Bigot Anne-Marie

Publié le par Mémoires de Guerre

Anne-Marie Bigot (puis Rozenbaum, puis Gallien) est une Juste parmi les nations originaire d'Indre-et-Loire. La médaille lui est remise en 1993. 

Bigot Anne-Marie

Parcours

Anne-Marie Bigot naît à Loches. Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, elle épouse Arnold Rozenbaum, un Juif polonais, et le couple donne naissance à deux filles, Monique et Annie. Une partie de sa famille habite à Tours. En juillet 1942, à la suite des rafles visant les Juifs étrangers de Tours, une de ses belles-sœurs est déportée, et son mari vient vivre avec la famille Rozenbaum à Loches. Le couple a une fille de quatorze ans, Myriam, et des voisins du nom de Zygier. Ces voisins ont trois enfants : les parents et l'aînée sont déportés, laissant Annie, treize ans, et Jacob, huit ans, seuls dans l'appartement de Tours. 

Apprenant la déportation de sa belle-sœur, elle part chercher sa nièce à Tours et revient avec les trois enfants et un adolescent juif enfui de Paris, qui a demandé de l'aide à Myriam en voyant son étoile jaune. Anne-Marie Rozenbaum traverse le Cher malgré les patrouilles allemandes, près de Bourré, avec sa belle-sœur Léa Markiewicz et sa fille Micheline, alors âgée de quatre ans. Après cette traversée, elle loge la mère et l'enfant jusqu'à la Libération, en plus des quatre enfants récupérés plus tôt. Fin 1942, elle fait une nouvelle traversée de la rivière, à gué cette fois, avec sa belle-mère, Jenta Rozenbaum.

Postérité

Le 22 décembre 1993, elle reçoit la médaille de Juste parmi les nations. 

Publié dans Résistants

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