Serbie douze personnes pour crimes de guerre arrêtées
Le Point publié le 30/10/2010 à 16:30
Serbie douze personnes, donc cinq recherchées pour crimes de guerre arrêtées
Douze personnes, dont cinq recherchées par la justice du Monténégro pour crimes de guerre, ont été arrêtées en Serbie et au Monténégro en vertu d'un accord signé vendredi
soir par les deux Etats à Belgrade, permettant l'extradition de leurs ressortissants respectifs. "Cinq personnes recherchées par le Monténégro pour crimes de guerre ont été arrêtées dans la nuit.
La plupart est soupçonnée de crimes de guerre dans la région de Dubrovnik" (sud de la Croatie), a déclaré à l'AFP le vice-procureur chargé des crimes de guerre, Bruno Vekaric.
Les faits en question remontent à 1991, au début du conflit dans l'ex-Yougoslavie. Les cinq suspects sont des ressortissants de la Serbie recherchés par la justice monténégrine, a précisé le
ministre serbe de l'Intérieur Ivica Dacic, cité par l'agence Beta. Deux autres ressortissants de la Serbie, soupçonnés d'actes criminels et réclamés par la justice monténégrine, ont été arrêtés
en Serbie, a ajouté M. Dacic. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a indiqué que cinq ressortissants monténégrins recherchés par la justice serbe, ont été jusqu'à présent arrêtés au
Monténégro.
La ministre de la Justice serbe Snezana Malovic et l'ambassadeur du Monténégro à Belgrade Igor Jovicic ont signé vendredi soir un accord, avec entrée en vigueur immédiate, permettant
l'extradition de personnes recherchées pour des faits allant de la criminalité organisée à la corruption ou aux crimes de guerre, a rapporté l'agence Beta. "L'accord a été signé avant le délais
prévu en raison des enquêtes en cours et qui ont déjà débouché sur des arrestations (...), les premières extraditions devraient avoir lieu prochainement", a indiqué Mme Malovic, citée par
Beta.
Les Balkans servent souvent de terrains à différents groupes criminels régionaux et internationaux, actifs dans les domaines du trafic de drogues, des armes et de l'immigration clandestine en
direction de l'Europe occidentale. L'accord signé vendredi soir s'inscrit dans le cadre d'une volonté exprimée par tous les pays des Balkans de renforcer leur lutte contre le crime organisé et la
corruption, dans le cadre de leurs réformes pour rejoindre l'Union européenne. La Serbie a signé en juin en accord du même type avec la Croatie.