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Goulart Joao

João Belchior Marques Goulart, ou Jango, né à São Borja, Rio Grande do Sul le 1er mars 1918 et mort à Mercedes, Argentine le 6 décembre 1976, est un homme politique qui fut le vingt-quatrième président de la République des États-Unis du Brésil (7 septembre 1961 - 31 mars 1964) et le dernier président de la gauche jusqu'à l'arrivée de Lula en 2002.

Goulart Joao

Né en 1919 à Iguariaçá, aujourd'hui territoire d'Itacurubi, prés de São Borja, Rio Grande do Sul, il provient d'une riche famille de propriétaires terriens. Il est l’aîné d'une fratrie de huit composée de cinq sœurs (Eufrides, Maria, Iolanda, Cila et Neusa, épouse de Leonel Brizola) et de deux frères (Rivadávia et Ivan, le premier mort à six mois, le deuxième de leucémie à 33 ans). Il est diplômé de droit en 1939 de la faculté de droit de Porto Alegre mais n'exercera jamais dans la profession. Riche propriétaire mais politiquement de gauche, il reste orphelin de père en 1943 et cherche de prendre en charge toute la famille, mais en 1945 lors de la première retraite de Vargas (ami de la famille Goulart), il décide d'entrer en politique et devient vite très populaire.

Élu député de l'État du Rio Grande do Sul en 1946, ministre du travail de Vargas en 1953, il fait doubler le salaire minimum. Il est élu vice-président en 1956 sous Kubitschek, puis sous Jânio Quadros. Son grand rival politique est le conservateur Carlos Lacerda, gouverneur de l'État de Guanabara. Jango devient président de la République en 1961 et lance de nombreuses réformes. Il parvient à réduire le parlementarisme du régime par l'organisation d'un plébiscite qui renforce le pouvoir présidentiel. L'administration Johnson soutient en 1964 une campagne de presse anti-Goulart. Il est renversé en 1964 par un coup d'État militaire, appuyé par la CIA. L'ambassadeur américain Lincoln Gordon admettra par la suite le soutien financier de Washington aux opposants de Goulart lors des élections municipales de 1962, la présence de nombreux officiers du renseignement au Brésil et l'encouragement aux putschistes et le fait que « la seule main étrangère impliquée fut celle de Washington ».

Une dictature militaire est alors instaurée. Il est accusé d'être responsable de l'inflation, d'avoir organisé une redistribution suicidaire des richesses, d'aspirer à être dictateur et d'avoir des liens d'amitié avec les communistes. En désaccord sur ce point avec Leonel Brizola, il refuse d'utiliser la force et doit s'exiler en Uruguay, où il n'obtint, en dépit de sa popularité importante, que le droit d'asile, et non un statut de réfugié politique, qui lui aurait permis de s'engager davantage dans l'opposition à la dictature. Officiellement, il décède à la suite de problèmes cardiaques, à Mercedes en Argentine. Il y a, cependant, des supputations émises par les membres de la famille et des politiques que Goulart aurait été assassiné par des agents de l'Opération Condor. Par volonté de la famille, aucune autopsie n'a été réalisée.

Le 27 janvier 2008, la Folha de S. Paulo publie une reportage dans lequel l'ancien agent de renseignement uruguayen Mario Neira Barreiro déclare que Goulart aurait été empoisonné par Sérgio Fleury, agent du Departamento de Ordem Política et Social et que l'ordre aurait été donné par le président Ernesto Geisel (1907-1996). En mai 2013 la Comissão Nacional da Verdade décide que le corps de Goulart pouvait être exhumé pour les enquêtes classiques post-mortem. L'exhumation, réalisée le 7 novembre 2013, a duré 18 heures.

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