Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Justice est faite est un film français réalisé par André Cayatte, sorti en 1950. Ce film montre la faillibilité du système juridique français. À l'occasion du procès d'une jeune femme, Elsa, qui avait pratiqué l'euthanasie sur la personne de son amant, on assiste au démontage du mécanisme du jury et à l'analyse du comportement des jurés prisonniers de leur vie personnelle, de leurs habitudes, de leurs tendances secrètes. Le débat entre jurés consiste à comprendre si Elsa a tué son mari pour mettre fin à sa souffrance ou si elle l'a tué par intérêt personnel, étant amoureuse d'un autre homme. Elsa étant d'origine étrangère, les jurés peuvent être influencés par leurs préjugés dans la France de 1950, quelque peu empreinte de xénophobie et l'un d'entre eux se montre assez traditionaliste, attaché au christianisme, d'un patriotisme pouvant être considéré comme un nationalisme.
Cet homme se montre inflexible dans ses jugements, mais aussi dans ses rapports avec sa famille, car ayant une conception patriarcale. Il suffit dans le procès d'une majorité de voix des jurés pour prendre une décision, et non de l'unanimité comme dans le système américain. Le film montre la faillibilité du jury et donc de la Justice et l'incertitude quant aux circonstances atténuantes ou aggravantes d'un homicide ou d'un assassinat. Le jury s'avère être influençable. Le doute persiste jusqu'à la fin sur la culpabilité ou l'innocence d'Elsa, les témoins n'apportant pas de témoignages concordants à ce sujet, et l'un des personnages principaux se rendant compte qu'en d'autres circonstances, il aurait pu voter différemment et alors améliorer le sort d'Elsa.
Fiche technique
Distribution