Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) était un parti nationaliste algérien fondé en 1946 à la
suite de la dissolution du Parti du peuple algérien. Le nom avait été proposé par Maïza Salah, caïd démissionnaire en 1946. Le Comité central était composé de trente membres plus son président
élu Messali Hadj. Sur soixante sièges aux élections au deuxième collège de l'Assemblée algérienne en 1948, le MTLD
en remporte neuf et l'UDMA de Ferhat Abbas huit en dépit de toutes les difficultés mises sur leur chemin.
Survint en 1949 la première crise, dite « berbériste », lorsque l'organisation se divisa sur la définition identitaire à donner à l'Algérie. Belkacem Radjef, le capitaine Saïdi Sadok et Chawki
Mostefaï furent chargés de reprendre la situation en main. Une série de procès ont lieu, en huis-clos, en 1951-1952 contre l'Organisation spéciale (OS) du MTLD, durant lequel environ 80 plaintes
pour torture et arrestations arbitraires sont déposées par les plaignants, toutes classées sans suite. Claude Bourdet écrit alors un article dans France-Observateur, « Y a-t-il une Gestapo
algérienne? », tandis qu'Albert Camus, cité comme témoin par la défense, écrit une lettre au tribunal requérant la « clémence » de la justice au nom des soupçons de torture.
Après la répression d'Orléansville du 14 mai 1952, où les forces de l'ordre tirèrent sur la foule, réunie pour un discours de Messali Hadj, faisant deux morts et des centaines de blessés,
Hadj fut kidnappé et déporté en France et placé en résidence forcée. Le MTLD manifesta alors, en France, contre la
répression du 14 mai et la déportation de Hadj; la police réagit violemment à Montbéliard, au Havre et à
Charleville, faisant trois morts et des centaines de blessés. Après le Congrès de 1953, un conflit opposa Messali
Hadj à la Direction du Parti. En dépit des efforts des « neutralistes » dont Amir, Benhabilès, Boulahrouf, Mahsas et Radjef et leur « Appel à la Raison », la scission entre centralistes et
messalistes devint définitive en août 1954. Les centralistes et les neutralistes rejoignirent le Front de libération nationale peu après le déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne le
1er novembre 1954. Abandonné, Messali Hadj forma son propre parti, le Mouvement national algérien contre lequel le
FLN mena une lutte sans merci. Après quelques années, le MNA disparut complètement et Messali Hadj finit sa vie en
France.
Liste du Comité Central fondateur, 1948
Autres membres célèbres