Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
La Femme infidèle est un film franco-italien réalisé par Claude Chabrol et sorti en 1969. Charles Desvallées dirige à Paris, avec son associé Paul, un cabinet d'assurances. Il vit heureux, dans une riche villa du côté de Versailles, avec sa femme Hélène et son fils Michel. Après onze années de mariage, Charles découvre par hasard que son épouse a un amant. Un détective lui permet de l'identifier : il s'agit de Victor Pegala, écrivain divorcé. Hélène le retrouve régulièrement dans un studio de Neuilly. Charles se rend chez Victor et se fait passer pour un mari moderne acceptant les aventures de sa femme. Mais brusquement, la jalousie l'emporte. Il frappe Victor et le tue. Hélène devine le drame, mais garde le secret...
La Femme infidèle de et avec Claude Chabrol - Stéphane Audran - Michel Bouquet - Maurice Ronet - Michel Duchaussoy - Henri Marteau - Dominique Zardi
Fiche technique
Distribution
Film de Claude Chabrol (France, 1968). 95 mn. Avec Stéphane Audran : Hélène. Michel Bouquet : Charles. Maurice Ronet : Victor.
Genre : les liens du sang.
Charles et Hélène forment un couple uni dans leur villa bourgeoise. Confort capitonné, quotidien bon teint, tendre et anesthésié. Dans l'écrin bleu un peu étouffant de la chambre conjugale, Charles met de la musique classique au moment du coucher. Hélène demande si elle peut ouvrir la fenêtre. En fait, cela fait déjà quelques mois qu'elle « respire » ailleurs, chez un dandy de Neuilly. Avec lui, pas d'amour, juste des cinq à sept cyniquement orchestrés. Après une entrevue d'un calme à faire peur, Charles tue l'amant. Il fallait sans doute cela pour qu'Hélène redécouvre les liens conjugaux...
Chabrol, au sommet de sa « période Audran » (qui n'a jamais été aussi belle et se prénomme Hélène, comme dans Le Boucher, autres noces rouges chabroliennes), dissèque le couple comme on épingle un papillon, avec une précision silencieuse et naturaliste. Suspense feutré, cruauté et humour noir en twin-set et flanelle. Le si classique triangle amoureux prend ici d'étranges contours. L'infidélité n'est qu'un remède temporaire au mariage. Le meurtre, lui, en serait le médicament miracle... Le dernier plan, génial, éloigne doucement Michel Bouquet de sa femme. Entre eux, un parterre de roses. Ont-ils jamais été aussi proches ?