Guillemot Gisèle

Gisèle Guillemot naquit en 1922 à Mondeville dans le Calvados, décédée en 1993.

Dès 1940, à 18 ans, Gisèle Guillemot rentre dans l'aventure de la Résistance, accompagnée de cinq autres jeunes gens de la cité ouvrière de Mondeville-Colombelles-Giberville, aux portes de Caen, dont les pseudonymes sont "Jean", "Maurice", "Kléber", "Lucienne", "Annick". Ce groupe de jeunes participera à de nombreux sabotages contre la Whermacht, tels que les déraillements du 16 avril et du 1er mai 1942, qui provoquèrent la mort d'une quarantaine d'Allemands. Ce fut l'un des coups les plus sévères porté envers l'occupant, qui ne manqua pas de se venger. Aprés l'arrestation de l'un d'entre eux et de son éxécution comme otage le 15 décembre 1941, le groupe se dispersa. Certains d'entre eux seront fusillés et d'autres décèderont des suites de blessures infligées par les nazis. Gisèle Guillemot fut la seule survivante. 

Au printemps 1941, elle décida de rentrer au Front National, agent de liaison, elle ne tardera pas à côtoyer les plus grands de la Résistance. Elle deviendra responsable du Front Patriotique de la Jeunesse dans le Calvados.Puis elle participera à de nombreux coups de main. Rattachée à un groupe, elle entreprendra de nombreuses actions éfficaces contre l'occupant pendant plus de deux ans. Faisant partie de ce triangle directionnel, elle sera arrêtée avec vingt-trois de ses camarades par la Gestapo et la Brigade spéciale de Rouen. Gisèle Guillemot sera jugée par le tribunal spécial de Lübeck et sera condamnée à mort avec Edmone Robert, institutrice à Airan et quatorze de leurs compagnons. Les hommes, seront fusillés au Mont-Valérien le 14 août 1943, les deux femmes, elles seront déportées à la prison de Lübeck. Gisèle Guillemot sera transférée à la prison de Cottbus puis à l'automne 44 à Ravensbrück dans le nord de l'Allemagne et enfin à Mauthausen en Autriche. 

Elle sera libérée le 20 avril 1945 par la Croix Rouge Internationale. Quant à Edmone Robert, elle mourut librement dans le convoi qui la ramenait en France depuis la Silésie en Pologne. Gisèle Guillemot se posera la question "Pourquoi ai-je survécu à la déportation?", elle trouvera sûrement la réponse à travers ses écrits. Gisèle Guillemot ressentit le besoin d'écrire le récit de sa vie dans la Résistance et dans les camps de concentration pour femmes, tel que son ouvrage " (Entre parenthèses) " De Colombelles (Calvados) à Mauthausen (Autriche) 1943-1945. Gisèle Guillemot parcourt les quatre coins de la France pour faire part à des collégiens et lycéens de son expérience et de son sens du combat pour la liberté.