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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Brittain Vera

Vera Mary Brittain, née le 29 décembre 1893 à Newcastle-under-Lyme et morte le 29 mars 1970 à Wimbledon, est une écrivaine anglaise pacifiste et féministe. L’autobiographie de la première partie de sa vie Testament of Youth est un grand succès dès sa parution, en 1933 (il est adapté au cinéma sous le titre Mémoires de jeunesse en 2014), elle y raconte ses expériences pendant la Première Guerre mondiale et le début de sa croisade pour le pacifisme.

Brittain Vera
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Vera Brittain nait à Newcastle-under-Lyme dans le Staffordshire en Angleterre dans une famille aisée qui possède des papèteries à Hanley et à Cheddleton. Elle est la fille du fabricant de papier Thomas Arthur Brittain (1864-1935) et de son épouse, Edith Bervon Brittain (1868-1948). Elle a une enfance tranquille avec son seul frère qui est aussi son plus proche compagnon. Quand elle a 18 mois, sa famille déménage pour Macclesfield dans le Cheshire, et quand elle a 11 ans ils déménagèrent encore pour la station thermale de Buxton dans le Derbyshire. Depuis ses 13 ans elle est interne à l’école Ste Monica de Kingswood dans le Surrey où sa tante est la Principale. Après avoir surmonté les objections initiales de son père, elle étudie la littérature anglaise au Somerville College à Oxford. Dès l’été 1915, elle reporte ses études, au bout d’un an, pour travailler comme infirmière volontaire pendant la plus grande partie de la Première Guerre mondiale, d’abord à Buxton puis à Londres, à Malte et en France, notamment au camp d'Etaples dans le Pas-de-Calais.

Son fiancé Roland Leighton, ses proches amis Victor Richardson et Geoffrey Thurlow ainsi que son frère Edward Brittain y trouvent la mort. Leurs lettres des uns aux autres sont réunies dans le livre Letters from a Lost Generation. De retour à Oxford après la guerre pour étudier l’Histoire, Vera Brittain rencontre des difficultés à se réadapter à la vie dans la génération d’après-guerre. C’est à cette époque qu’elle rencontre Winifred Holtby. Une longue amitié s’ensuit, alors qu’elles essaient toutes les deux de s’établir dans le milieu littéraire londonien. Leur relation dure jusqu’à la mort de Holtby d’une insuffisance rénale, en 19353. Parmi les auteurs contemporains issus du Somerville College à Oxford se trouvent Dorothy L. Sayers, Hilda Reid, Margaret Kennedy, et Sylvia Thompson. En 1925 Vera Brittain épouse George Catlin un homme politique qui est aussi un scientifique et un philosophe. Leur fils, John Brittain-Catlin (1927–1987), avec lequel Vera a des échanges difficiles, est un artiste peintre, un homme d’affaires et l’auteur de l’autobiographie Family Quartet, qui est publiée en 1987. Leur fille, née en 1930, a été ministre travailliste et est maintenant pair du parti Libérale Démocrate, sous le nom de baronne Shirley Williams.

Le premier roman de Vera Brittain, The Dark Tide (La marée sombre) publié en 1923, ne rencontre qu’un succès limité. Ce n’est qu’en 1933 qu’elle publie l’œuvre qui la rend célèbre, Testament of Youth (Mémoire de jeunesse), suivie de Testament of Friendship (Mémoire d’amitié) publiée en 1940 qui est un hommage et une biographie de Winifred Holtby, suivie de Testament of Experience, la suite de son autobiographie, publiée en 1957, qui s’étend de 1925 à 1950. Vera Brittain écrit du fond de son cœur ; la plupart de ses romans reposent sur des faits réels et des personnes ayant existé. De ce point de vue, son roman Honourable Estate (Domaine respectable) (1936) a été en partie autobiographique. L'écriture est un moyen pour Brittain, de venir à bout, par ses écrits, de son profond traumatisme dû à son vécu durant les années de guerre. Le journal de Brittain, écrit de 1913 à 1917, est publié en 1981, sous le titre Chronicle of Youth (Récit de jeunesse). Dans les années 1920, elle prend régulièrement la parole au nom de la Société des Nations. En juin 1936, elle est invitée à parler à un rassemblement pour la paix à Dorchester où elle partage la tribune avec le prêtre pacifiste Hugh Richard Lawrie Sheppard, George Lansbury , Laurence Housman, et Donald Oliver Soper. Peu de temps après, Sheppard l’invite à rejoindre l’organisation non gouvernementale pacifiste britannique Peace Pledge Union. Après 6 mois de réflexions attentives, elle répond en janvier 1937 par l’affirmative. Plus tard, la même année, Brittain devient aussi membre de d’une association pacifiste anglicane, l’Anglican Pacifist Fellowship.

Son regain de pacifisme passe au tout premier plan au cours de la Seconde Guerre mondiale, quand elle commence la série de ses Lettres aux amoureux de la paix. C’est une pacifiste pragmatique en ce sens qu’elle participe à l’effort de guerre en travaillant comme volontaire dans le service civil de défense, en voyageant à travers le pays et en levant des fonds pour la campagne d’aide alimentaire pour le Peace Pledge Union. Elle est calomniée pour s’être exprimée contre les bombardements massifs de villes allemandes dans son petit livre de 1944 Massacre by Bombing. Elle est quelque peu disculpée de sa position pacifiste par principe quand, en 1945, la liste noire des nazis des presque 3 000 personnes qui devaient être immédiatement arrêtées en Grande-Bretagne après une invasion allemande (Opération Lion de Mer) montre que son nom y apparait. À partir des années 1930, ainsi que par la suite, Brittain contribue régulièrement au magazine pacifiste Peace news co-édité avec l'Internationale des résistant(e)s à la guerre. Finalement, elle devient membre du comité éditorial de ce magazine et, pendant les années 1950 et 1960, elle écrit des articles contre l’apartheid et le colonialisme et en faveur du désarmement nucléaire. En novembre 1966, elle fait une mauvaise chute dans une rue mal éclairée de Londres alors qu’elle se rendait à une conférence en tant qu’oratrice. Elle y tient son rôle, mais on constata ensuite qu’elle s’est fracturé le bras gauche et qu’elle s’est brisé l’auriculaire de la main droite. De ces blessures date le début d’un déclin physique accompagné d’un esprit plus embrouillé et renfermé. Vera Brittain ne surmonta jamais complètement la mort, en juin 1918, de son frère bien-aimé, Edward. Vera meurt à Wimbledon le 29 mars 1970 à l’âge de 76 ans. Dans son testament elle fait mention du fait que ses cendres soient répandues sur le plateau d’Asiago, en Italie ; elle y précisait : « …Durant presque 50 ans une grande partie de mon cœur est demeuré dans ce village italien ». Sa fille honorera sa demande en septembre 1970.

Publications

  • 1923 – The Dark Tide
  • 1929 – Halcyon: Or, The Future of Monogamy (To-day and To-morrow pamphlet series)
  • 1933 – Testament of Youth, adapté au cinema (2014) sous le titre Mémoires de jeunesse
  • 1936 – Honourable Estate
  • 1940 – Testament of Friendship
  • 1944 – Seed of Chaos (Massacre by Bombing: US title)
  • 1957 – Testament of Experience
  • 1981 – Chronicle of Youth: The War Diary, 1913–1917, edited by Alan Bishop with Terry Smart
  • 1998 - Letters from a Lost Generation, edited by Alan Bishop and Mark Bostridge
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