Pucheu Pierre
Pierre Pucheu, né le 27 juin 1899 à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise) et fusillé le 20 mars 1944 à Hussein-Dey (Algérie), est un industriel et homme politique français. Il a été secrétaire d'État puis ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy de juillet 1941 à avril 1942.
Les origines
Issu d'un milieu populaire, de souche béarnaise, ce « normalien aux allures de polytechnicien » quitte dès l'âge de 25 ans le monde des lettres pour rejoindre celui de l'industrie où sa carrière le conduit successivement aux Fonderies de Pont-à-Mousson (aujourd'hui Saint-Gobain), puis au Comptoir sidérurgique de France où il coordonne les exportations des sidérurgistes français dans toute l'Europe. A ce poste il supervise le financement de plusieurs groupes fascistes avec de l'argent venu essentiellement du comité des Forges de Seillières et De Wendel.
En 1934, il adhère aux Volontaires Nationaux, liés aux Croix-de-feu du colonel de La Rocque, dont il démissionne à l'été 1935, après le rejet de son rapport « Vers une économie nouvelle » dans lequel il renvoyait dos-à-dos capitalisme et communisme et plaidait « pour une troisième voie où les travailleurs et les syndicats seraient associés aux processus de décision ». Il rejoint ensuite le Parti populaire français (PPF) que vient de créer Jacques Doriot, où il siège au bureau politique. Il en démissionne à l'automne 1938, reprochant à Doriot son approbation des accords de Munich et sa perception de fonds occultes en provenance du gouvernement fasciste italien. Sa critique ne mentionne pas les fonds venus d'Allemagne.
Il s'éloigne alors provisoirement de la vie politique pour prendre en 1939 la direction des établissements Japy, dépendant du groupe Worms. Président du comptoir sidérurgique, patron de l'usine Japy. Fin 1940 président du CO des machines de bureau, puis celui des industries mécaniques, chargé des contacts avec les services officiels allemands (Lehideux CO de l'automobile, président du syndicat des banques, avant guerre s'occupait de la propagande pro-allemande chez Renault). Nommé à la production industrielle avec l'accord de l'ambassade d'Allemagne qui souligne sa large compréhension des mesures allemandes. En juin 1941 ministre de l'Intérieur (Lehideux lui succède à la production industrielle et adhère sans réserve à la création d'un grand espace économique européen).
Ministre du gouvernement de Vichy
Pucheu fait son entrée dans le gouvernement de l'amiral Darlan le 25 février 1941 en compagnie de plusieurs autres « technocrates » (François Lehideux, Jacques Barnaud), proches de la banque Worms. Nommé secrétaire d'État à la Production industrielle, « son patriotisme, écrit Robert Aron, apparaît dans le soin qu'il met à freiner l'exécution des commandes de la Wehrmacht ». Il manifeste également son hostilité à l'égard de l'Allemagne en s'opposant à la signature des protocoles de Paris dans lesquels l'amiral Darlan acceptait de consentir en Afrique une aide militaire aux Allemands. Son ambition le pousse à accepter de nouvelles fonctions. « Je ne porte intérêt dans la vie qu'aux extrêmes, déclare-t-il un jour à l'ambassadeur de Suisse. Je finirai au plus haut ou au plus bas, m ou bien de mort violente. Pour moi, il n'y a pas d'autre issue ». Le 18 juillet 1941, il est nommé secrétaire d'Etat à l'Intérieur, puis promu ministre à ce poste le 11 août.
Il est immédiatement confronté aux attentats perpétrés par les communistes (entrés en résistance après la rupture du pacte germano-soviétique le 22 juin 1941) à l'encontre de militaires allemands. Le premier attentat au cours duquel le colonel Fabien tue l'aspirant Moser sur le quai du métro Barbès a lieu le 21 août 1941. Pour éviter les représailles annoncées par les Allemands, Pucheu assume la création de la section spéciale de la cour d'appel de Paris et du tribunal d'État qui condamnent à mort six militants communistes en vertu d'une loi rétroactive, pour des faits qui, au temps où ils avaient été commis, n'auraient été passibles que de cinq années de prison. Il avait créé par arrêté du 6 octobre 1941 un service de police anti-communiste. Les allemands le considéraient comme l'homme le plus sûr. Il est le ministre anticommuniste, celui dont la fonction est de rassurer l'occupant sur la sécurité alors qu'il est en train d'attaquer vers l'est et que la France possède, au moins potentiellement, le plus fort parti communiste en dehors de l'URSS et de la Chine.
Darlan pouvait compter sur Pucheu et sur ceux qui comme lui étaient les plus déterminés à une collaboration active avec l'Allemagne. Déjà avant guerre comme agent du cartel sidérurgique il s'était efforcé de promouvoir une coopération entre les industries lourdes allemandes et françaises. Il n'était pas seulement enclin mais aussi déterminé à rejoindre l'ennemi. A la production industrielle il supervisa l'envoi en Allemagne de produits manufacturés mais il servit aussi d'intermédiaire (comme Bichelonne) en vue du transfert sous propriété ou contrôle allemand d'usines françaises. Inutile de préciser qu'il tira un beau bénéfice par ce procédé et renforça ses propres affaires en même temps
Fin octobre, en représailles à l'assassinat, à Nantes, du lieutenant-colonel Holtz, chef de la Kommandantur, les Allemands décident de fusiller 100 otages, 50 immédiatement, 50 si les auteurs de l'attentat ne sont pas découverts dans les 48 heures. Pucheu intervient alors pour « obtenir des Allemands qu'ils choisissent de préférence des militants communistes avérés ». Contrairement à une légende tenace, il ne fournit pour autant aucune liste aux Allemands (une liste de 61 noms est néanmoins fournie par l'un de ses conseillers, Pierre Chassagne, à son initiative personnelle, liste sur laquelle les Allemands retiennent 17 noms) et ne porte aucune responsabilité dans la désignation par les Allemands de Guy Môquet parmi les 48 otages qui seront fusillés (dont 27 communistes).
Usant habilement de la menace brandie par Pétain de se présenter sur la ligne de démarcation pour s'offrir en otage si de nouveaux otages devaient être exécutés, il parvient à éviter le reste des exécutions prévues. « Indubitablement, son action gouvernementale a réduit le nombre des victimes, constate Robert Aron. D'où vient alors que, malgré ces résultats chiffrables et démontrables, Pucheu ait pu prêter à de telles équivoques ? C'est que, de formation industrielle, il apporte dans la politique et le maniement des hommes le même esprit géométrique et la même technocratie. Son tort n'est pas d'avoir fait couler plus de sang français, puisque, au contraire, grâce à lui, il y a eu moins de morts. Mais sa faute est d'avoir fait porter une sorte de calcul statistique sur ce qui ne peut pas être chiffré: la vie et la mort des hommes à qui l'on est uni par les liens de la communauté nationale. La faute de Pucheu ainsi n'est pas tellement politique que morale ou métaphysique ».
Pour éviter la multiplication des attentats - attentats condamnés par de Gaulle qui, tout en saluant les « courageux garçons » qui les commettent, les juge inopportuns - et d'autres prises d'otages suivies d'exécutions et, à compter du mois de décembre 1941, éviter la déportation de Juifs (743 Juifs, la plupart de nationalité française, sont arrêtés le 12 décembre par la police allemande en représailles à cinq attentats survenus entre le 2 et le 6 décembre), Pucheu en traque impitoyablement les auteurs. La police parvient notamment à arrêter sept membres du groupe responsable de l'attentat de Nantes, qui sont remis au tribunal militaire allemand (compétent pour juger les auteurs d'actes portant atteinte aux troupes d'occupation), jugés au Palais Bourbon le 6 mars 1942, condamnés à mort et fusillés (il en ira de même pour 27 des membres du groupe responsable de l'attentat au cours duquel, le 1er mars, est tué une sentinelle allemande, jugés en avril 1942 à la Maison de la Chimie). Pucheu devient alors la « bête noire » des communistes qui voient en lui le bras armé de la répression allemande. Il supervisa par sa présence non seulement les séances de tortures sur le philosophe Georges Politzer, mais aussi sur le résistant communiste, ancien député, Felix Cadras.
Dans le même temps pourtant, en zone libre, il traque tout aussi impitoyablement les espions allemands ou les Français travaillant pour les Allemands, arrêtés par la Surveillance du territoire dirigée par son adjoint, le commandant Henry Rollin, sur les informations données par les services de contre-espionnage du colonel Paul Paillole (637 agents allemands sont arrêtés en zone libre ou en Afrique du Nord sous son ministère, donnant lieu à 119 condamnations à mort prononcées par les tribunaux militaires de la zone libre ou de l'AFN, dont 37 sont suivies d'exécutions). De même, il « fait tout pour torpiller la Légion des Volontaires Français » qui recrute des Français pour aller se battre aux côtés des Allemands sur le front russe et interdit les réunions du PPF de Doriot et de la LVF (en zone libre). De même encore, il tente (vainement) en janvier et février 1942 de tisser des liens avec la résistance non communiste, et notamment les réseaux Alliance et Combat. Il ne s'agissait nullement pour lui de passer à la résistance, bien au contraire.
Dès 1942 il cherchait des contacts avec les américains. Jouhaux, arrêté en décembre 1941, fut traité avec brutalité la première semaine de son incarcération à Vals les Bains. Pucheu le fit libérer. Diethelm fait état de contact entre lui et les milieux gaullistes (contact avec le réseau combat). Il se montra sensible aux vues américaines sur le Maghreb où il fit un voyage en mars 1942. Le 7, à Alger, il y loua la politique du Maréchal d'intégration à l'Europe (les infiltrations américaines étaient déjà notoires). Ce qui lui vaudra d'être refusé dans l'équipe Laval sur ordre des allemands qui désormais voyaient en lui une agence américaine. L'invasion de l'AFN provoqua la panique dans le gouvernement. Pucheu passa clandestinement en Espagne en décembre 1942, avant de gagner Alger en mai 1943. A peine arrivé, il se rallia au général Giraud (de même que Couve de Murville), ce qui donna le signal de maints ralliements et suscita la méfiance des allemands qui déclenchèrent une purge des élites organisée par Knochen. Pucheu part à Alger avec la volonté de noyauter la résistance et d'éliminer De Gaulle.
Après son départ du gouvernement
Pucheu quitte le gouvernement au retour de Laval, le 18 avril 1942. Loin de cesser ses activités politiques, il rédige courant septembre un rapport à l'attention du maréchal Pétain dans lequel il fustige « la politique inutilement humiliante » conduite par Laval depuis son retour au pouvoir. « L'effort de guerre du Reich, écrit-il, ne connaîtra plus d'ici peu que les lois aveugles de la nécessité. Devant les exigences illimitées où il sera progressivement conduit à notre égard, un gouvernement français résigné à plier prendra chaque jour davantage, devant son propre pays et devant le reste du monde, l'apparence et la réalité d'un gouvernement au service de l'étranger ». Il invite Pétain à « négocier dans le secret avec les Alliés » pour déterminer avec eux la date de leur débarquement en Afrique française du Nord, débarquement qu'il juge imminent, de manière à « préparer une opération aéronavale de grande envergure sur Toulon pour permettre à la flotte française de se dégager avec un minimum de risques ».
Début octobre, il se rend à Vichy pour adjurer Pétain de partir pour Alger le moment venu afin d'y appeler et d'y accueillir les forces anglo-américaines et faire rentrer la France dans la guerre à leurs côtés. « Le Maréchal, écrit-il, fut littéralement affolé par mon exposé. Il souligna d'abord qu'il se considérait comme engagé d'honneur, vis-à-vis du peuple français, à ne quitter en aucun cas le sol de la patrie et à rester solidaire du sort matériel des quarante millions de Français qui ne pourraient pas partir de la métropole. (...) Je compris nettement que ce grand vieillard reculait avec épouvante devant l'appel de l'action. Son grand âge, le côté temporisateur de son caractère qui l'avait conduit de tout temps vers les batailles défensives plutôt que vers les opérations d'assaut, le portaient irrésistiblement vers la solution d'attente. D'autre part, l'action quotidienne, habile, persistante de Laval qui le voyait chaque jour plusieurs heures depuis quelques mois contribuait à lui dissimuler l'évolution des événements et la nécessité d'agir ».
Il tente ensuite sa chance auprès de l'amiral Darlan qui ne croit pas à l'imminence d'un débarquement américain sur les plages d'Afrique et renvoie l'examen de sa proposition au printemps suivant ... Pucheu prend alors contact avec le général Giraud qui s'est évadé fin avril de la forteresse où il était détenu en Allemagne et s'est retiré dans la région lyonnaise. Giraud est en contact avec les Alliés. Il sait, lui, que les préparatifs américains en vue d'un débarquement en Afrique du Nord sont en cours. Il ne cache pas à Pucheu être déterminé à partir pour Alger lorsque ces événements surviendront pour y prendre la direction des opérations et l'invite à l'y rejoindre. Le 8 novembre, les Alliés débarquent en Afrique du Nord. Un sous-marin britannique vient chercher Giraud au Lavandou pour l'y conduire. Le 10 novembre, Pucheu franchit clandestinement la frontière espagnole. Le 11 novembre, les Allemands envahissent la zone libre. Faute d'avoir pris les devants, la flotte française se saborde à Toulon.
L'Afrique du Nord
Dès son arrivée à Madrid, Pucheu contacte Giraud et propose de prendre un poste dans l'armée correspondant à son grade de capitaine de réserve. « Si j'ai quitté la France, c'est pour servir, écrit-il. Ma seule ambition est de pouvoir rentrer sur le sol national sous l'uniforme avec le premier corps de débarquement » Mais, pour des raisons indépendantes de sa volonté, son passage en Afrique du Nord ne peut s'effectuer dans des délais rapides... Il ne peut embarquer que début mai à destination du Maroc avec, dans sa poche, une lettre du général Giraud, reçue en mars, dans laquelle était écrit : « Mon cher ami, votre venue se heurte à des difficultés que je préfère, en toute amitié, vous exposer nettement. Vous avez appartenu au gouvernement de Vichy et, à tort ou à raison, accumulé contre vous beaucoup d'inimitiés de la part des éléments qui, en France, entendaient résister à l'Allemand. (...) C'est un fait que je regrette, mais vous ne pouvez l'ignorer.
Par ailleurs, j'estime que pour mener actuellement la lutte contre l'ennemi, toutes les bonnes volontés doivent être utilisées. Je suis donc tout prêt à vous accueillir et à vous donner une place dans une unité combattante sous réserve que vous ne ferez aucune politique. Je vous demande de passer ici sous un nom d'emprunt pour éviter tout incident. Avec de la persévérance, nous réussirons. A bientôt j'espère, avec l'assurance de mes plus cordiaux sentiments. Henri Giraud ». C'est avec confiance qu'il embarque en conséquence à Setubal (Portugal) sur le Sidi Brahim, navire qui doit le conduire en compagnie de 900 autres « évadés de France » en Afrique du Nord. Il débarque à Casablanca le 8 mai 1943. Mais à Alger, le rapport des forces entre Giraud, les gaullistes et les communistes a changé. Pucheu ayant été reconnu à bord du Sidi Brahim, ces derniers sont informés de sa présence. Ils réclament aussitôt son arrestation, son jugement et sa tête. Giraud le lâche piteusement, arguant que l'anonymat dans lequel Pucheu devait se rendre en Afrique du Nord n'a pas été respecté... Pucheu est arrêté et transféré à Alger. Une instruction est ouverte. Une campagne de presse d'une rare violence est lancée contre lui et c'est dans une atmosphère d'arène que s'ouvre son procès le 4 mars 1944.
Procès
Le procès se déroule devant une juridiction d'exception nommée « tribunal d'armée à compétence particulière », composée de trois généraux et de deux magistrats choisis directement par de Gaulle et le commissaire à la guerre du Comité français de libération nationale (CFLN), André Le Troquer. Le colonel Passy, chef des services secrets de la France libre, écrira à ce sujet : « De Gaulle m'a dit : “Pucheu sera condamné, vous avez vu ses juges, ils attendent une étoile de plus, ils l'auront” ». Dans ce procès où la quasi-totalité des témoins dont les avocats de Pucheu ont demandé l'audition au juge d'instruction n'ont pas été entendus, Pucheu se défend pourtant pied à pied. « Il domine totalement les débats », note le correspondant du Sunday Express. « Éloquent, athlétique, courageux, il est ce qu'on appelle un chef », écrit Jean Lacouture.
Après cinq jours d'audience, les juges se retirent pour délibérer. Le matin même, La Marseillaise a titré à leur intention : « Le devoir est d'être implacable. Pucheu a trahi. Cette tête doit tomber ». Moins d'une heure plus tard, le verdict est rendu. Pucheu est condamné à mort. Le colonel Passy commentera ainsi la sentence : « Je sortis [de la salle d'audience] écœuré et, pour la première fois depuis les jours sombres de juin 1940, plein d'une folle anxiété. Ce jour-là en effet, je sentis que les espoirs que la plupart d'entre nous avaient conçus, au sein des Forces françaises libres, seraient brutalement déçus. Je réalisai pleinement, d'un seul coup, comme par une gifle étourdissante, que ce monde meilleur, rénové par la souffrance et le combat en commun, auquel nous avions rêvé, était mort avant que d'éclore. »
Les juges expriment cependant le vœu que la sentence ne soit pas exécutée. Plusieurs démarches (dont celle du général Giraud) sont effectuées en ce sens auprès du général de Gaulle. Recevant en dernier lieu les avocats du condamné venus lui demander la grâce, de Gaulle leur dit : « Je garde mon estime à monsieur Pucheu ; faites lui savoir que je suis persuadé que ses intentions étaient bonnes, qu'il était sincère. Mais dans la période où nous vivons, nos personnes ne comptent pas, notre seul guide doit être la raison d'Etat. » Le 20 mars 1944, Pucheu est fusillé sur l'hippodrome d'Alger. Il exige de commander lui-même le peloton d'exécution, ce qui lui est accordé, comme cela l'avait été au Maréchal Ney. « Mort superbe et ressemblante, commente Alfred Fabre-Luce.
Tant qu'il reste un souffle de vie, rien n'est jamais fini. Tel est le message de Pucheu. Car ses derniers gestes reprennent et magnifient les grands thèmes de sa vie. Quand, face au peloton, il commande le feu, il est, comme dans son bureau de ministre, le chef qui prend pour lui les responsabilités. La mort, qui nous saisit d'ordinaire au plus bas de notre courbe, le fixe à ce sommet. Ce chef sans éloquence, cet homme sans poésie ébranle pour la première fois les imaginations. » Le refus de De Gaulle de le gracier fut sans doute aussi lié aux mauvaises relations entre De Gaulle et les Américains (crainte du projet AMGOT) ; le BCRA était parfaitement informé que Pucheu était un pion des Anglo-Saxons. De Gaulle lève définitivement par là l'hypothèque Giraud qui avait succédé à Weygand dans les plans américains.