Noro Line
Line Noro, née Aline Simone Noro, le 22 février 1900 à Houdelaincourt (Meuse) et morte le 4 novembre 1985 à Paris XIIIe, est une actrice française.
Line Noro, née Aline Noro, voit le jour le 22 février 1900 ou 1902 à Houdelaincourt. Douée d’un réel talent, elle l’a gaspillé à noyer de ses pleurs le cinéma français. Virus contracté dans la Mater Dolorosa d’Abel Gance dont elle fut l’héroïne de la version parlante. Elle passa le reste de son existence cinématographique à incarner les mères douloureuses, les femmes malheureuses, les héroïnes sacrifiées, bref à beaucoup pleurer et surtout faire pleurer, selon les règles du bon vieux mélo. Servie par un physique irréprochable, on pouvait sans peine, l’imaginer dans un autre registre.
Elle a débuté au théâtre où elle avait travaillé avec Jacques Copeau et Charles Dullin, Line Noro méritait donc mieux, et elle le prouva à chaque fois qu’elle en eut l’occasion. Comment oublier son incroyable interprétation de la farouche Inès dans Pépé le Mocko, où elle donne la réplique à Jean Gabin, et surtout la Marie, dans Goupi les Mains Rouges, et sans oublier son incroyable création dans Le Secret de Madame Clapain, un film intéressant d’André Berthomieu, d’après un bon roman d’Edouard Estaunié.
Enfin son physique s’accordait au climat protestant de La Symphonie Pastorale, une adaptation froide et académique d’André Gide réalisée par Jean Delannoy. Elle crut se soustraire à cette humidité en rencontrant des vinaigrées, des droguées. Rien n’y fit, elle est demeurée la championne de la glande lacrymale ! Alors, comme elle était mal servie par le cinéma, Line Noro trouva à la Comédie-Française les compensations que méritait son grand talent.
Line Noro nous a quitté le 4 novembre 1985. Elle repose dans la 87e division (columbarium) case 1838.
- 1928 : La Divine Croisière de Julien Duvivier
- 1929 : Ces dames aux chapeaux verts d'André Berthomieu
- 1930 : Pivoine d'André Sauvage - court métrage, resté inachevé
- 1931 : Faubourg Montmartre de Raymond Bernard
- 1932 : Mater Dolorosa d'Abel Gance
- 1933 : La Tête d'un homme de Julien Duvivier
- 1933 : L'Assommoir de Gaston Roudès
- 1933 : Au bout du monde de Gustav Ucicky et Henri Chomette
- 1934 : Dernière heure de Jean-Bernard Derosne
- 1934 : L'Or de Karl Hartl et Serge de Poligny
- 1934 : Le Petit Jacques de Gaston Roudès
- 1935 : Justin de Marseille de Maurice Tourneur
- 1935 : Cavalerie légère de Werner Hochbaum et Roger Vitrac
- 1936 : La Terre qui meurt de Jean Vallée
- 1936 : La Flamme d'André Berthomieu
- 1936 : L'Île des veuves de Claude Heymann
- 1937 : Pépé le moko de Julien Duvivier
- 1937 : Une femme sans importance de Jean Choux
- 1938 : Ramuntcho de René Barberis
- 1938 : J'accuse d'Abel Gance
- 1938 : La Rue sans joie d'André Hugon
- 1939 : Dédé la musique d'André Berthomieu
- 1940 : Après Mein Kampf, mes crimes d'Alexandre Ryder
- 1940 : La Fille du puisatier de Marcel Pagnol
- 1941 : La Neige sur les pas d'André Berthomieu
- 1943 : Le Comte de Monte-Cristo (Première partie : Edmond Dantès) de Robert Vernay
- 1943 : Goupi Mains Rouges de Jacques Becker
- 1943 : Ceux du rivage de Jacques Séverac
- 1943 : Le Secret de Madame Clapain d'André Berthomieu
- 1944 : Vautrin de Pierre Billon
- 1945 : La Fiancée des ténèbres de Serge de Poligny
- 1945 : La Fille aux yeux gris de Jean Faurez
- 1945 : La Part de l'ombre de Jean Delannoy
- 1945 : L'Enquête du 58 de Jean Tedesco - court métrage
- 1946 : Jéricho de Henri Calef
- 1946 : La Symphonie pastorale de Jean Delannoy
- 1947 : Éternel conflit de Georges Lampin
- 1947 : La Grande Volière de Georges Péclet
- 1947 : Le Village perdu de Christian Stengel
- 1949 : On ne triche pas avec la vie de René Delacroix et Paul Vandenberghe
- 1950 : Meurtres ? de Richard Pottier
- 1950 : Les Amants de Bras-Mort de Marcel Pagliero
- 1952 : Nous sommes tous des assassins d'André Cayatte
- 1953 : Le Chemin de Damas de Max Glass
- 1953 : Dortoir des grandes de Henri Decoin
- 1954 : Avant le déluge d'André Cayatte
- 1956 : Les Truands de Carlo Rim
- 1921 : L'Affaire des poisons de Victorien Sardou, Trianon Palace
- 1922 : L'Amour livre d'or d'Alexis Nikolaïevitch Tolstoï, mise en scène Nathalie Boutkovsky, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1922 : Les Plaisirs du hasard de René Benjamin, mise en scène Jacques Copeau, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1925 : Le Dieu de Vengeance de Sholem Asch, mise en scène Charles Dullin, Théâtre de l'Atelier
- 1927 : Berlioz de Charles Méré, mise en scène Émile Couvelaine, Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- 1929 : Le Train fantôme de Arnold Redley, mise en scène Madeleine Geoffroy, Théâtre de la Madeleine
- 1931 : Judith de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, Théâtre Pigalle
- 1935 : Grisou de Pierre Brasseur, mise en scène René Rocher, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1938 : Septembre de Constance Coline, mise en scène René Rocher, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1950 : La Belle Aventure de Gaston Arman de Caillavet, Robert de Flers et Étienne Rey, mise en scène Jean Debucourt, Comédie-Française
- 1952 : Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française
- 1955 : L'Annonce faite à Marie de Paul Claudel, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française
- 1960 : Tartuffe de Molière, mise en scène Louis Seigner, Comédie-Française : Mme Pernelle
- 1965 : La Rabouilleuse d'Émile Fabre d'après Honoré de Balzac, mise en scène Paul-Émile Deiber, Comédie-Française