Callemin Raymond

Publié le par Mémoires de Guerre

Raymond Callemin, né le 26 mars 1890 à Bruxelles, mort le 21 avril 1913 dans le 14e arrondissement de Paris, est un militant anarchiste, membre de la bande à Bonnot, plus connu sous le surnom de Raymond la Science. Il meurt guillotiné à Paris, devant les portes de la prison de la Santé, le 21 avril 1913. 

Callemin Raymond
Callemin Raymond
Callemin Raymond
Callemin Raymond

Fils d'un cordonnier, Narcisse Callemin, Raymond est un ami d'enfance de Viktor Kibaltchich, le futur Victor Serge, mais également de Jean De Boë et d'Édouard Carouy, deux autres membres de la future bande à Bonnot. Il fait des études jusqu'à l'âge de 16 ans et apprend le métier de photographe. Raymond Callemin participe en 1911 au groupe qui publie le journal libertaire L'Anarchie, dans un pavillon de la rue du Chevalier-de-la-Barre à Romainville, à l'époque où bon nombre de rédacteurs sont des « individualistes scientifiques » qui pratiquent une forme d'ascèse libertaire (pas de vin, de café, de sel, de viande ou de tabac…). Il y fait fonction de caissier et de typographe. C'est dans ce milieu qu'il rencontre entre autres Octave Garnier, André Soudy ou René Valet et retrouve Édouard Carouy.

Son surnom de « Raymond la Science » lui est donné, d'après Jean Maitron, en raison de son goût immodéré de la lecture. Les journaux de l'époque avancent une autre explication : « Callemin ne cessait, dans les parlottes anarchistes, d'appuyer les moindres affirmations sur l'autorité de la science. Son sobriquet lui fut décerné par dérision par ses camarades. » Callemin lui-même aurait dit : « On m'appelle ainsi parce que je connais pas mal de choses et que pour mes amis j'ai autant de science en mon cerveau que l'on peut en trouver dans les livres. » Raymond Callemin participe aux actions les plus retentissantes de la bande à Bonnot : l'agression de deux employés de la Société générale, rue Ordener, le 21 décembre 1911 ; le meurtre de l'agent de police Garnier, place du Havre, le 27 février 1912, et l'attaque de l'agence de la Société générale à Chantilly le 25 mars 1912 au cours de laquelle deux employés sont tués.

Il est arrêté le 7 avril 1912, 48 rue de La Tour-d'Auvergne à Paris. Il comparaît à partir du 3 février 1913 devant les assises de Paris, en compagnie de dix-neuf autres accusés, parmi lesquels se trouvent Victor Serge et Rirette Maîtrejean en tant que gérants du journal L'Anarchie. Au procès, Bonnot et Garnier étant morts, Callemin fait figure de chef. Il assume d'ailleurs ses responsabilités avec fierté. Il est l'un des quatre accusés à être condamné à mort. Après le verdict, il tentera de disculper Eugène Dieudonné, également condamné à mort pour sa participation supposée à l'agression de la rue Ordener. Dieudonné sera gracié. Son exécution a lieu le 21 avril 1913, en même temps que celles d'Étienne Monier et d'André Soudy

Publié dans Banditisme

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