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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Tsípras Aléxis

Aléxis Tsípras, né le 28 juillet 1974 à Athènes, est un homme d'État grec membre de la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA), qu'il préside depuis 2012. Il est nommé Premier ministre le 26 janvier 2015, au lendemain des élections législatives anticipées remportées par son parti.

Tsípras Aléxis

Aléxis Tsípras a grandi à Athènes ; son père était un petit entrepreneur de construction2. Il poursuit des études d'ingénierie civile à l'université polytechnique nationale d'Athènes (UPNA). Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur en 2000, il continue ses études en aménagement du territoire dans le cadre d'un programme inter-départemental de l'UPNA, tout en travaillant comme ingénieur civil dans l'industrie du bâtiment. Il est l'auteur de plusieurs études et projets sur la ville d'Athènes. La compagne d'Aléxis Tsípras est Peristera Baziana, ingénieur en électricité et en informatique. Ils se sont rencontrés en 1987 au lycée d'Ampelokipoi et ont rejoint ensemble les Jeunesses communistes de Grèce. Ils ont deux fils, Phoibos-Pavlos , né en 20106 et Orphéas-Ernésto, né en 2013.

Dès la fin des années 1980, il s'engage dans les Jeunesses communistes grecques (KNE). Au début des années 1990, en tant qu'élève du lycée d'Ambelokipi, il est politiquement actif dans la révolte des lycéens contre la loi controversée du ministre de l’Éducation et des Affaires religieuses du moment, Vasilis Kontogiannopoulos. Il devient un membre influent du mouvement lycéen après avoir été invité par la journaliste Anna Panagiotarea à une émission télévisée. En tant qu'étudiant à l'université, il rejoint le mouvement de rénovation de la gauche et devient membre du bureau exécutif du syndicat des étudiants de l’École d'ingénieurs civils (NTUA) et représentant des étudiants au Sénat de l'Université. De 1995 à 1997, il est membre élu du comité central de l'Union nationale des étudiants de Grèce (EFEE).

Aléxis Tsípras demeure au Synaspismós après le départ de la coalition du Parti communiste grec (KKE). Il devient le premier secrétaire politique de la section de la jeunesse du Synaspismos, Neolaia Syn, de mai 1999 à novembre 2003, avant de laisser la place à Tasos Koronakis. Il parvient de façon très efficace à maintenir la ligne politique du parti, en s'imposant face à ses rivaux politiques de gauche comme de droite. Il prend une part active à la création du « Forum social grec » et participe à toutes les manifestations internationales contre la mondialisation néolibérale. En décembre 2004, lors du 4e congrès du Synaspismós, il est élu membre du comité politique central du parti, puis au secrétariat politique, où il devient responsable des questions de la jeunesse et de l'éducation.

Aléxis Tsípras fait sa première apparition sur la scène politique traditionnelle lors des élections locales de 2006 lorsqu'il se présente à Athènes sur la liste « Anichti Poli » (« Ville Ouverte ») SYRIZA qui obtient 10,51 % des voix. Il ne se présente pas aux élections pour le Parlement grec, la Vouli lors des élections législatives de 2007, préférant poursuivre son mandat de conseiller municipal d'Athènes. Il est élu président du Synaspismós lors du 5e congrès du parti, le 10 février 2008, après que le président sortant, Alékos Alavános, a décidé de ne pas se représenter pour raisons personnelles. Il est alors âgé de 33 ans et devient le plus jeune responsable jamais élu à la tête d'un parti politique parlementaire en Grèce. Lors des élections législatives d'octobre 2009, il est élu député de la première circonscription d'Athènes et est élu à l'unanimité président de son groupe parlementaire par le secrétariat de SYRIZA. Lors des élections législatives anticipées du 6 mai 2012, SYRIZA enregistre le meilleur résultat de son histoire, avec 16,78 % des suffrages, obtenant 52 sièges de députés dont Aléxis Tsípras, largement réélu dans sa circonscription athénienne. Son parti devenant la deuxième force politique au Parlement, il se voit charger deux jours plus tard par le président Papoúlias de former un gouvernement de coalition dans les 72 heures, tâche qu'il ne réussit pas à remplir.

En l'absence de majorité, de nouvelles élections sont convoquées pour le 17 juin 2012. Au courant du mois de mai SYRIZA est donné favori par la plupart des sondages d'opinion pour ces nouvelles élections. Le 21 mai 2012, Aléxis Tsípras effectue une visite en France. Il rencontre des dirigeants du Front de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, tient une conférence de presse à l'Assemblée nationale, avant de participer à un meeting commun, mais n'est reçu par aucun ministre du nouveau Gouvernement Ayrault, ni par aucun responsable du Parti socialiste, alors que dans le même temps François Hollande reçoit Evángelos Venizélos, le leader du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK). Le 22 mai, il se rend en Allemagne, où il rencontre le leader de Die Linke, Oskar Lafontaine. Ce même jour, SYRIZA se transforme officiellement en parti politique, abandonnant son statut de coalition. Il en prend alors la présidence. Les élections législatives anticipées du 17 juin 2012 confirment la domination de SYRIZA à gauche. Avec 1 655 086 voix, le parti progresse de 60%, remportant 26,9% des suffrages et 71 parlementaires. Il talonne la Nouvelle démocratie (ND) de 170 000 voix seulement et devance le PASOK de 900 000 suffrages.

Lors des élections européennes de 2014, il est le candidat à la présidence de la Commission européenne du Parti de la gauche européenne. Pour le politicologue grec Anreas Drimiotis « en parcourant les capitales du continent, il a acquis du charisme, de l'éloquence, mais son discours reste toujours empreint d'une idéologie d'extrême gauche. Il promet d'augmenter les salaires, de nationaliser les compagnies privatisées ou de supprimer nombre de taxes mais on ne sait pas s'il veut ou non de l'euro ». Principal artisan de la chute du gouvernement de coalition d'Antónis Samarás lors de de l'élection présidentielle anticipée de 2014, Alexis Tsípras permet à SYRIZA de partir favori dans les sondages pour les élections législatives de 2015. Lors de ce scrutin, sa formation totalise 36,3 % des suffrages exprimés et 149 députés sur 300. Première force politique grecque, SYRIZA rate de deux sièges la majorité absolue au Parlement. Tsípras réussit néanmoins à former une coalition avec le parti de droite souverainiste des Grecs indépendants (AN.EL.) et à être nommé Premier ministre dès le lendemain des élections, le 26 janvier 2015 afin de pouvoir former un nouveau Gouvernement.

Aléxis Tsípras prête serment devant le président de la République, Károlos Papoúlias le 26 janvier 2015 au cours d'une cérémonie civile, un événement inédit dans l'histoire de la République hellénique où la prestation de serment d'un Premier ministre grec se déroule habituellement au cours d'une cérémonie religieuse orthodoxe. Il forme son gouvernement dès le lendemain, le 27 janvier, après avoir constitué une coalition parlementaire en ralliant les Grecs indépendants (ANEL), un parti de droite souverainiste. Son gouvernement se compose en majorité de personnalités inédites, dont des universitaires. Le conservateur et nationaliste Pános Kamménos, leader des Grecs indépendants est nommé ministre de la Défense nationale. L'exécutif ne comprend que douze ministres de plein exercice, dont aucune femme. Aléxis Tsípras est le premier chef de gouvernement dans l’histoire de la Grèce à refuser de jurer sur la Bible et devant un pope.

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