Mort d'Heinz Barth l'assassin d'Oradour-sur-Glane
L'ancien chef nazi Heinz Barth, responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane en juin 1944, est décédé le 6 août en Allemagne, près de Berlin. Condamné en ex-RDA à la prison à vie pour crimes de guerre, en 1993, il avait finalement recouvré la liberté pour raisons de santé.
Il était surnommé "l'assassin d'Oradour-sur-Glane". Le criminel de guerre nazi Heinz Barth est mort le 6 août à Gransee près de Berlin, en Allemagne, à l'âge de 86 ans.
Il fut l'un des responsables du massacre de 642 civils, dont 200 femmes et autant d'enfants, dans le village d'Oradour-sur-Glane, près de Limoges, le 10 juin 1944.
Le massacre a été commis par les quelque 150 soldats SS de la 3e compagnie du 1er bataillon du régiment blindé, dont Heinz Barth était le chef de section.
La population du village a été rassemblée, au prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes ont ensuite été abattus à la mitraillette tandis que femmes et enfants furent enfermés dans l'église, incendiée par les SS. Il n'y eut que quelques survivants.
"J'en ai moi-même tué 12 à 15"
Heinz Barth a été condamné à mort en France par contumace en 1953 et vivait caché sous une fausse identité en ex-RDA. Finalement démasqué, une peine de prison à vie pour crimes de guerre a été prononcée à son encontre en ex-RDA, en 1993. Devant le tribunal, Heinz Barth avait expliqué: "le chef de la compagnie m'a donné l'ordre de tuer les citoyens français dans la grange. A l'intérieur, les hommes étaient très énervés. Alors j'ai ordonné: "Feu!" et tous ont tiré. Moi-même, j'en ai tués 12 à 15. Ils ont été tués en moins d'une minute".
Il a finalement recouvré la liberté en juillet 1997, à l'âge de 76 ans, pour raisons de santé, une libération qui suscita un tollé. Ayant perdu une jambe pendant la guerre, Barth avait également obtenu en 1991 le versement d'une pension de "victime de guerre" de 800 Deutsche Marks par mois. Mais ce traitement, dont ont bénéficié d'autres anciens nazis, a pris fin avec le vote d'une loi fin 2001 par le Bundestag, privant les anciens criminels de guerre de toute pension d'invalidité.