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Out of Africa, sous-titré en France et au Québec Souvenirs d'Afrique, est un film américain de Sydney Pollack, sorti en 1985. Il est adapté du roman autobiographique La Ferme africaine de Karen Blixen publié en 1937. Au Danemark, au début du XXe siècle. La jeune Karen Dinesen est abandonnée par son amant. Pour sauver la face, elle persuade le frère de celui-ci, le baron Bror von Blixen, de contracter avec elle un mariage de raison. Il est ruiné, elle est riche. Ils doivent s'installer au Kenya, où Karen veut élever des vaches et faire pousser des caféiers. Le baron précède son épouse à Nairobi. Karen arrive à son tour en 1914, après avoir fait la connaissance, en cours de route, de Denys Finch Hatton, un séduisant chasseur de fauves. Peu après, déçue par les infidélités de Bror, elle accepte de suivre Finch Hatton lors d'une expédition dans la brousse...
Out of Africa de Sydney Pollack avec Meryl Streep - Robert Redford - Klaus Maria Brandauer - Michael Kitchen - Michael Gough - Suzanna Hamilton - Rachel Kempson - Graham Crowden - Leslie Phillips - Malick Bowens
Fiche technique
Distribution
Genre : fresque sentimentale.
« J’avais une ferme en Afrique, au pied de la montagne Ngong. » Il suffit que ces mots résonnent pour que les souvenirs de Karen Blixen apparaissent : une silhouette minuscule dans le soleil orange, un couple qui danse, une boussole, gage d’une affection perdue, et un gramophone qui diffuse du Mozart. Oui, elle avait possédé une ferme en Afrique. C’était en 1914. Venant de son Danemark natal, elle allait se découvrir une double passion. Pour une terre et pour un homme, aussi sauvages l’un que l’autre…
Sydney Pollack a tourné un vrai « classique » au sens où l’entendait la littérature française du xviie siècle. Ses armes : suggestion et litote. Au plus fort du désir qui la porte vers Denys Finch Hatton (Robert Redford), Karen von Blixen (Meryl Streep) murmure une phrase presque racinienne : « Si, dans ce moment, vous me disiez quelque chose, je le croirais. » Et, sur la musique de John Barry, on soupçonne le réalisateur de n’avoir tourné ce film que pour la seconde où Robert Redford, après un danger, essuie la goutte de sang qui a perlé sur les lèvres de Meryl Streep. Aussi beau et troublant qu’un film de Sirk ou de Borzage.
Film de Sydney Pollack (USA, 1985). Scénario : Kurt Luedtke, d'après Karen Blixen. Image : David Watkin. Musique : John Barry. 165 mn. VF. Avec Meryl Streep : Karen Blixen. Robert Redford : Denys Finch Hatton. Klaus Maria Brandauer : baron von Blixen-Finecke.
Genre : fresque sentimentale.
« J'avais une ferme en Afrique, au pied de la montagne du Ngong. » La voix est cassée, rendue rugueuse par l'accent du Nord. Mais il suffit que ces mots résonnent pour que les souvenirs de Karen Blixen apparaissent : une silhouette minuscule dans le soleil orange, un couple qui danse, une boussole, gage d'une affection perdue, et un gramophone sur lequel un 78-tours égrène du Mozart. Oui, elle avait possédé une ferme en Afrique. C'était en 1914. Venant de son Danemark natal, elle allait se découvrir une double passion. Pour une terre et pour un homme aussi sauvages l'un que l'autre... Pollack a tourné un « classique », au sens où l'entendait la littérature française du XVIIe siècle. Ses armes : suggestion et litote. Au plus fort du désir qui la porte vers Robert Redford, Meryl Streep murmure une phrase presque racinienne : « Si, dans ce moment, vous me disiez quelque chose, je le croirais. » Et sur la musique romantique de John Barry, on soupçonne Pollack de n'avoir tourné ce film que pour la seconde où Redford, après un danger encouru, essuie la goutte de sang qui a perlé sur les lèvres de Meryl Streep. Aussi beau et troublant qu'un film de Sirk ou de Borzage. Pierre Murat