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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Souvenirs perdus

Souvenirs perdus est un film à sketches français de Christian-Jaque sorti en 1950. Paris, XVe arrondissement, rue des Morillons. Une énorme bâtisse arbore «Objets trouvés» à son fronton. Tous ont une histoire. Une statuette égyptienne fut le témoin d'un grand amour : un homme et une femme se sont retrouvés après une séparation de dix ans. Une couronne mortuaire, en perles de verre, raconte l'histoire d'un quiproquo burlesque, qui vit un jeune homme charmant tenter en vain de se débarrasser d'une conquête importune. Une toute jeune femme, lasse de vivre, voulait se jeter dans la Seine et a été repêchée. Sa petite cravate de fourrure pourrait en dire long. Un violon, enfin, assista à la rivalité entre un agent de police et un chanteur des rues, amoureux tous deux de la jolie épicière... 

Souvenirs perdus de Christian-Jaque
Souvenirs perdus de Christian-Jaque

Souvenirs perdus de Christian-Jaque

Fiche technique
  • Titre : Souvenirs perdus
  • Réalisation : Christian-Jaque
  • Scénario sur une idée originale de Jacques Companeez
  • Adaptation et dialogues : Henri Jeanson (scénario et dialogue des sketches Une cravate de fourrure et La Couronne mortuaire), Jacques Prévert (scénario et dialogues : Une statuette d'Osiris et Le Violon), Pierre Prévert (histoire et scénario du sketch Le Violon), Pierre Véry (scénario du sketch Une cravate de fourrure et La Couronne mortuaire), adaptation de Christian-Jaque et Jacques Companéez, dialogues de Bernard Zimmer
  • Commentaires d'Henri Jeanson dit par Robert Rocca
  • Assistants réalisateurs : Raymond Vilette et André Fey
  • Musique : Joseph Kosma, éditions musicales Transatlantiques et Lido
  • Les chansons d'Yves Montand sont éditées par Enoch et Cie
  • Image : Christian Matras
  • Opérateur : Alain Douarinou, assisté d'Ernest Bourreau et Paul Launay
  • Montage : Jacques Desagneaux, assisté de Raymonde Lejeune
  • Décors : Robert Gys, assisté de Jacques Chalvet et Claude Foucher
  • Son : Joseph de Bretagne
  • Maquillage : Carmen Brel, assisté de Lina Gallet
  • Photographe de plateau : Walter Limot
  • Script-girl : Simone Bourdarias
  • Régisseur général : Georges Charlot
  • Production : Les Films Jacques Roitfeld
  • Chef de production : Jacques Roitfeld
  • Directeur de production : Constantin Geftman
  • Distribution : Gray Films
  • Tournage du 19 avril au 7 juillet 1950, dans les studios de Boulogne, Versailles: Petite Place
  • Enregistrement système Artec Western Electric
  • Tirage : Laboratoire Lianofilm
  • Pays : France
  • Format : Son mono - 35 mm - Noir et blanc - 1,37:1
  • Durée : 105 minutes
  • Date de sortie : France - 11 novembre 1950
Distribution

Sketch n° 1

  • Edwige Feuillère : Florence, mannequin qui retrouve un ancien amant
  • Germaine Stainval : L'épouse de l'industriel au musée
  • Odette Barencey : La logeuse de Philippe
  • Pierre Brasseur : Philippe, le faux Egyptologue, qui retrouve Florence
  • Maurice Lagrenée : Le directeur du cabaret
  • Maurice Dorléac : Le directeur de l'hôtel "Régina"
  • Maurice Régamey : L'ami de Betty
  • André Numès Fils : L'industriel qui visite le musée
  • Jean Ayme : Le patron de Florence
  • Jacques Courtin : Gaston,le mari de Betty
  • Charles Fawcett : Un touriste Anglais
  • Paul Faivre : Le chauffeur de taxi qui emmène Philippe
  • Lee Gordine : L'autre touriste étranger
  • Jacques Mauclair : Le photographe de mode
  • Marcel Rouzé : Le gardien de musée qui surveille Philippe
  • Evelyne Salmon : Yvette, la fille de Florence
  • Lolita de Silva : Betty, l'amie de Florence
  • Gaby Basset : La chanteuse du cabaret
  • Jean Sylvère : Le guide commentateur du musée

Sketch n° 2

  • Suzy Delair : Suzy Henebey, une ex-maîtresse de Jean-Pierre
  • Yolande Laffon : Mme Delagrange, la veuve
  • François Périer : Jean-Pierre Delagrange, compositeur
  • Armand Bernard : Armand, le valet de chambre de Jean-Pierre
  • Harry Max : Le mari jaloux à sa fenêtre
  • Daniel Lecourtois : Le directeur de l'hôtel
  • Jacques Tarride : Gustave Chartin le secrétaire du défunt
  • Guy Favières : L'ami d'enfance du défunt au cimetière
  • Georges Bever : L'ordonnateur des pompes funèbres
  • Charles Vissières : Michel, le fidèle valet de chambre
  • Louis Vonelly : Le général, un parent de Jean-Pierre
  • Maurice Nazil : Un cousin de Jean-Pierre aux funérailles
  • Robert Seller : Un ami du défunt
  • Titys : Un ami du défunt au cimetière
  • Roger Vincent : Un ami du défunt

Sketch n° 3

  • Danièle Delorme : Danièle, la jeune femme qui veut se suicider
  • Gérard Philipe : Gérard de Narçay, le jeune homme sorti de l'asile
  • Emile Genevois : Le crieur de journaux
  • Robert Moor : Maître Dalmet, le notaire assassiné par Gérard
  • Frank Maurice : Un agent de police qui poursuit Gérard
  • Edouard Francomme : Le bistrot
  • Frédéric Mariotti : L'homme qui découvre le mort dans la cabine téléphonique
  • Jean Ozenne : Le docteur Mansart, assassiné par Gérard

Sketch n° 4

  • Gilberte Géniat : Solange la jeune veuve épicière
  • Gabrielle Rosny : La vieille femme
  • Bernard Blier : L'agent de police Raoul qui convoite Solange
  • Yves Montand : Le chanteur des rues Raoul
  • Henri Crolla : Enrico, le guitariste qui accompagne Raoul
  • Christian Simon : Le petit Raoul, le fils de Solange
  • Léonce Corne : Le vendeur de billets de Loterie
  • Pierre Mondy : L'agent copain de Raoul
  • Gabriel Gobin : Le chef des pompiers
  • Michel Rob : Un gosse
Télérama - Critique du 10/10/2015 - par Anne Dessuant

Autrefois, le film à sketchs avait la cote en Italie et en France (Les Monstres, Paris vu par...). Puis, il est devenu plus rare, faisant de fugaces réapparitions (Paris, je t'aime), pour commémorer un événement (11'09''01, sur les attentats du 11 Septembre) ou tourner autour d'un thème (Les Infidèles). Quand plusieurs réalisateurs participent à l'aventure, on joue à reconnaître le style de chacun.

Pour Souvenirs perdus, Christian-Jacque s'est amusé à refaire, à lui tout seul, le parcours de quatre objets échoués dans l'austère immeuble des objets perdus de la rue des Morillons, à Paris. Mais il brouille les pistes en multipliant les styles. Passant du réalisme poétique à la comédie à l'italienne, du drame réaliste à la comédie de boulevard, il semble inspiré par ses acteurs. Et il y a de quoi : Pierre Brasseur en amant cynique pris à son propre jeu, François Périer en trublion survolté au « regard en colimaçon » (excellent deuxième sketch autour d'une couronne mortuaire), Gérard Philipe dans un rôle inattendu de serial killer psychopathe, ou encore Bernard Blier en gendarme amoureux au sourire si niais face à Yves Montand, charismatique chanteur des rues ! Le tout sur des dialogues aux petits oignons des frères Prévert, Henri Jeanson et Pierre Véry. On est dans la pure qualité française, décriée par la Nouvelle Vague certes, mais qu'on peut se permettre de revoir aujourd'hui avec un petit plaisir ­assumé ! — Anne Dessuant

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