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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Un roi à New York

Un roi à New York (A King in New York) est un film sorti en 1957 et réalisé par Charlie Chaplin qui en est également le principal acteur (ce sera d'ailleurs son dernier « premier rôle »). Chassé de son pays, l'Estrovie, le roi Shahdov a choisi, comme des millions d'exilés avant lui, de se réfugier aux Etats-Unis, la nouvelle Terre promise. Dès son arrivée, les autorités prennent ses empreintes digitales. Les déboires du roi déchu ne font que commencer. Il fait la connaissance d'Ann Kay, qui travaille à la télévision, et participe bientôt, contre son gré, à une vulgaire émission publicitaire. Plus tard, visitant une maison de redressement, il se lie d'amitié avec un malheureux gamin doué d'une conscience politique précoce. Cette rencontre, elle non plus, ne lui portera pas chance...

Un roi à New York de et avec Charles Chaplin
Un roi à New York de et avec Charles Chaplin

Un roi à New York de et avec Charles Chaplin

Fiche technique
  • Titre français : Un roi à New York
  • Titre original : A King in New York
  • Production : Attica-Archway
  • Producteur : Charles Chaplin
  • Réalisation : Charles Chaplin
  • Scénario : Charles Chaplin
  • Version française : Société parisienne de sonorisation, sous la direction de Emile Lopert
  • Adaptation française : Pierre François Caille
  • Supervision : Jean Dutourd
  • Directeur de la photographie : Georges Périnal
  • Cadreur : Jeff Seaholme
  • Assistant réalisateur : René Dupont
  • Producteur associé : Jerome Epstein
  • Direction artistique : Allan Harris
  • Montage : John Seabourne
  • Assistant monteur : Tony Bohy
  • Musique : Charles Chaplin
  • Arrangements musicaux : Boris Sarbek
  • Direction d'orchestre : Leighton Lucas
  • Son : John Cox
  • Ingénieurs du son : Bert Ross, Bob Jones
  • Montage son : Spencer Reeve
  • Début du tournage : 7 mai 1956
  • Fin du tournage : 28 juillet 1956
  • Durée : 107 minutes
  • Dates de sortie : Royaume-Uni : 24 septembre 1957 (première mondiale au Leicester Square Theatre à Londres), France : 1er décembre 1957, États-Unis : 21 décembre 1973
Distribution
  • Charles Chaplin (V.F : Jacques Dumesnil) : le roi Shahdov
  • Dawn Addams (V.F : Nadine Alari) : Ann Kay
  • Oliver Johnston (V.F : Maurice Pierrat)  : l'ambassadeur Jomier
  • Michael Chaplin (V.F : Michael Chaplin) : Rupert Macabee
  • Jerry Desmonde (V.F : Marc Valbel) : le Premier ministre
  • Maxine Audley (V.F : Jacqueline Ferriere) : la reine, Irène
  • Harry Green : l'avocat Green
  • Phil Brown : le directeur d'école
  • John Mac Laren : Macabee senior
  • Joan Ingram (V.F : Mona Dol) : Mona Cromwell
  • Allan Gifford (V.F : Jacques Dynam) : le proviseur
  • Sidney James (V.F : Robert Dalban)  : Johnson
  • George Woodbridge : un membre de la Commission à l'Énergie Atomique
Critique du 25/02/2012 Par Jacques Morice

Genre : Etats-Unis en toc.

Suite à la révolution dans son pays, le roi d'Estrovie débarque à New York, plein d'espoir. Mais la vie là-bas lui réserve pas mal de surprises... Le film a longtemps traîné une mauvaise réputation. Un Chaplin aigri, plus vraiment inspiré, a-t-on pu dire. A tort. C'est d'abord la réplique féroce et assez saine d'un artiste blessé, qui a dû fuir les Etats-Unis, suite au maccarthysme, dont il est ici fait mention. L'enjeu n'est plus comique ici, mais lentement satirique, voire méditatif : comme si Chaplin, exilé alors à Londres, regardait son ancien pays avec les yeux éberlués d'un martien.

Il s'amuse ici à pointer les travers de la société amé­ricaine, en montrant son intolérance politique comme ses faux-semblants, véhiculés par la télé et la publicité. Roi ruiné et chassé d'un pays virtuel, il compose un étrange personnage (Shah­dow est une déformation d'« ombre » en anglais), qui paraît à peine réel et qui semble évoluer dans un monde qui ne l'est guère plus, où la liberté et l'intelligence paraissent de contrefaçon. A bien des égards, le film est audacieux et préfigure pas mal de choses : le recours généralisé à la chirurgie esthétique, le jeunisme, le culte du rock'n'roll, la multiplication des écrans domestiques...

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