent-en-Caux, il devient boulanger à Rouen en 1936. En 1937, lorsqu'il assiste au spectacle de son idole Fernandel au cirque de Rouen, il décide de devenir à son tour artiste. Afin de pouvoir choisir son arme, et ainsi rejoindre la musique militaire, il décide de devancer l'appel et s'engage dans l'armée pour deux ans de service militaire. Il est affecté le 20 février 1937 dans le 24e régiment d'infanterie à Paris. Cornettiste dans la fanfare du régiment, il fait rire ses camarades de chambrée qui lui lancent un défi en 1938 : s'inscrire au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris. Sous le pseudonyme d’Andrel (en référence à son modèle Fernandel), il interprète la chanson Ignace et gagne le prix Byrrh, trois cents francs, aussitôt employés à acheter un accordéon.
Démobilisé après la bataille de France, il exerce de nombreux petits métiers (plombier, garçon de courses pour une entreprise fiduciaire) dans la capitale, mais poursuit sa carrière musicale : radio-crochets, cabarets, music-halls. Les imitations de Fernandel ne faisant plus recette, il se crée le personnage du « comique-paysan » naïf en rabattant sa frange sur le front et en s'affublant d'un pantalon noir et d'une veste étriquée : Andrel devient Bourvil en 1942. Son cousin germain, Lucien Raimbourg, étant déjà dans le métier, il choisit ce nom de scène, afin d'éviter toute confusion, en référence au village de son enfance. Il sera parfois nommé « André Bourvil » (il existe d'ailleurs un « Théâtre André-Bourvil » à Paris 11e). C'est sous ce nom qu'il apparaît au générique et à l'affiche de l'avant-dernier film qu'il a tourné, Le cercle rouge. Il épouse le 23 janvier 1943, Jeanne Lefrique, avec qui il aura deux fils :
- Dominique Raimbourg (né le 28 avril 1950), avocat pénaliste et député de la Loire-Atlantique de 2007 à 2017 ;
- Philippe Raimbourg (né le 18 mars 1953), professeur de finance à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'ESCP Europe.
Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse à Vincennes, dans un minuscule appartement du 25 rue des Laitières, au septième étage sous les toits, où il restera jusqu’en 1947. Il enchaîne ses numéros de « comique-paysan » (dérivé du comique troupier) à l'accent traînant avec un nouveau répertoire musical, mettant des textes sur la musique de son ami accordéoniste Étienne Lorin rencontré en 1939. C'est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débute vraiment en 1945. C'est d'ailleurs avec cette chanson qu'il fait sa première apparition au cinéma, en 1945, dans La ferme du pendu, de Jean Dréville.
Un acteur reconnu
Les premiers films le cantonnent dans son personnage de benêt, mais il se rend progressivement compte qu'il doit se renouveler. Sa popularité commence en effet à baisser et il connaît son premier revers cuisant le 9 décembre 1951 : invité à se produire en vedette devant son public dans un gala au cirque de Rouen, il est sifflé par les Normands vexés de l'image de paysan nigaud qu'il donne d'eux. Il abandonne alors les tours de chant et se lance dans l'opérette notamment avec sa grande complice Pierrette Bruno dont il doit se séparer en 1962 lorsque la presse évoque leur liaison. Malgré les réticences initiales de Marcel Aymé et du producteur, il est engagé par Claude Autant-Lara en 1956 dans le film La Traversée de Paris où il montre toute la palette de son jeu d'acteur. Il tournera à nouveau sous la direction de Claude Autant-Lara dans Le magot de Josefa, sorti en 1963.
Dans la cinquantaine de films qu'il a tournés, le comique de Bourvil repose principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès. C'est en 1963 qu'il rencontre Jean-Pierre Mocky qui lui propose de tenir le rôle d'un pilleur de tronc dans Un drole de paroissien, rôle qu'avait refusé Fernandel. Contre toute attente ce film est un énorme succès populaire. Bourvil tournera trois autres films avec Mocky. Quand Bourvil citera ses six films préférés ce sera Le cercle rouge, La Traversée de Paris et les quatre qu'il tourna avec Mocky.
Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire de L'Arbre de Noël, dans lequel il aide un petit garçon atteint d'une leucémie à assouvir sa passion pour les loups. Dans ce film, comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, qui semble être un homme simple. Dans Le Miroir à deux faces, son jeu est méconnaissable : face à Michèle Morgan, il incarne un homme qui manipule une femme laide pour pouvoir l'épouser, puis, lorsque celle-ci devient belle grâce à une opération, il devient ignoble avec elle, jusqu'à la harceler et lui retirer ses enfants. On peut enfin citer son rôle de l'odieux Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables, ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le cercle rouge. Ce grand comique arrive même à verser des larmes dans Fortunat à l'annonce de la mort d'une institutrice qu'il considérait comme sa mère.
Bourvil était un homme très cultivé. Dans les années cinquante, aimant le calme de la campagne, il choisit le petit village de Montainville, car bien relié à Paris par l'autoroute de l'Ouest. Son ami Georges Brassens, qui habitait non loin de là, à Crespières (Yvelines) au Moulin de La Bonde, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon XVIIe siècle et qu'il lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique de la chanson française. Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre. Il reste aujourd'hui une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui, en mars 2005, dans le cadre de l’émission télévisée Le Plus Grand Français de tous les temps, classement dans lequel il arrivait en 7e position, gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition. Il parlait le français, l'anglais, un peu l'espagnol et assurait le doublage de ses films en anglais.
Derniers films et décès
Lors du tournage (de mai à septembre 1967) des Cracks, Bourvil chute lourdement de son vélo. Hospitalisé, il en profite pour subir l'ablation d'un simple kyste à l'oreille qui le gêne depuis deux ans. Le chirurgien fait alors un prélèvement et diagnostique une maladie de Kahler. Lorsque son médecin l'en informe, Bourvil décide de ne pas en parler aux gens de sa profession, mais les rumeurs de son cancer courent et les assureurs s'inquiètent,. Ses jours sont comptés, alors qu'il est au faîte de la gloire. Pour tenter de prouver sa bonne santé, il accepte de jouer le rôle principal dans L'Étalon, film tourné en seize jours avec des contrats journaliers, car les compagnies d'assurance ne le couvrent que dix-sept jours (le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui avait fait raser le crâne pour dissimuler son alopécie, effet secondaire de la chimiothérapie).
De janvier à avril 1970, il tourne Le cercle rouge de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon, Gian-Maria Volontè et Yves Montand, où il est crédité pour la première fois avec le nom d'« André Bourvil ». Voulant cacher la gravité de son état, il déclare en avril à la presse être « un homme heureux, en bonne santé et lucide » et annonce son grand retour au music-hall, qu'il avait abandonné depuis dix-huit ans, avec Les Compagnons de la chanson : « Nous préparons, sur une formule très nouvelle, un spectacle enlevé, qui durera deux heures et demie. Je chanterai, soit tout seul, soit en chœur avec eux, mes premiers succès, Les Crayons et Les Cartes postales, soit des chansons nouvelles ».
Son dernier grand tournage, Le mur de l'atlantique, qui commence le 5 juin 1970, est éprouvant, l'acteur souffrant énormément, bien que le réalisateur Marcel Camus fasse tout pour le ménager, notamment en le faisant jouer le plus souvent assis. Il fait également en juillet une courte apparition dans Clodo, par amitié pour le réalisateur Georges Clair, tournée en une journée ; sa voix est tellement altérée par la chimiothérapie qu'il a dû être doublé. Après une longue agonie, Bourvil meurt à l'âge de 53 ans le 23 septembre 1970, au milieu des siens, dans son appartement parisien du boulevard Suchet (16e arrondissement). Le cercle rouge et Le mur de l'atlantique sortent seulement quelques semaines après sa mort, et sont des triomphes. Bourvil repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne. Jeanne Lefrique, son épouse, née en 1918, meurt le 26 janvier 1985 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rend de Paris à Montainville sur la tombe de son époux.
La mort de Bourvil met fin à plusieurs projets cinématographiques auxquels il devait initialement participer : L'Albatros de Jean-Pierre Mocky, un film sur La Guerre des Gaules, les tribulations de deux Français aux États-Unis avec Louis de Funès et les aventures d'un tonique curé de campagne du Pays de Caux imaginées par l'abbé Alexandre. Au théâtre, il aurait dû retrouver de Funès dans Le Contrat, pièce écrite par Francis Veber et mise en scène par Jean Le Poulain. Seuls L'Albatros, La Folie des grandeurs (tirée de Ruy Blas avec Yves Montand comme suppléant) et L'Emmerdeur (issu du Contrat, avec Jacques Brel comme premier François Pignon) sont ensuite réalisés. Le souvenir d'André Bourvil est perpétué par une rue de la commune du Havre.
Rôles et œuvres
Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (d’après l’œuvre de Marcel Aymé). Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant des films avec Jean-Pierre Mocky (La Cité de l'indicible peur, La Grande Lessive (!), etc.).
Distinctions
- 1er du concours de Georges Briquet au Poste Parisien en 1938.
- Prix Byrrh du radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris en 1938.
- Grand Prix de l'Académie du disque français en 1953, avec les Pierrots Parisiens et l'orchestre de Nelly Marco pour l’album 8 chansons pour les petits.
- Comique français le plus populaire de l'année pour Radio-Luxembourg en 1953 (sondage).
- Médaille de la Ville de Paris, échelon Vermeil, remise à l'hôtel de Rohan le 6 novembre 1953, par Pierre Bourgeois, président de Pathé-Marconi.
- Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise 1956 pour La Traversée de Paris.
- Prix d’interprétation de l’Académie du Cinéma français (Étoiles de cristal) en 1957 pour La Traversée de Paris.
- Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959 pour Le Miroir à deux faces.
- Prix Courteline de l'humour en 1961 pour Le Tracassin.
- Prix Courteline de l'humour en 1964 pour La cuisine au beurre (également décerné à Fernandel).
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 1968
Filmographie
- 1942 - Croisière sidérales (André Zwobada)
- 1945 - La ferme du pendu (Jean Dréville)
- 1946 - Pas si bête (André Berthomieu)
- 1948 - Blanc comme neige (André Berthomieu)
- 1948 - Le studio en folie (Walter Kapps. c.m.)
- 1948 - Par la fenêtre (Gilles Grangier)
- 1949 - Le coeur sur la main (André Berthomieu)
- 1950 - Miquette et sa mère (Henri-Georges Clouzot)
- 1950 - Le roi pandore (André Berthomieu)
- 1950 - Le rosier de madame husson (Jean Boyer)
- 1951 - Le passe muraille (Jean Boyer)
- 1951 - Seul dans paris (Hervé Bromberger)
- 1952 - Le trou normand (Jean Boyer)
- 1952 - Cents francs par seconde (Jean Boyer)
- 1953 - Les trois mousquetaires (André Hunebelle)
- 1954 - Si versailles m'était conté (Sacha Guitry)
- 1954 - Cadet rousselle (André Hunebelle)
- 1954 - Poisson d'avril (Gilles Grangier)
- 1955 - Le fil à la pattte (Guy Lepranc)
- 1955 - Les hussards (Alex Joffé)
- 1956 - La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara)
- 1956 - Le chanteur de Mexico (Richard Pottier)
- 1958 - Serenade au Texas (Richard Pottier)
- 1958 - Les misérables (Jean-Paul Le Chanois)
- 1958 - Un drole de dimanche (Marc Allégret)
- 1958 - Le miroir à deux faces (André Cayatte)
- 1959 - Le chemin des écoliers (Michel Boisrond)
- 1959 - La jument verte (Claude Autant-Lara)
- 1960 - Le bossu (André Hunebelle)
- 1960 - Fortunat (Alex Joffé)
- 1960 - Le capitan (André Hunebelle)
- 1961 - Tout l'or du monde (René Clair)
- 1961 - Le tracassin (Alex Joffé)
- 1962 - Les culottes rouges (Alex Joffé)
- 1962 - Le jour le plus long (Bernard Vicki, Andrew Marton, Ken Annakin)
- 1963 - Les bonnes causes (Christian Jaque)
- 1963 - Un drole de paroissien (Jean-Pierre Mocky)
- 1963 - Le magot de Josefa (Claude Autant-Lara)
- 1963 - La cuisine au beurre (Gilles Grangier)
- 1964 - La grande frousse (Jean-Pierre Mocky)
- 1965 - Le corniaud (Gérard Oury)
- 1965 - Guerre secrete (Christian Jaque)
- 1965 - La grosse caisse (Alex Joffé)
- 1965 - Les grandes gueules (Robert Enrico)
- 1966 - La grande vadrouille (Gérard Oury)
- 1966 - Trois enfants dans le désordre (Léo Joannon)
- 1967 - Les arnaud (Léo Joannon)
- 1969 - Le cerveau (Gérard Oury)
- 1969 - L'arbre de noël (Terence Young)
- 1970 - Gonfés à bloc (Ken Annakin)
- 1970 - L'étalon (Jean-Pierre Mocky)
- 1970 - Le mur de l'atlantique (Marcel Camus)
- 1970 - Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville)
- 1975 : Clodo de Georges Clair (Réalisé en 1970)
Théâtre, opérettes, opéra, radios, tournées
- 1937 : L'Anglais tel qu'on le parle, théâtre aux Armées, caserne de la Pépinière (24e régiment d'infanterie), Paris 8e
- 1937 : L'Arlésienne, à la Gaîté-Lyrique de Paris, théâtre aux Armées
- 1938 : Le Music-hall des Jeunes Amateurs, sur Radio Cité
- 1942 : La Revue du Rire, Théâtre de l'Alhambra (octobre) (avec Ouvrard, Roger Pierre…)
- 1943 : Ça sent si bon la Revue, Théâtre de l'Alhambra (juillet) (avec Georges Guétary…)
- 1945 à fin 1947: Pêle-Mêle, sur Radio-Luxembourg, émission de Jean-Jacques Vital (l'inventeur de La Famille Duraton, futur Directeur de Air Production), avec Monsieur Champagne aux jeux, Ray Ventura et ses Collégiens, Henri Génès..; Robert Rocca assure ses textes
- 1946 : La Bonne Hôtesse opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1946 : tournée estivale de trois mois en première partie vedette des Collégiens de Ray Ventura, patronnée par Bruno Coquatrix
- 1947 : Le Maharadjah opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1947 et 1948 : Constellation 48, émission radiophonique de music-hall sur la RDF écrite par Robert Picq et Pierre Ferrary, présenté par Mauricet, avec Ray Ventura et son orchestre, Henri Salvador..; textes de Bourvil encore avec Robert Rocca
- 1948 : Les Contes d'Hoffmann, opéra fantastique de Jacques Offenbach, Théâtre des Champs-Élysées avec l'orchestre de l'Opéra-Comique
- 1949 : Le Bouillant Achille comédie de Paul Nivoix, mise en scène Robert Dhéry, Théâtre des Variétés
- 1949 et 1950: Le Café du coin, émission radiophonique sur Radio-Luxembourg par Jean-Jacques Vital, avec des textes de Maurice Horgues et Robert Rocca, patronnée par Verigoud puis Cinzano. Jacques Grello est le Barman, et Bourvil Monsieur Chose
- 1950 : Quelques Pas dans le Cirage, pour trois mois au Québec, avec Roger Pierre (complice deux ans plus tard dans Le trou normand), Jean Richard, Darry Cowl, dans le cadre de la troupe Les Burlesques de Paris (dont Louis de Funès fera partie quelques mois plus tard, comme pianiste-comédien) dirigée par Max Révol
- 1950 : M’sieur Nanar opérette de Jean-Jacques Vital, Pierre Ferrary et André Hornez, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Étoile
- 1951 et 1952 : Les Aventures de Bourvil, sur Radio-Luxembourg, réalisées par André Sallée, textes de Robert Picq, patronnées par les pâtes Milliat. Bourvil est Marcel Lapierre
- 1951 : Soucoupes volantes, sur Radio-Luxembourg avec Jean Nohain, émission de Louis Merlin. Bourvil est alors Le Professeur Soucoupe, aux côtés de Pauline Carton et de André Gillois
- 1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Max Révol, avec Georges Guétary, Théâtre des Célestins, Théâtre de l'ABC. L'œuvre durera 4 ans sans interruption. Soit, 1302 représentations à Paris, et une tournée en province
- 1952 : Phi-Phi enregistrement de la célèbre opérette de Albert Willemetz
- 1956 : Cavalcade avec Georges Guétary, sur Radio-Luxembourg, chacun coachant un groupe d'artistes en compétition, puis
- 1956 : La Course à l'émeraude, toujours sur Radio-Luxembourg, et Radio Monte-Carlo, et toujours avec Georges Guétary, pour un feuilleton musical, cette fois
- 1956 : Le chanteur de Mexico, opérette réalisée par Richard Pottier, scénario de Raymond Vincy, musique de Francis Lopez, avec Luis Mariano et Annie Cordy.
- 1958 : Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains, mise en scène Jean-Louis Barrault
- 1958 : Pacifico opérette de Paul Nivoix, musique Jo Moutet, mise en scène Max Révol, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, avec ses principaux complices de La Route fleurie
- 1962 : La Bonne Planque de Michel André, mise en scène Roland Bailly, Théâtre des Nouveautés
- 1964 : La Bonne Planque Une seule représentation au Théâtre des Arts de Rouen
- 1965 : Ouah ! Ouah ! opérette de Michel André, mise en scène Roland Bailly, musique Étienne Lorin et Gaby Wagenheim, Théâtre de l'Alhambra
- entre 1969 et 1970 : Paillasson, émission quotidienne matinale sur Europe 1, avec Robert Rocca et Maurice Horgues, sous la direction de Lucien Morisse, durant quelques semaines. Jean Richard lui succéda.
Sketchs et monologues
- L'Histoire du jockey (également intitulé Défense d'en rire)
- L'ingénieur
- L'inventeur
- L'unique mousquetaire
- La Causerie anti-alcoolique, sketch écrit par Roger Pierre (enregistrement audio, transcription [archive])
- Le ministre de l'Agriculture
- La plume
- Le vélo
- Les castagnettes
- Mon chien
- Une redingote
- Le conservatoire
- Quand il pleut
- Père nourricier
- Les terrassiers
- Le charcutier
- La laide
- Frédo le porteur
- Vive la mariée
Musique
- 1934 : harmonie municipale de Fontaine-le-Dun
- 1935 : trio musical à Saint-Laurent-en-Caux, à la trompette, avec Victor Gemptel (mécanicien, à l'accordéon), et le Dr Piory (médecin, au violon)
- 1935 : harmonie municipale de Rouen-Saint-Sever
- 1936 : harmonie municipale de Rouen
- 1937 : section musique du 24e régiment d'infanterie (Paris)
- 1941 et 1942 : cours de trompette du Conservatoire de Paris (en candidat libre)
- Accordéoniste de Bordas, la femme à barbe, à l'ABC en 1941, avec Étienne Lorin
Discographie
- 1946 : Les Hirondelles ((inédit en EP microsillons 78™))
- 1946 : La Plume (Disques Pathé PA 2320 (label noir))
- 1946 : Les castagnettes (Disques Pathé PA 2321 (label noir) et PG 146 (label vert))
- 1946 : Les Crayons (Disques Pathé PA 2331 (label noir))
- 1946 : Houpetta la bella (Disques Pathé PA 2342 (label noir))
- 1946 : L'Ingénieur (Disques Pathé PA 2350 (label noir) et PG 145 (réédition label vert))
- 1946 : Il a suffi d'un hasard (Disques Pathé PA 2352 (label noir))
- 1947 : Le Bougie (woogie) (Disques Pathé PA 2380 (label noir) et PG 233 (réédition label vert))
- 1947 : Je suis chansonnier (Disques Pathé PA 2391 (label noir) et PG 291 (réédition label vert))
- 1947 : Je suis content, ça marche (Disques Pathé PA 2420 (label noir) et PG 187 / PG 219 (réédition label vert))
- 1947 : À bicyclette (Disques Pathé PA 2430 (label noir) et PG 197 / PG 251 (réédition label vert))
- 1948 : Le Ministre de l'agriculture (monologue) (Disques Pathé PA 2438 (label noir / blanc) et PG 205 / PG 220 (réédition label vert))
- 1948 : C'est l'piston (Disques Pathé PA 2455 (label noir) et PG 187 / PG 219 / PG 237 (réédition label vert))
- 1948 : Le Boogie-yogi! (Disques Pathé PA 2484 (label noir) et PG 264 (réédition label vert))
- 1948 : Avec ses castagnettes (Disques Pathé PA 2514 (label jaune) et PG 247 (réédition label vert))
- 1948 : Le Poisson rouge (Disques Pathé PA 2528 (label noir) et PG 292 (réédition label vert))
- 1948 : Chanson anglaise (Disques Pathé PA 2567 (label noir) et PG 244 (réédition label vert))
- 1948 : Idylle (Disques Pathé PA 2568 (label noir) et PG 293 (réédition label vert))
- 1949 : Adèle (Disques Pathé PG 304 (label vert))
- 1949 : Le Maître-nageur (Disques Pathé PG 342 (label vert))
- 1950 : La Tactique du gendarme (Disques Pathé PG 346 (label vert))
- 1950 : D'où viens-tu ? (Disques Pathé PG 349 (label vert))
- 1950 : Le Grand Dindon blanc (Disques Pathé PG 406 (label vert))
- 1950 : Caroline, Caroline (Disques Pathé PG 421 (label vert))
- 1951 : Causerie anti-alcoolique (Disques Pathé PG 452 (label vert))
- 1951 : M'sieur Nanar (Disques Pathé PG 472 (label vert))
- 1951 : Papa joue du trombone (Disques Pathé PG 480 (label vert))
- 1952 : Vive la mariée (Disques Pathé PG 587 (label vert))
- 1952 : Graffouigne-moi (Disques Pathé PG 589 (label vert))
- 1952 : À Joinville-le-Pont (Disques Pathé PG 598 (label vert))
- 1952 : Vive la chasse (Disques Pathé PG 632 (label vert))
- 1952 : Candide (Disques Pathé PG 640 (label vert))
- 1953 : On est poète (Disques Pathé PG 685 (label vert))
- 1953 : Madagascar (Disques Pathé PG 686 (label vert))
- 1953 : Tiens, voilà le facteur (Disques Pathé PG 769 (label vert))
- 1955 : Qui donc eut dû? (Disques Pathé PG 944 (label vert))
- 1955 : Par ici les ballots (Disques Pathé PG 945 (label vert))
- 1955 : Odile (Disques Pathé PG 1011 (label vert))
- 1955 : Nous n'irons pas à Calcutta (Disques Pathé PG 963 (label vert))
- 1952 : C'est la vie de bohème (Disques Pathé PG 677 (label vert))
- 1953 : La Belle Abeille (Disques Pathé PG 720 (label vert))
- 1953 : Le Petit Sapin (Disques Pathé PG 721 (label vert))
- 1953 : Sébastien le pingouin (Disques Pathé PG 722 (label vert))
- 1953 : Jonas et la Baleine (Disques Pathé PG 723 (label vert))
- ? : Rondes et Chansons no 1, Pathé (EA 10 015) : Gentil Coquelicot (trad.) ; Meunier tu dors (trad.) ; Bon voyage, monsieur Dumollet (trad.) ; Petit Papa (trad.) ; Frère Jacques (trad.) ; Belle rose (trad.) ; Le Petit Matelot (trad.) ; Marie-Madeleine' (trad.).
- ? : Rondes et Chansons no 3, Pathé (EA 10 017) : Savez-vous planter les choux ? ; À la claire fontaine ; En passant par la Lorraine ; La Chèvre ; Il était un petit navire ; Il y a des roses blanches.
- 1961 : Le Roman de Renart , 33 tours Pathé (EA 10 045), avec Bourvil, Pierrette Bruno, Linette Lemercier, Tristan Sévère, Muse Dalbray et Georges Cisin, orchestre sous la direction Pierre Guillermin.
- 1956 : À Joinville-le-Pont (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 189 - compilation de microsillons de 1952 à 1955)
- 1956 : Mam’zelle Bigoudi (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 201)
- 1956 : Bourvil chante Fernand Bonifay (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 247)
- 1957 : Le Voyage de noces (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 275)
- 1958 : Elle faisait du strip-tease (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 352)
- 1958 : Ballade irlandaise (Un oranger) (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 373)
- 1959 : Bourvil chante l'opérette Pacifico (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 440)
- 1959 : Berceuse à Frédéric (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 450)
- 1959 : Salade de fruits (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 488)
- 1960 : Causerie anti-alcoolique (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 502 - nouveaux enregistrements - compilation de microsillons 1950 à 52)
- 1960 : Les Papous (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 523)
- 1965 : Tout l'or du monde (Disques Pathé-Marconi - Pathé EA 528)
- 1955 : La Route fleurie - no 32 (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 164)
- 1958 : Les Vedettes du Pacifico (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 453)
- 1959 : Alors, qu’est-ce qu’on fait ? (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 452)
- 1960 : Aux quatre saisons (Disques Pathé-Marconi - Pathé 45 EG 506)
- 1960 : Pathé (EG 535) : Je fais ce que tu veux ; Mets tes petits souliers ; De fil en aiguille ; J’ai des hauts et des bas.
- 1960 : Pathé (EG 537) : C'était bien ; Tout l’monde peut se tromper ; Puisqu’on s’aime ; Au jardin du temps passé.
- 1961 : Pathé (EG 543) : Notre petit caniche ; Dent de lait ; Il s’en est fallu de peu ; Tu peux… tu peux (avec Pierrette Bruno).
- 1961 : Pathé (EG 550) : La Terre ; Douce, si douce ; Mon frère d’Angleterre ; C’est toujours à la mode.
- 1961 : Pathé (EG 555) : Zou zou bizou ; Sous le ciel de Provence ; Gare de Lyon ; Bientôt les vacances (avec Pierrette Bruno).
- 1961 : Pathé (EG 565) : Kilimandjaro ; Angèle ; Joli, joli, joli mois de mai ; Tchin tchin à ton cœur.
- 1961 : Pathé (EG 578) : Les Sourires de Paris ; Le Clair de lune à Maubeuge ; Vieux frère ; Notre amour est en grève.
- 1962 : Pathé (EG 587) : Les Printemps d’aujourd’hui ; Le Voleur de pervenches ; C’est l’piston ; Pom, pom, pom.
- 1962 : Pathé (EG 606) : Maurice ; Passe-moi les crudités ; Oh ! la la ! que c’est beau ; J'ai six femmes à la maison.
- 1962 : Pathé (EG 611) : J’pourrais faire ça ; Ce p’tit air là ; C’est pas le Pérou ; Si bien (avec Pierrette Bruno).
- 1963 : Pathé (EG 625) : Toi, tu es ma maison ; Tricoter près d’un transistor ; Antonin ; La Complainte du boucher.
- 1963 : Pathé (EG 657) : Un air de jeunesse ; Ta mère est là ; Du fromage et du pain ; La Tendresse.
- 1963 : La Voix de son Maître (EMF 311) : Dans le trou (avec le groupe JMS).
- 1964 : Pathé (EG 727) : Bonjour, monsieur le maitre d’école ; Dans la bruyère de Quimperlé ; Du côté de l’Alsace ; J’suis papa et j’suis dans l’coup.
- 1965 : Pathé (EG 845) : Je voudrais bien être ; Au son de l’accordéon ; Nous vieillirons ensemble ; Heureusement qu’y’en a.
- 1965 : Pathé (EG 863) : Mon frère d’Angleterre ; Ballade irlandaise ; C’était bien (Le P’tit Bal perdu) ; La Tendresse.
- 1966 : Pathé / EMI (EG 934) : Ton cor ; Je promène le chien ; Moi j’te r’grette ; La Ronde du temps.
- 1966 : Pathé / EMI / Pathé-Marconi (EG 1016) : Extraits de l’opérette Ouah ! Ouah ! - Les Abeilles ; Le P’tit Coup de chance ; J’ai un lion dans mon moteur ; Les Goths (avec Annie Cordy).
- 1967 : Pathé (EG 1047) : Les Girafes ; La Valise ; La Marche des matelassiers ; Un p'tit coup, monsieur.
- 1967 : Pathé (EG 1084) : Ma pipioute ; Devant l’enfant ; Pouet Pouet ; Mon village au clair de lune.
- ? : Bourvil chante pour les enfants no 1, 45 tours (EP) Pathé (EA 10 007) : La Belle Abeille ; Une jolie trompette ; Sébastien le pingouin ; Le Vieux Tromblon.
- ? : Bourvil chante pour les enfants no 2, 45 tours (EP) Pathé (EA 10 008) : Le Papeau des pompiers ; Le Petit Sapin ; Le Petit Coq ; Jonas et la Baleine.
- 1959 : Pathé (45 G 1496) : Salade de fruits ; Les Rois fainéants.
- 196? : Pathé / EMI (C006-10530) : Le Fromage au lait ; Des sous de côté.
- 196? : Pathé / EMI (C006-10698) : Le Convoyeur ; Tout le monde est artiste.
- 1970 : Pathé (2 C006-11079) : Ça (Je t’aime... moi non plus) (avec Jacqueline Maillan) ; Pauvre Lola.
- Bourvil : Rires et tendresse, Promo Sound LTD, 2008, 2 CD (50 chansons de 1946 à 1957).
- Bourvil, Compilation 1997, EMI Music France, 2 CD : 36 chansons, variétés françaises (albums réalisés à partir de bandes originales remastérisées). Code barre : 7 24385 59732 9
Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bourvil