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Henri d'Orléans, né au manoir d'Anjou à Woluwe-Saint-Pierre (Belgique) le 14 juin 1933 et mort le 21 janvier 2019 à Paris (8e arrondissement), est un membre de la branche aînée de la maison d'Orléans. Henri d'Orléans est connu, à la suite de son père, sous le titre de courtoisie de comte de Paris, et aussi sous celui de duc de France, évoquant les premiers Robertiens et Hugues Capet. Prétendant orléaniste au trône de France depuis la mort de son père, le 19 juin 1999, parfois appelé « Henri VII » par ses partisans, Henri d'Orléans est considéré par les orléanistes comme le chef de la maison de France, par sa position d'aîné des descendants en primogéniture mâle de Philippe de France (frère de Louis XIV, duc d'Anjou puis d'Orléans) et du roi Louis-Philippe Ier. Henri d’Orléans fait usage des pleines armes de France (« d'azur à trois fleurs de lis d'or »).
Henri d’Orléans est l’aîné des fils de Henri d’Orléans (1908-1999), qui portait lui aussi le titre de courtoisie de comte de Paris, descendant de Louis XIII et de Louis-Philippe Ier, et de son épouse Isabelle d’Orléans-Bragance, arrière-petite-fille de l’empereur Pierre II du Brésil et descendante par les Bragance, des rois de Portugal et empereurs du Brésil. Il a grandi à l’étranger, la loi d’exil de 1886 abrogée en 1950 interdisant à l’époque l’entrée du territoire français aux chefs des familles ayant régné en France et à leurs fils aînés (il n'était concerné qu'à partir de 1940, en tant que fils aîné du chef de la maison d'Orléans). Alors que la loi d’exil n’est abolie qu’en 1950, Henri d’Orléans est autorisé à séjourner sur le territoire français pour faire ses études à Bordeaux dès 1947, par décret spécial du président Vincent Auriol. En 1953, il s’installe à Paris et poursuit durant quatre ans ses études en sciences politiques à l'institut d'études politiques de Paris (section Service public, 1957).
Quelques mois après son mariage avec la duchesse Marie-Thérèse de Wurtemberg, Henri d’Orléans combat durant la guerre d’Algérie. Il est décoré pour faits d’armes à Aïn-Mlila. Puis il signe un contrat avec l’armée pour y faire carrière. En 1959, il est chargé de mission au secrétariat général de la Défense nationale, par décision du général de Gaulle. En 1962, Henri d’Orléans est affecté au 5e Hussards en Allemagne. De 1963 à 1968, il est officier instructeur à la Légion étrangère (1er REC). En 1974, Henri d’Orléans quitte la fonction publique et décide de s’intéresser aux PME-PMI désireuses d’exporter. En 1981, Henri d’Orléans lance une association loi 1901, le Centre d’études et de recherches sur la France contemporaine (CERFC) qu’il transforme en 1999 en Institut de la maison royale de France (IMRF). Henri d'Orléans crée l’Institut de la maison royale de France puis succède à son père à la tête de la Fondation Saint-Louis en tant que président d’honneur en 1999 ainsi qu'à la fondation Condé qui s'occupe de personnes âgées à Chantilly.
Son secrétariat, et sa résidence parisienne se trouvent au 102bis, rue de Miromesnil (8e arrondissement). Henri d'Orléans et son épouse ont l'habitude de passer leurs vacances au Pays basque. Le 18 mai 2016, le comte de Paris a fait savoir, via le magazine Point de vue, qu'il reconnaissait comme son héritier à la tête de la maison de France, son fils aîné, le comte de Clermont, et ce malgré son handicap. François d'Orléans, lorsqu'il deviendra chef de maison à la mort de son père, serait entouré d'un conseil de régence composé de son frère Jean d'Orléans, duc de Vendôme (déjà régent du dauphin depuis le 6 mars 2003), de son oncle Jacques d'Orléans, duc d'Orléans, de son cousin germain Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, et de deux personnes issues de la société civile. Jean d'Orléans, par un communiqué daté du 1er août 2016, a contesté les décisions de son père, et a fait savoir qu'il serait le prochain chef de la Maison de France à la suite de son père. Il réaffirme pour cela un « acte souverain » du défunt comte de Paris (1908-1999) daté du 25 septembre 1981, par lequel il excluait François d'Orléans de la succession dynastique, sans possibilité d'y revenir. La mort du comte de Clermont survenue dans la nuit du 30 au 31 décembre 2017 met fin à ces querelles familiales, et dès l'annonce du décès, le comte de Paris reconnaît son fils Jean comme le nouveau dauphin de France.
Henri d'Orléans est également président du comité de parrainage du Cercle des constitutionnalistes au côté de Jean Tulard. Le président de ce cercle, Dominique Chagnollaud, est également son conseiller juridique, et fait partie des personnes désignées pour rejoindre ce conseil de régence. Pour l'élection présidentielle de 2017, le comte de Paris appelle à voter pour le candidat Les Républicains, François Fillon. Pour les législatives suivantes, Henri d'Orléans appelle à voter en faveur des candidats de la « Majorité pour la France » présentés par Les Républicains et leurs alliés. Le 12 janvier 2018, le comte de Paris saisit le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour « atteinte à la dignité humaine » et au nom « de tous les enfants handicapés » à propos de l'émission radio Les Grosses Têtes du 2 janvier 2018 au cours de laquelle des propos qu'il considère comme « indignes » ont été tenus sur le handicap de son fils aîné, François, mort deux jours auparavant. Le 21 janvier 2019, Henri d'Orléans meurt rue de Miromesnil à Paris. Son décès est annoncé par son fils, le prince Jean d’Orléans, qui lui succède comme prétendant orléaniste au trône de France.
Le 5 juillet 1957, en la chapelle Saint-Louis de Dreux, Henri d’Orléans épouse Marie-Thérèse de Wurtemberg (née en 1934). Selon lui, ce mariage aurait été « arrangé » dans un contexte de réconciliation franco-allemande, ce qu'infirma toujours son défunt père et sa sœur Diane (épouse du « duc de Wurtemberg », frère de Marie-Thérèse). Le couple a eu cinq enfants (trois fils et deux filles) :
François et Blanche ont été victimes pendant la grossesse de leur mère de la toxoplasmose, dont ils ont gardé de graves séquelles. Ce mariage a été déclaré nul par l'Église catholique le 13 novembre 200821. Sur le plan civil, le comte et la comtesse de Clermont se sont séparés de corps par jugement du 23 février 1977 du tribunal de grande instance de Paris. Le même tribunal prononcera leur divorce le 3 février 1984.
Henri d’Orléans s’est remarié civilement à Bordeaux le 31 octobre 1984 avec Micaela Cousino dite Micaela Cousiño y Quiñones de León, née en 1938, divorcée de Jean-Robert Bœuf (mariage civil, dont un fils Alexis), fille de Luis Maximiliano Cousiño et d’Antonia Quiñones de León, 4e marquise de San Carlos. Sans postérité. Il la rencontre le 21 janvier 1974, grâce à un ami commun, l’écrivain André Couteaux. Le premier mariage du prince étant désormais reconnu invalide par Rome, un mariage religieux a eu lieu le 26 septembre 2009, en l’église Saint-Jean-Baptiste de l’Uhabia, à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), petite ville du Pays basque où la comtesse de Paris a passé une partie de son enfance.
Les titres de comte de Paris et de duc de France, portés actuellement par l'aîné des Orléans, ainsi que les autres titres portés par des cadets de la maison d’Orléans (attribués par l'aîné des Orléans) n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie.
Le tribunal administratif de Paris a jugé en juin 2009 qu'aucune autorité de la République française ne dispose du pouvoir d'attribuer, de reconnaître, confirmer ou vérifier le titre de prince attribué aux membres des familles ayant régné en France. Toutefois, sur la carte d'identité d'Henri d'Orléans est noté dans la case patronyme : Prince d'Orléans, Comte de Paris.
Henri d’Orléans a adopté le titre de duc de France, inédit à l’époque moderne, à la mort de son père en 1999. Des ouvrages généalogiques des XVIe, au XVIIIe siècles considèrent que le titre de duc de France (sic) fut porté par plusieurs princes et souverains entre les IXe et XIe siècles. Néanmoins, et contrairement au titre de comte de Paris, celui de duc de France est essentiellement livresque, le titre historique étant celui de duc des Francs. De la même façon, le titre de roi de France est parfois attribué, a posteriori, aux premiers capétiens qui portaient, historiquement, celui de roi des Francs.
Henri d’Orléans est contesté dans ses droits de successeur possible des rois de France et de Navarre par les légitimistes qui, ne reconnaissant pas les traités d'Utrecht, ni aucun principe d'exclusion des princes devenus étrangers (et de leur descendance), considèrent que, selon les lois fondamentales de succession « de mâle en mâle par ordre de primogéniture » et d'indisponibilité de la Couronne, l'héritier légitime du trône de France en cas de rétablissement de la monarchie serait le chef de la maison de Bourbon, aîné des Capétiens. S'impliquant davantage que ses prédécesseurs Orléans dans ces querelles, l'actuel comte de Paris laisse publier sur le site de son Institut de la maison royale de France (acception orléaniste de ladite maison) un article du journaliste Nicolas Kayanakis (paru dans L'Action française 2000 pendant l'été de l'an 2000) mettant en cause la filiation agnatique capétienne de l'infant François de Paule de Bourbon (1794-1865) – fils du roi d'Espagne Charles IV, et par là même celle du duc d'Anjou, du roi d'Espagne et des ducs de Séville et de Santa Elena (es). Le marquis de la Floresta (es) (chroniqueur roi d'armes de Castille-et-León) réagit à cette « insulte directe à Sa Majesté le roi d'Espagne », en qualifiant de « particulièrement abject » l'article de L'Action française 2000, et en affirmant que le secrétariat du comte de Paris aurait « envoyé le texte intégral de l'article à toutes les maisons royales européennes », « le convertissant en un manifeste public politico-dynastique ».
En 2014, Henri d’Orléans reprend sous sa propre plume ces insinuations de filiation adultérine supposée du troisième fils de Charles IV, en y ajoutant des allusions concernant cette fois une filiation adultérine supposée du roi Alphonse XII, puisque le prétendant orléaniste écrit ceci dans un communiqué au directeur de la rédaction du Figaro (en réponse à un article de Stéphane Bern paru le 24 avril 2014) : « le Sang de France disparut de la descendance de la reine Marie-Louise et de celle de la reine Isabelle II. Il faut attendre le mariage du comte de Barcelone avec ma tante Maria de las Mercedes de Borbon pour que le Sang de France coule à nouveau dans le cœur du roi Juan Carlos, par le truchement d'une princesse de Bourbon, mais aucunement dans celui du jeune Luis Alfonso, puisque ni son père, ni son grand père ne détenaient une goutte du Sang de France et ni sa mère, petite fille de Franco ». Le comte de Paris réitère l'année suivante cette contestation de l'ADN du chromosome Y des Bourbons descendant du roi Charles IV et de son petit-fils le roi François d'Assise, avec un autre communiqué, en réponse à un autre article de Stéphane Bern (paru dans Le Figaro Magazine le 17 juillet 2015) : « L’honnêteté voudrait que l’on creuse aussi plus avant la légitimité capétienne des Bourbons d’Espagne.
L’Histoire nous dit que depuis le règne des reines Marie-Louise et Isabelle II, le sang capétien ne coule plus dans les veines de leurs successeurs, sauf dans celles du roi Juan Carlos grâce au mariage de son père avec donà Maria d’Orléans Montpensier ». La même rumeur d'illégitimité a couru sur le compte de Henri d'Orléans (1908-1999), père de l'actuel comte de Paris. On en trouve trace sous la plume de Stéphane Bern dialoguant avec Diane d'Orléans : « le comte de Paris dont la rumeur publique ne cessait de dire qu'il était le fils du duc de Bernis. Une blague circulait : « Où est le duc de Bernis ? » « II court à sa Guise ! » répondait-on, car ma grand-mère, Mioul, portait le titre de duchesse de Guise. Ce genre d'histoires a toujours couru dans les familles royales et, si cela peut expliquer psychologiquement la fuite en avant de mon père (...) » et d'Alfred Baudrillart : « Mme Le Tourneur d'Ison, royaliste, mais détachée de l'AF, ne craint pas de prétendre que l'AF tient le duc et la duchesse de Guise par la menace de dévoiler publiquement l'inconduite de la duchesse de Guise, si longtemps la maîtresse du comte de Bernis. »
En 1987, Henri d'Orléans, comte de Clermont, a engagé une action judiciaire, afin de faire interdire à Alphonse de Bourbon (1936-1989), alors chef de la branche aînée de la maison de Bourbon, de porter les armes pleines de France, arguant que les Bourbons se servaient d'un « symbole de la France » à son préjudice. Nota bene : les armoiries étant des accessoires du nom de famille en droit civil français, un tribunal de la France républicaine est parfaitement habilité à juger d'une usurpation de cet accessoire, mais ce même tribunal est évidemment incompétent pour juger de la querelle dynastique. Henri d'Orléans a été débouté de sa demande par décision du TGI Paris du 21 décembre 1988.
Les Orléans demeurent libres de porter les armes, sans lambel puisque les armoiries appartiennent à toute la famille. Cette décision sera confirmée par la cour d'appel de Paris, 22 novembre 1989 (appel de TGI Paris 21.12.1988 ; D.90, I.R. 4 ; JCP 90.II.21460 ; GP 08.03.1990). À noter que, moins d'une décennie plus tard, dans une affaire qui ne concernait cette fois que les Orléans (vente publique d'objets mobiliers) et non les Bourbons, la Cour de cassation n'a pas cru utile de prendre les mêmes précautions de forme que le tribunal de grande instance de Paris, relativement à la « querelle de succession » : dans son arrêt du 29 mars 1995, la juridiction suprême parle ainsi du « comte de Paris » et de « la succession de Jean III, Duc de Guise, chef de la Maison de France », désignant Jean d'Orléans et son fils par leur titre de courtoisie, sans naturellement que cela entraîne une reconnaissance juridique de ces titres par la cour, s'agissant de titres non authentifiables par le Sceau de France, et ne pouvant donc faire l'objet d'un arrêté d'investiture par le ministre de la Justice.
Henri d'Orléans a demandé à substituer à son nom patronymique d'Orléans celui de de Bourbon, souhaitant s'attribuer le nom d'apanage du père du roi Henri IV. Cette requête a été rejetée le 29 mars 2000 par le tribunal de grande instance de Paris, refus confirmé le 1er février 2001 par un arrêt de la 1re chambre de la Cour d'appel de Paris, arrêt entériné le 30 septembre 2003 par la Cour de cassation.
Par une ordonnance du 5 janvier 2009, le tribunal de grande instance de Paris fait droit à une demande d'Henri d'Orléans d'interdire à un tiers d'user de la dénomination « Comte de Paris » (figurant sur la carte d'identité du prince, renouvelée en 2002) et enjoint à ce tiers, sous astreinte, de retirer la mention des pleines armes de France, illustrant son site Internet.
Le 23 juin 2018, lors de l'inauguration d’une statue représentant Saint Louis enfant, dans l'église parisienne de Saint-Germain-l’Auxerrois — l'ancienne paroisse du Louvre —, il déclare consacrer officiellement la France au Sacré-Cœur et annonce sa décision de modifier les armes de France en les frappant, en abyme, de l’image du Sacré-Cœur,. Ces décisions, qu'il affirme assumer en sa qualité de chef de la maison de France, suscitent certains débats dans les milieux royalistes, obligeant le prince à publier une mise au point.
Le 8 avril 2013, une association (loi de 1901) est déclarée à la sous-préfecture de Sens, sous la dénomination « Ordre de l'Étoile et de Notre-Dame du Mont-Carmel ». Henri d'Orléans présente cette association — qu'il intitule plus précisément « ancien ordre royal et souverain de l'Étoile et de Notre-Dame du Mont-Carmel » — comme une résurgence et une fusion de deux ordres d'Ancien Régime. Richard Finell, ancien chanteur et metteur en scène d'opérette, auquel Henri d'Orléans a conféré le titre de comte d'Auxois, secrétaire général de l'IMRF, est l'actuel « grand maître à vie » de cet ordre.
Le 1er octobre 2016, Henri d'Orléans est salué comme chef suprême de l'ordre par Richard Finell à qui il décerne le titre de prince souverain de l'ordre avec prédicat d'altesse sérénissime. Cet ordre n'est qu'une simple association (loi 1901) et n'est pas reconnu autrement par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur. Les titres, prédicats, grades, dignités et qualités y afférant, sont donc de pure courtoisie, et ne sortent pas du domaine de la sphère privée. Signes de fidélité dynastique, ils n'ont ainsi aucune réalité juridique dans le cadre de la législation française en vigueur.
Henri d'Orléans et Richard Finell ont déposé à l'INPI trois marques d'ordres de chevalerie : la Lieutenance de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare-de-Jérusalem et de Notre-Dame-du-Mont-Carmel ; l'ordre souverain du Saint-Esprit ; l'ordre souverain de Saint-Louis. Henri d'Orléans et l'IMRF ont en outre déposé les deux autres marques d'ordres suivantes : l'ordre royal de l'Étoile et de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et l'ordre de la Cosse de Genêt.