Achener Maurice

Publié le par Mémoires de Guerre

Maurice Victor Achener (1881-1963) est un artiste peintre, graveur et illustrateur français.

 

Achener Maurice
Achener Maurice
Achener Maurice
Achener Maurice

Maurice Achener est un Alsacien de Mulhouse, où il naît le 17 septembre 1881 fils de Jacques Achener et d’Emma-Louise Hoffmann. Il étudie à l'école des arts décoratifs de Strasbourg. Il poursuit ses études à Munich à la Kunstakademie. Il y est l'élève de Ludwig von Löfftz et de Peter Halm (de) qui lui fait découvrir l'eau-forte. En 1901 Émile Schneider et Georges Ritleng créent le groupe d'artistes de la Société des artistes alsaciens. Cette société compte parmi ses membres Maurice Achener, Daniel Schoen, Hansi, Alexandre Urbain, et N. Forsberg. Il se lie d'amitié avec André Engel, également originaire de Mulhouse. Ses gravures sont publiées dans la Revue alsacienne illustrée, périodique édité par Charles Spindler. Il sera également un ami de l'aquafortiste et sculpteur Maurice Bastide du Lude, dans l'atelier duquel il vient travaille. L'atelier est situé au château du Lude à proximité d'Orléans. Il imprime plusieurs eaux-fortes de petits formats encore en possession de la descendance Bastide du Lude.

Maurice Achener se fixe en 1905 à Paris. Dans les années 1907-1908, il travaille avec Jean-Paul Laurens. Naturalisé français en 1913, il combat durant la Première Guerre mondiale du côté français et sous le nom de famille de son épouse Émilie Patry. Elle est d'origine genevoise et est la cousine de Mathilde Paravicini. Après une longue carrière d'artiste, pendant laquelle il ne cessera de travailler, reconnu pour ses talents de graveur et d'illustrateur, il meurt à Paris le 19 avril 1963. Il est inhumé à Paris au cimetière de Montmartre (27e division), dans la tombe reposent son épouse, Émilie Patry, son beau-frère le pasteur Raoul Patry. C'est essentiellement un paysagiste, réalisant sur le vif, de nombreux dessins, et peintures qu'il utilise ensuite pour ses gravures. Il lui arrive de travailler directement sur la plaque. Chaque gravure passe par de nombreux états, jusqu'à plus de dix. Il recherche avec soin le papier qui conviendra le mieux à ses tirages. Il collectionne ainsi des papiers du XVIIe siècle pour ses impressions. Il réalise lui-même ses encres. C'est un graveur minutieux et précis, mais son œuvre est poétique et bien que se situant dans une tradition classique, très personnelle.

Il dessine beaucoup Paris mais sillonne également le reste de la France au gré de ses commandes. Il illustre l'Alsace, les Alpes, avec une prédilection pour Notre-Dame-de-Bellecombe, la Provence, la région de Poitiers, Carcassonne, la Corse et la Bretagne. Il visite également l'Italie, l'Allemagne, la Suisse. Il séjourne en Tunisie et aux États Unis, où ses œuvres sont achetées par des grands collectionneurs. Il réalise ainsi environ 550 gravures essentiellement des eaux fortes et des pointes sèches. Il peint également des huiles et utilise aussi le pastel pour quelques beaux portraits, notamment ceux des enfants de sa famille. Jean-Eugène Bersier le présente ainsi en 1963 : « Les graveurs Beaufrère, Mac Langhlan, Achener représentent à des titres divers un art honnête et solide ».

Oeuvres

  • Théodolinde Waldner de Freundstein Légende alsacienne de Georges Spetz (imprimerie-librairie Lahure), 1909.
  • Widesaft de Albert Matthis avec Adolphe Matthis (Stoosburri, Strasbourg, Imprimerie Alsacienne), livre conservé à la BN de Paris, 1911.
  • La Princesse Maleine de Maeterlinck (Crès), 1918.
  • Le Feu de Gabriele D'Annunzio), 1919.
  • Paysages de Paris de Léandre Vaillat. La Compagnie générale transatlantique lui demande d'illustrer ce livre en commémoration du lancement du paquebot le Paris, il sera offert aux passagers (éditeur - Cie gale Transatlantique, 1919.
  • La Faute de l'Abbé Mouret de Zola (Mornay), gravure sur bois, livre conservé à la Bibliothèque nationale de France, 1922.
  • Monsieur des Lourdines par Alphonse de Chateaubriant ce livre était le prix Goncourt 1911 (A & G Mornay Libraires,), 1925,
  • La Première journée de la bergerie de Remy Belleau (Société des médecins bibliophiles), 1945.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article