Hommage à François Lacube
publié le 02/03/2013 à 06 h 00
Ancien STO, éleveur, viticulteur, François Lacube avait été affecté à Saint-Etienne où il est
resté quelques mois pour travailler dans la métallurgie. Par la suite, il a été muté à Orange pour travailler au terrain d'aviation des envahisseurs. Il s'échappa et prit le train via Carcassonne
sans billet car il n'avait pas le moindre sou. Le chef de gare le découvrit cependant il l'avertit qu'il y avait la Gestapo et les Allemands en gare de Carcassonne. Il revint pour leur dire qu'il allait faire ralentir un peu le train au niveau
du pont sur le Canal et qu'il pouvait sauter pour échapper au contrôle et fuir à pied sur Pradelles (avec un certain Fournier de Serviès-en-Val). Lorsqu'ils arrivèrent chez ses parents vers les 2
h du matin, ils étaient assoiffés et burent de l'eau fraîche du puits. M. Fournier prit le vélo pour rejoindre Serviès.
Les gendarmes de Lagrasse sont venus arrêter François et l'ont mis en prison à la gendarmerie. Toutefois il avait la permission d'aller travailler au jardin chez les religieuses à condition
d'aller dormir à la gendarmerie. Il fut libéré au bout de huit jours. Il s'engagea pour la durée de la fin de la guerre. Il fut affecté au train des Equipages. A la libération, il entreprit le
développement du troupeau d'ovins de ses parents. Il continua la viticulture, mais sa passion c'était les brebis, les agneaux. Il seconda son père pour subvenir aux besoins de sa famille et
permit à sa sœur et son frère de continuer en secondaire. Sa vie fut un lourd labeur jusqu'à ces dernières années. Il fut administrateur à la fédération ovine. Il fut fait chevalier du Mérite
agricole, décoration amplement méritée.