Bush George Herbert Walker

Publié le par Mémoires de Guerre

George Herbert Walker Bush, né le 12 juin 1924 à Milton (Massachusetts) et mort le 30 novembre 2018 à Houston (Texas), est un homme d'État américain. Membre du Parti républicain, il est vice-président des États-Unis de 1981 à 1989 et président du pays de 1989 à 1993.  Élu à la Chambre des représentants des États-Unis pour le Texas en 1966, il est nommé ambassadeur américain aux Nations unies en 1971 par le président Richard Nixon. Il est par la suite chef de liaison en Chine populaire puis est promu directeur de la CIA en 1976. Membre du Parti républicain, il est le colistier de Ronald Reagan lorsque celui-ci se présente aux élections présidentielles, ce qui lui permet d'être vice-président des États-Unis de 1981 à 1989. Il devient président des États-Unis le 20 janvier 1989, après avoir défait le démocrate Michael Dukakis à l'élection présidentielle. Son mandat est notamment marqué par la guerre du Golfe. Battu par Bill Clinton lors de l'élection présidentielle de 1992, il quitte la Maison-Blanche le 20 janvier 1993. Son fils George W. Bush est le 43e président des États-Unis, en fonction entre le 20 janvier 2001 et le 20 janvier 2009. Le 25 novembre 2017, George Bush dépasse le record de longévité de Gerald Ford et devient le président américain le plus âgé de l'histoire.

Bush George Herbert Walker
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Le sénateur Bush était un républicain modéré, partisan du président Dwight Eisenhower et farouche opposant à la « chasse aux sorcières » du sénateur Joseph McCarty qui cherchait à purger radicalement les Etats-Unis du communisme dans le contexte de la guerre froide. George Bush grandit au sein du domaine familial avec sa soeur et ses trois frères à Greenwich, une banlieue cossue de New York dans le Connecticut où il est inscrit à l'école Country Day. Plus tard, il est mis en pension à la Phillips Academy d'Andover (Massachusetts), l'une des meilleures écoles privées du pays. Diplômé, il est reçu à la célèbre université de Yale, mais l'entrée en guerre des Etats-Unis dans le second conflit mondial suspend ses études puisqu'à dix-huit ans, George Bush s'engage dans l'U.S. Navy, ce qui fait de lui le plus jeune pilote de l'aéronavale américaine. WingsIl est donc le dernier président des Etats-Unis à s'être battu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 2 septembre 1944, au cours d'une des cinquante-huit missions que le jeune Bush effectua dans le Pacifique, son Avenger est abattu au-dessus de l'île de Chichi Jima. Alors que ses deux coéquipiers sont tués dans l'attaque, il parvient à se parachuter de son avion en feu. Quatre heures plus tard, il est repêché par l'équipage du sous-marin américain U.S.S. Finback qui patrouillait dans la zone, lui évitant ainsi de périr en plein océan ou d'être capturé par les Japonais. Décoré de la Distinguished Flying Cross, George Bush est démobilisé. Le 6 janvier 1945, quelques mois avant la fin de la guerre, il épouse Barbara Pierce de Rye (New York) née le 8 juin 1925 et fille de Pauline et Marvin Pierce, directeur de la maison d'édition McCall Publishing Compagny. En 1948, après trois années brillantes à Yale, George Bush est major en économie et intègre Phi Beta Kappa. Il est également capitaine de l'équipe universitaire de base-ball et membre de la confrérie secrète Skull and Bones.

La fin de ses études correspond à son départ de la Nouvelle-Angleterre pour le Texas, dans la ville de Midland, après qu'il eut refusé un poste dans la firme de son père. Il travaille initialement pour la société Dresser Industries avant de participer à la création de la compagnie pétrolière Zapata Petroleum en 1953, dont la dénomination sociale est inspirée du film Viva Zapata ! interprété par Marlon Brando. George Bush est le président de la filiale Zapata Off-Shore devenue indépendante en 1958. Huit ans plus tard, en 1966, il vend ses actions et tire un important profit de ses affaires dans le monde du pétrole texan. Son épouse Barbara lui donne six enfants : George Walker, Robin (décédée à l'âge de trois ans en 1953 des suites d'une leucémie), John (dit Jeb), Neil, Marvin et Dorothy. Argent gagné et famille faite, « Poppy » (le surnom de Bush) est à son tour contaminé par le virus de la politique. En 1962, il se tourne vers le parti républicain, pratiquement inexistant dans le Sud au début des années soixante. Président de la section républicaine du comté de Harris, George Bush se lance dans la campagne sénatoriale de 1964 mais échoue face au candidat démocrate sortant Ralph Yarborough. Après cet échec, il tente de nouveau sa chance en 1966 à la Chambre des représentants dans la septième circonscription de Houston. Il est élu et devient le premier républicain à représenter la cité texane. Réélu en 1968, il persuade son ami James Baker, qui votait démocrate comme tous les blancs du Sud à l'époque, de passer dans le camp républicain.

Comme son père, George Bush se classe de facto parmi les modérés pragmatiques. A la chambre basse, il vote en faveur du Voting Rights Act prévoyant l'abaissement à dix-huit ans de l'âge requis pour la majorité électorale. D'autre part, il approuve la suppression de la conscription, soutient la politique vietnamienne du président Richard Nixon et repousse le projet de transport aérien supersonique. En 1970, il cherche de nouveau à entrer au Sénat, en pensant sans doute qu'il sera une nouvelle fois opposé à son vieux rival Ralph Yarborough, mais le candidat adverse est finalement Lloyd Bentsen, un démocrate mesuré. Incapable de se démarquer idéologiquement de son concurrent, Bush est battu. Cependant, à cette occasion, son ami James Baker se révèle un formidable organisateur de campagne. En attendant, George Bush n'a plus aucune fonction élective. Pourtant, le sacrifice d'une réélection facile à la Chambre des représentants au profit d'une campagne sénatoriale risquée n'a pas été vain puisque George Bush est récompensé en étant nommé représentant permanent des Etats-Unis auprès des Nations unies par le président Richard Nixon. Le Sénat confirme unanimement Bush en février 1971 malgré son manque d'expérience en politique étrangère. A New York, il expose le projet d'une force internationale visant à garantir la paix au Proche-Orient. Il réduit également la part américaine dans le budget de l'organisation internationale et s'oppose à ce que le régime communiste de Pékin occupe le siège de la Chine, au détriment du gouvernement de Taiwan.

Au début de l'année 1973, le président Nixon demande à George Bush de diriger le parti républicain, juste avant que n'éclate véritablement le scandale du Watergate. Durant cette période désastreuse pour le Grand Old Party, Bush est dans l'oeil du cyclone. Il rappelle constamment aux journalistes que les commanditaires présumés du cambriolage de l'immeuble du Watergate sont d'anciens membres du comité pour la réélection de Nixon en 1972 ou des conseillers de la Maison Blanche et que, par voie de conséquent, le parti républicain ne saurait être impliqué dans cette affaire. De surcroît, il défend le président mais finit par lui conseiller de démissionner dans une lettre du 7 août 1974 à la lumière des derniers éléments de l'instruction judiciaire qui ne laissent subsister plus aucun doute sur la culpabilité de Nixon. Le 8, le président des Etats-Unis renonce à ses fonctions. Le nouvel occupant de la Maison Blanche, Gerald Ford, offre à George Bush un choix d'ambassades, Paris et Londres faisant partie des possibilités. Il décide finalement de prendre la tête du bureau de liaison américain en République populaire de Chine. Les quatorze mois passés aux antipodes, entre 1974 et 1975, contribuent aux développement des relations entre les deux pays. Accessoirement, Bush fait connaissance avec Deng Xiaoping, le futur numéro un chinois. En 1975, le président Ford rappelle George Bush aux Etats-Unis afin de lui confier une charge délicate : la direction de la CIA. En effet, les services secrets américains ont été éclaboussés par l'affaire du Watergate. George Bush va donc s'employer à moraliser l'agence et délimiter clairement ses prérogatives. 1976 : les républicains cèdent le pouvoir aux démocrates. Jimmy Carter est le nouveau président élu. Bush se retire, temporairement, de la vie publique et devient président de la First National Bank de Houston.

Avec cette carrière exceptionnelle qui plaide pour lui, sa fortune personnelle acquise au Texas et ses origines de la Nouvelle-Angleterre, il peut prétendre à la magistrature suprême. En mai 1979, il se lance officiellement dans les primaires républicaines de 1980 face à Ronald Reagan qu'il considère comme un vieil acteur réactionnaire et dont le programme économique tient de la « magie vaudou. » Après avoir remporté l'Iowa, première étape du calendrier électoral, il s'incline dans la primaire-clé du New Hampshire. James Baker intervient pour indiquer à son ami que Reagan est populaire et va remporter l'investiture du parti. Aussitôt, George Bush se rallie au « Grand communicateur ». Ce dernier envisage alors de demander à l'ancien président Gerald Ford d'être son colistier, mais cette combinaison aurait probablement conduit à un exécutif bicéphale. C'est pourquoi le gouverneur de Californie choisit George Bush, conférant ainsi au ticket républicain une image de modération et lui ajoutant l'atout de l'expérience en politique étrangère. Déçus par la présidence Carter, les Américains votent massivement pour Ronald Reagan le 4 novembre 1980. George Bush sera donc vice-président pendant les huit années à venir (les deux hommes sont reconduits le 6 novembre 1984). Entre 1981 et 1989, le vice-président Bush visite plus de soixante-dix nations en qualité de représentant de l'administration Reagan, exposant la politique des Etats-Unis aux gouvernements étrangers, ce qui lui permet de nouer des contacts utiles partout dans le monde. Il participe à des cérémonies officielles, mène une lutte contre le trafic de drogue dans le sud de la Floride, le crime et le terrorisme. Il assure également un court intérim de vingt-quatre heures à la tête du pays lorsque Reagan est la cible d'un attentat le 30 mars 1981, mais aussi le 13 juillet 1985 lors d'une intervention chirurgicale nécessitant une anesthésie générale de l'ancien acteur devenu président.

George Bush se lance une nouvelle fois dans la campagne présidentielle le 12 octobre 1987. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme l'héritier de Ronald Reagan en raison de sa dévotion pendant les huit années passées à la vice-présidence. Après des débuts hésitants, il gagne au New Hampshire et rafle les importants Etats du Sud, écartant de son chemin le sénateur du Kansas Robert Dole et le pasteur fondamentaliste Pat Roberson. Puis il sélectionne le sénateur de l'Indiana Dan Quayle comme colistier. Cette décision provoque un tollé que George Bush ignore en confirmant son choix. Le 18 août 1988, à l'occasion de la convention républicaine organisée à la Nouvelle Orléans (Louisiane), il est investi pour défendre les couleurs de son parti dans la course à la Maison Blanche. La campagne présidentielle de 1988 est jugée comme l'une des plus négatives de l'histoire américaine. Au final, Bush l'emporte largement le 8 novembre 1988 sur le candidat démocrate Michael Dukakis, gouverneur du Massachusetts, avec 54 % des voix (426 Grands électeurs) contre 46 % à Dukakis (111 Grands électeurs). A 64 ans, George Herbert Walker Bush devient le 41e président des Etats-Unis. C'est le premier vice-président en exercice depuis Martin van Buren en 1836 à accéder au sommet de l'exécutif américain à l'issue d'une élection. La main gauche posée sur la même Bible que celle utilisée par George Washington deux siècles auparavant, il prête serment le 20 janvier 1989, à midi, au pied du Capitole. Dans son discours d'investiture, le nouveau président se fixe comme objectif de « donner à l'Amérique un visage plus humain, au monde une nature bienveillante. » En outre, George Bush plaide pour la réconciliation nationale et la fin de la politique partisane, conscient de devoir composer avec une législature - la 101e - contrôlée par les démocrates. Néanmoins, il ne sera pas toujours en mesure d'éviter la confrontation.

Bush George Herbert Walker

Sur le plan national, le président Bush doit affronter l'énorme déficit budgétaire laissé par son prédécesseur. En 1990, un compromis est trouvé avec le Congrès aux fins de réduire les dépenses fédérales tout en augmentant légèrement les impôts. Furieux, les républicains conservateurs, adeptes des baisses de prélèvements fiscaux de Ronald Reagan, font échouer le projet et lâchent le président qui doit renégocier d'urgence - en raison de la situation dans le golfe persique - un accord avec les démocrates désormais en position de force pour faire passer plus de dépenses publiques et davantage de taxes. Cet épisode porte un grand coup à la crédibilité de George Bush qui doit revenir sur sa promesse électorale de ne pas augmenter la pression fiscale, le fameux « lisez sur mes lèvres : pas de hausse d'impôts » (read my lips: no new taxes). Le taux de confiance des Américains en leur chef d'Etat accuse une chute spectaculaire de dix-neuf points d'après un sondage Washington Post/ABC News. En 1992, les taux d'intérêt et l'inflation enregistrés sont les plus bas depuis des années, mais le chômage touche 7,8 % de la population active soit près de neuf millions d'individus, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis 1984. Pour lutter contre ce mal, George Bush contresigne une loi octroyant une aide supplémentaire aux personnes à la recherche d'un travail. Il essaye aussi de faciliter la création d'emplois en augmentant les exportations. Le but de son voyage en Asie en janvier 1992 est d'ouvrir davantage les marchés de ce continent aux produits américains. Cependant, les concessions, japonaises par exemple, sont minces. Le président Bush proposa d'autres plans pour redresser l'économie, mais l'impasse dans les discussions avec le Congrès enlisait de nombreuses initiatives. A la fin de l'année 1992, on compte trente-cinq vétos présidentiels. Le gouvernement de George Bush réforme le droit civil en faveur des personnes handicapées avec le Americans with Disabilities Act du 26 juillet 1990. De plus, il accroît les crédits impartis à l'éducation et la protection de l'enfance. Dans un souci de sauvegarde de l'environnement, il fait adopter le Clean Air Act le 15 novembre 1990 qui, comme son nom l'indique, est destiné à préserver la qualité de l'air en luttant contre la pollution. En ce qui concerne son pouvoir de nomination, le président Bush a eu l'occasion de désigner deux juges à la Cour suprême (David Souter et Clarence Thomas), trente-sept juges d'appel et cent quarante-huit juges de district. De même, il a légèrement modifié la composition de son gouvernement. Afin de satisfaire aux exigences du commerce international, l'administration Bush introduit le concept de marché commun avec le Canada et le Mexique cristallisé par l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) conclu le 13 août 1992.

Le vrai domaine de prédilection de George Bush est la politique étrangère. Il avait déjà une très grande expérience en la matière avant son entrée en fonction et a eu l'opportunité de tisser un réseau d'amitiés influentes à travers le monde au fil des ans. Ce faisant, les Etats-Unis ont connu de très nombreux succès sur la scène internationale pendant son mandat. Le 20 décembre 1989, le président Bush autorise une brève intervention militaire de quatre jours au Panama baptisée « Juste cause ». Plus de vingt-cinq mille hommes sont envoyés pour y démettre et arrêter son homme fort, le général Manuel Noriega, impliqué dans divers trafics de drogue et menaçant le canal, encore sous contrôle américain. En 1990, il parachève l'effort de Reagan lorsque les sandinistes perdent les élections générales au Nicaragua. L'hiver 1989-1990 est marqué par la fin de la domination de l'Union soviétique sur les démocraties populaires d'Europe de l'Est. La chute du mur de Berlin dans la nuit du 9 au 10 novembre illustre parfaitement une certaine conception de la diplomatie. En se montrant prudent, George Bush écarte une éventuelle action militaire de l'URSS. Selon l'ancien président américain, « danser sur le mur aurait jeté de l'huile sur le feu. » Par ailleurs, il adhère immédiatement à la perspective d'une Allemagne unifiée et convainc Mikhaïl Gorbatchev d'accepter l'intégration de l'intégralité de la République fédérale au coeur de l'OTAN. Il participe au démantèlement de l'apartheid sud-africain en rencontrant, séparément, le président Frederik de Klerk et Nelson Mandela. Le 10 juillet 1991, le président américain lève les sanctions frappant l'Afrique du Sud.

L'invasion du Koweït par l'Irak constitue la principale crise durant la présidence Bush. Le Koweït, petit Etat vulnérable du Moyen-Orient, détient à lui seul 10 % des réserves mondiales de pétrole. Naturellement, l'intérêt des Etats-Unis implique de maintenir l'équilibre des forces dans la région. Saddam Hussein le sait mais il ordonne malgré tout à ses troupes de franchir la frontière le 2 août 1990. Selon toute vraisemblance, le dirigeant irakien a jugé que les Américains n'interviendraient pas directement dans un conflit local après la traumatisante déroute subie au Viêt-nam deux décennies plus tôt. Les talents de diplomate de George Bush et ses nombreuses relations dans le monde lui permettent de forger la plus grande coalition de pays, engageant environ cinq cent mille soldats contre les forces de Saddam Hussein. Après avoir obtenu le feu vert du Congrès et l'aval des Nations unies, le président Bush lance l'opération « Tempête du désert » dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991, entraînant le retrait irakien et la libération du Koweït, cent heures après le déclenchement de l'offensive terrestre. Sa popularité atteint alors son paroxysme puisqu'un sondage le crédite de 91 % d'opinions favorables, un record. Après la victoire de l'alliance dans la guerre du Golfe, George Bush évoque un « nouvel ordre mondial » susceptible de régir le monde de l'après-guerre froide. Le Conseil de sécurité des Nations unies aurait alors joué un rôle prédominant dans les relations internationales. Toutefois, l'implosion de l'Union soviétique suite au coup d'Etat manqué du 19 août 1991 rend cette notion caduque puisque les Etats-Unis sont désormais l'unique superpuissance. Profitant de la dynamique induite par le dénouement de la crise dans le golfe persique, le président Bush réunit Israéliens et Palestiniens en vue de discussions relatives à la situation au Proche-Orient lors de la conférence de paix de Madrid en octobre 1991. Enfin, il négocie et signe des traités de réduction des armements stratégiques avec l'Union soviétique (START I et II, respectivement signés en 1991 et 1993).

Bien que sa popularité eût été très grande au lendemain de la guerre du Golfe, George Bush n'est pas réélu en 1992 pour un second mandat à la tête des Etats-Unis. Cette gifle électorale est due au fait que le président Bush n'est pas parvenu à démontrer aux classes moyennes américaines que le marasme économique touchait à sa fin, en dépit de la multiplication des signes de reprise. Il n'a pas non plus été en mesure de se défaire de l'image équivoque qu'une grande partie de l'opinion publique avait de lui ; celle d'un président dont la passion pour les affaires internationales lui a fait oublier les problèmes internes. Parallèlement, Bill Clinton, gouverneur de l'Arkansas et candidat démocrate dans la course à la Maison Blanche, a mené une excellente campagne, exploitant à merveille ses dons charismatiques. Le 3 novembre 1992, Clinton recueille 43 % des suffrages exprimés, Bush 38 % et le troisième candidat Ross Perot 19 %. Depuis son départ de la Maison Blanche, George Bush critiqua très rarement son successeur. Aujourd'hui, deux de ses fils ont pris le relais en politique. L'aîné George Walker est le 43e président des Etats-Unis. Jeb, lui, est gouverneur de l'Etat de Floride depuis sa victoire électorale de 1998. George Bush résident de Houston (Texas) et de Kennebunkport (Maine) peut désormais profiter d'une retraite sereine. Il meurt le 30 novembre 2018, à l'âge de 94 ans. Le président Donald Trump annonce le lendemain décréter journée de deuil national le 5 décembre. Les drapeaux sont placés en berne sur les bâtiments officiels pour une durée de trente jours. Les Bourses de New York et de Chicago observeront une minute de silence le 3 décembre et resteront fermées jusqu'au 5 décembre. Sa dépouille doit arriver à Washington à bord de l'avion présidentiel, le 3 décembre. Le public pourra se recueillir du 3 au 5 décembre, dans la rotonde du Capitole, qui restera ouverte en permanence. Une cérémonie en la cathédrale nationale de Washington aura ensuite lieu, avant l'inhumation à College Station, où se trouve la George Bush Presidential Library and Museum. 

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