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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Berlioz-Benier Joanny

Joanny Berlioz, né le 7 juillet 1892 à Saint-Priest et mort le 17 mars 1965 à Paris 14e, est un homme politique français. 

Berlioz-Benier Joanny
Berlioz-Benier Joanny

Joanny Berlioz est élu le 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale constituante, dans l'Isère : la liste communiste qu'il conduit recueille alors 71 447 voix sur 257 421 suffrages exprimés, ce qui lui donne deux élus. Au sein de cette Assemblée, ses interventions publiques portent sur la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques de crédit, et sur les crédits militaires. Il est à nouveau élu le 2 juin 1946, toujours dans l'Isère ; la liste communiste conserve alors ses deux sièges, avec 81 671 voix sur 264 068 suffrages exprimés. A la seconde Constituante, il intervient sur les accords de Washington et les crédits budgétaires pour 1946. Candidat dans le département de la Seine aux élections sénatoriales du 8 décembre 1946, Joanny Berlioz figure en 3e position sur la liste communiste d'Union républicaine et résistante qui obtient le meilleur score : 3 776 voix sur 9 910 suffrages exprimés, ce qui lui donne quatre sièges. Inscrit au groupe communiste, Joanny Berlioz est membre des commissions des finances (1947), puis des affaires étrangères (1948), et de l'éducation (1949), qu'il abandonne en 1953 pour la défense nationale.

Parlementaire combatif et expérimenté, il use habilement des différentes procédures réglementaires pour combattre les textes qu'il désapprouve ; ainsi en 1947 oppose-t-il - en vain - une motion préjudicielle au projet de loi portant défense de la République (loi qualifiée de "scélérate" par le parti communiste), et au prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation. En 1948 il oppose, sans plus de succès, la question préalable au projet de loi portant création de ressources nouvelles et aménagement d'impôts, et, en 1949, au projet de loi relatif à la réorganisation des sociétés nationalisées de construction aéronautique. Il intervient également, à l'occasion de plusieurs questions orales de Michel Debré, sur la politique étrangère du gouvernement, et s'oppose vivement, en 1950, au projet de loi relatif à la répression de certaines atteintes à la sûreté extérieure de l'Etat, ainsi qu'à la ratification de l'accord d'aide mutuelle entre la France et les Etats-Unis d'Amérique.

Réélu sénateur en 1948 en deuxième position sur la liste communiste qui obtient 1 217 voix sur 3 096 suffrages exprimés, obtenant ainsi huit sièges, il est reconduit dans son mandat en 1952. La liste d'Union Républicaine obtient 1 217 voix sur 3 097 suffrages exprimés, et conserve ses huit sièges. En 1953, il est élu conseiller municipal d'Epinay. A partir de 1953, l'essentiel de ses interventions parlementaires se concentre sur la critique de la politique de défense des gouvernements successifs, et de leur action outremer : débat sur l'Indochine et l'Union française, budget des Etats associés, dépenses militaires (1954), accords de Paris, organisation générale de la défense nationale, dépenses militaires pour 1955 et 1956, conventions signées avec la Tunisie (1955), politique du gouvernement au Vietnam, et projet d'Euratom (1956). Ses dernières interventions dénoncent vivement la politique française en Afrique du Nord (1957), et appellent à la défense républicaine contre les "factieux d'Alger" (mai 1958). Les 2 et 3 juin 1958, il vote contre les pleins pouvoirs, et contre la révision constitutionnelle. Sa santé défaillante le fait renoncer à solliciter un nouveau mandat parlementaire en juin 1958. Il se retire alors à Epinay ; il meurt le 17 avril 1965.

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