L'Homme qui tua Liberty Valance
L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) est un film américain en noir et blanc de John Ford, sorti en 1962, adapté de la nouvelle de Dorothy M. Johnson. Après des années d'absence, le sénateur Ransom Stoddard retourne à Shinbone avec sa femme Hallie pour assister à l'enterrement de son vieil ami, Tom Doniphon. Les journalistes s'interrogent : pourquoi le sénateur a-t-il tenu à faire ce voyage à tout prix ? Qui était donc ce Tom Doniphon ? Retour sur l'histoire de Ransom Stoddard. Jeune juriste, il avait quitté l'Est pour le Far West. Sa diligence ayant été attaquée par des bandits, Ransom Stoddard s'était indigné et le chef de la bande, Liberty Valance, l'avait alors sauvagement frappé. Une haine inexpiable devait lier les deux hommes, mais Stoddard avait beaucoup à apprendre sur les moeurs de l'Ouest...
L'Homme qui tua Liberty Valance de John Ford avec John Wayne - James Stewart - Lee Marvin - Vera Miles - Andy Devine - Edmond O'Brien - Lee Van Cleef - Woody Strode - John Carradine - Strother Martin - Jeanette Nolan - Ken Murray - John Qualen - Denver Pyle - Carleton Young - Willis Bouchey - Oothout Zabriskie Whitehead - Paul Birch - Robert F Simon - Joseph Hoover

Fiche technique
- Titre : L'Homme qui tua Liberty Valance
- Titre original : The Man Who Shot Liberty Valance
- Réalisation : John Ford
- Scénario : James Warner Bellah et Willis Goldbeck d'après l'histoire de Dorothy M. Johnson
- Production : Willis Goldbeck (Paramount Pictures)
- Musique : Cyril J. Mockridge
- Photographie : William H. Clothier
- Direction artistique : Hal Pereira, Eddie Imazu
- Décors : Darrell Silvera, Samuel M. Comer
- Costumes : Edith Head
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : noir et blanc - 1,66:1 - 35 mm - mono
- Genre : western
- Durée : 122 minutes
- Dates de sortie : États-Unis : 22 avril 1962, France : 3 octobre 1962 et réédition en DVD et Blu-Ray le 27 mai 20121

Distribution
- John Wayne (V.F : Raymond Loyer) : Tom Doniphon
- James Stewart (V.F : Roger Tréville) : Ransom Stoddard
- Vera Miles (V.F : Nadine Alari) : Alice/Hallie Stoddard
- Lee Marvin (V.F : Claude Bertrand) : Liberty Valance
- Edmond O'Brien (V.F : Jean-Henri Chambois) : Dutton Peabody
- Andy Devine (V.F : Robert Dalban) : Marshall Link Appleyard
- Ken Murray (V.F : Richard Francœur) : Doc Willoughby
- John Carradine (V.F : Louis Arbessier) : Cassius Starbuckle
- Jeanette Nolan (V.F : Françoise Fechter) : Nora Ericson
- John Qualen : Peter Ericson
- Willis Bouchey (V.F : Jean Violette) : Jason Tully
- Carleton Young (V.F : Pierre Leproux) : Maxwell Scott
- Woody Strode (V.F : Georges Aminel) : Pompey
- Denver Pyle : Amos Carruthers
- Strother Martin : Floyd
- Lee Van Cleef (V.F : Michel Gatineau) : Reese, complice de Valance
- Robert F. Simon (V.F : Lucien Bryonne) : Jack/Handy Strong
- O.Z. Whitehead : Herbert Carruthers
- Paul Birch : le maire Winder
- Shug Fisher (V.F : Jean Daurand) : Kaintuck, le bègue
- Earle Hodgins (V.F : Paul Ville) : Clute Dumphries
- Anna Lee : Mme Prescott, la veuve
- Ted Mapes (V.F : Pierre Collet) : Highpockets, ami du bègue
- Charles Seel (V.F : Jean Berton) : President, election council
- Joseph Hoover
- Robert Donner (non crédité)
Critique du 03/06/2017 Par François Gorin
Genre : western.
Ce John Ford dernière manière (1962) est accessoirement connu pour la fameuse sentence : « Quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende. » C'est par le vieux sénateur que la légende a glorifié (James Stewart) que nous apprendrons les faits. Mais ce faux suspense, assez laborieusement étiré à la fin du film par une bruyante séquence de convention électorale, vient seulement enfoncer le clou. L'essentiel tient dans la confrontation de deux types d'hommes de l'Ouest. Ransom Stoddard est un jeune juriste fébrile qui ne cesse d'agiter, tel un chiffon blanc, la vertu des lois. Tom Doniphon incarne, lui, la force tranquille, taciturne, efficace. Ford prend un malin plaisir à féminiser le premier, réduit, en attendant son heure, à faire la plonge en tablier dans le restau du coin. Wayne est blindé de virilité. C'est pourtant lui qui va craquer en voyant la rivalité amoureuse qui se noue autour de la belle Hallie tourner à son désavantage.
Chez Ford, rien n'est jamais aussi simple qu'on pourrait le croire. L'opposition des deux figures, de leur gestuelle, de leur langage, suffirait à faire le film. S'y ajoutent un noir et blanc au piqué superbe et une galerie de seconds rôles gratinée, Lee Marvin en tête, qui joue Liberty Valance avec délectation, aussi brutal et sans merci que son nom est élégant. — François Gorin
Critique lors de la sortie en salle le 21/04/2012 Par François Gorin
Genre : western.
Ce John Ford est accessoirement connu pour la fameuse sentence : « Quand la légende prime les faits, on imprime la légende. » C'est par le vieux sénateur que la légende a glorifié que nous apprendrons les faits. Mais ce faux suspense vient seulement enfoncer le clou.
L'essentiel tient dans la confrontation de deux types d'hommes de l'Ouest. Ransom Stoddard (James Stewart) est un jeune juriste fébrile qui ne cesse d'agiter, tel un chiffon blanc, la vertu des lois. Tom Doniphon (John Wayne) incarne, lui, la force tranquille, taciturne, efficace. Ford prend un malin plaisir à féminiser le premier, réduit, en attendant son heure, à faire la plonge en tablier dans le restau du coin. Wayne est, comme d'habitude, blindé de virilité. C'est pourtant lui qui va craquer en voyant la rivalité amoureuse qui se noue autour de la belle Hallie tourner à son désavantage.
Chez Ford, rien n'est jamais aussi simple qu'on pourrait le croire au premier coup d'oeil. L'opposition des deux figures, de leur gestuelle, de leur langage, suffirait à faire le film. S'y ajoutent un noir et blanc au piqué superbe et une galerie de seconds rôles gratinée, Lee Marvin en tête, qui joue Liberty Valance avec délectation, aussi brutal et sans merci que son nom est élégant. — François Gorin